Publicité

L’activité physique à l’adolescence réduit la mortalité des dizaines d’années plus tard

effet contre la fatigue sportWASHINGTON – Des scientifiques américains de l’American Association for Cancer Research ont découvert que les femmes qui ont commencé à faire de l’exercice physique pendant leur adolescence présentaient un risque de décès réduit à un âge avancé. Cette étude a été publiée dans la revue scientifique Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention.

L’importance de l’activité physique

15-fevrier-2012-BCe n’est pas une nouveauté d’apprendre que l’activité physique est un excellent moyen de prévention.  Néanmoins, cette étude a le mérite de mettre en perspective son impact à long terme, c’est-à-dire des dizaines d’années plus tard. La scientifique qui a mené cette étude, la Dresse Sarah J. Nechuta, a affirmé que pratiquer de l’exercice pendant l’adolescence a une grande importance dans la prévention de maladies chroniques à la vie adulte et notamment pendant le 3ème âge.
La Dresse Nechuta et son équipe se sont basés sur des données provenant d’une étude réalisée à Shangai, en Chine. Les données d’environ 75’000 femmes âgées entre 40 e 70 ans ont été analysées par l’équipe de la Dresse Nechuta du Centre Epidémiologique Vanderbilt à Nashville, dans le Tennessee. Ces données provenant de Chine incluait des informations détaillées sur chaque participante comme la pratique d’exercice physique entre 13 et 19 ans, des informations sur le style de vie à l’âge adulte et des indices de mortalité. Après un suivi d’une durée de presque 13 ans de ces femmes chinoises, on a  constaté le décès de 5’282 femmes, avec 2’375 morts par cancer et 1’620 par maladie cardiovasculaire.

Résultats de l’étude américaine

Après des ajustements statistiques en fonction notamment de facteurs socio-économiques à l’âge adulte, les chercheurs de Nashville ont découvert que les femmes qui pratiquaient 1,33 heure d’exercice par semaine pendant l’adolescence présentaient 16% en moins de risque de décès par cancer et 15% en moins de mort pour d’autres raisons. Les participantes qui pratiquaient plus de 1,33 heure par semaine avaient 20% en moins de risque de décès pour toutes les causes.

Mieux vaut faire des sports d’équipe

Cette étude a également montré que les femmes qui participaient à un sport d’équipe (comme le volleyball, le football…) présentaient 14% moins de risque de mort par cancer. De plus, les femmes qui ont continué à faire du sport à l’âge adulte présentaient un risque de mortalité 20% inférieure.

La Dresse Nechuta affirme que ces résultats renforcent l’importance de promouvoir la pratique d’exercice à l’adolescence pour réduire la mortalité. Ces exercices devant aussi être poursuivis à l’âge adulte.

La scientifique informe toutefois que d’autres facteurs que la mortalité peuvent être influencés par l’exercice physique pendant l’adolescence. Ces facteurs sont notamment l’indice de masse corporel (IMC), la présence de maladies chroniques (diabète, cholestérol, AVC), le sédentarisme, etc.

En 2011, une étude suisse et autrichienne avait montré que la pratique de 5 heures de sport par semaine de façon intensive réduisait la mortalité de 39%.

Changement du style de vie

Il est important de relever que l’exercice physique doit être commencé le plus tôt possible, notamment à l’école. Pour une bonne santé, il est important également d’adopter une alimentation saine et équilibrée, c’est-à-dire à base de fruits et légumes et peu de viande.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les adultes âgés entre 18 et 64 ans devraient effectuer 150 minutes d’activité physique par semaine d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité physique intense. Cette quantité d’exercice physique permet d’améliorer les fonctions cardiorespiratoires, musculaires et osseuses, en plus de réduire le risque de maladies chroniques.

Pour profiter encore plus des effets bénéfiques de l’exercice physique sur la santé, les adultes devraient effectuer  chaque semaine 300 minutes d’activité modérée aérobique ou 150 minutes d’exercice intense.

Facteurs-risque-cardiaque-femme

Le 10 août 2015. Par Matheus Malta de Sá (pharmacien) et  Xavier Gruffat (pharmacien).  Sources : Medicalnewstoday, American Association for Cancer Research – Photos: Fotolia.com

Inscrivez-vous à notre newsletter (gratuit)     Lire aussi :
Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 24.04.2017
Publicité