Dysfonction érectile

Dernière révision : 09.07.2024
Auteur : Xavier Gruffat, pharmacien

Résumé sur la dysfonction érectile

impuissanceLa dysfonction érectile est une incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection. L’affection porte aussi les noms d’impuissance, de panne d’érection ou de troubles érectiles. On sait qu’avec l’âge cette maladie est plus fréquente et peut fortement perturber l’harmonie du couple. Les troubles occasionnels de l’érection ne sont pas préoccupants, mais si le problème persiste, il convient de consulter un médecin1.
Les causes de la dysfonction érectile sont multiples et ont pour origine des facteurs organiques comme des troubles cardiovasculaires ou psychologiques comme le stress ou l’anxiété. Chez les jeunes les facteurs psychologiques sont la principale cause de dysfonctionnement érectile, suivis par les médicaments et un certain nombre de problèmes de santé2.
Le symptôme principal de la dysfonction érectile est comme son nom l’indique l’incapacité d’obtenir une érection. On observe aussi parfois des problèmes de durée de l’érection et donc une difficulté à maintenir l’érection pendant l’acte sexuel. On parle de dysfonction érectile si ces troubles perdurent pendant plus de 3 mois au moins.

Actuellement sur le marché il existe 3 grands médicaments ou molécules pour soigner les troubles érectiles. Il s’agit du sildénafil (avec le célèbre Viagra® et génériques), du vardénafil (Levitra® ou Vivanza® et génériques) et du tadalafil (Cialis® et génériques). Le médecin vous donnera des informations sur la molécule la plus adaptée, car il existe des différences dans la durée de l’effet (lire ci-dessous sous Traitements). Il faut savoir que ces trois molécules peuvent provoquer des effets secondaires comme des maux de tête, des palpitations, des vertiges, des nausées, etc.
Il existe aussi des traitements qui ne reposent pas sur l’utilisation de ces 3 molécules, notamment une psychothérapie en cas de dysfonction érectile d’origine psychologique.

Certains bons conseils peuvent vous aider à surmonter ces problèmes érectiles comme avoir une bonne communication dans le couple. On sait qu’avec l’âge la dysfonction érectile augmente massivement, n’ayez donc pas honte à en parler, vous n’êtes de loin pas tout seul. Votre médecin ou autre profesionnel de la santé pourront également vous aider.

Définitions

Fonctionnement de l’érection
Après une stimulation sensorielle (vision, odeur, toucher) et dans un contexte pouvant amener à l’excitation sexuelle, le pénis se remplit de sang. On parle alors d’érection. Les hormones jouent un rôle dans le processus3. Atteindre et maintenir (notion de durée) une érection pendant l’acte sexuel peut parfois être défaillant, d’où la notion de troubles érectiles ou de dysfonction érectile.

Définition dysfonction érectile
dysfonction érectile personnes âgées
On définit la dysfonction érectile (impuissance ou troubles érectiles) comme une incapacité d’obtenir et/ou de maintenir une érection, conditions nécessaires pour avoir un rapport sexuel satisfaisant.
Avec l’âge, les troubles de l’érection peuvent apparaître avec fréquence et fortement perturber la vie de couple. D’où l’intérêt d’en parler sérieusement à l’intérieur du couple et avec un spécialiste de la santé, car des traitements souvent efficaces existent.

Epidémiologie

– On estime qu’environ 150 millions d’hommes dans le monde seraient concernés par une dysfonction érectile. 
– Aux Etats-Unis et en Europe, un homme sur cinq a des troubles érectiles à un moment donné de sa vie4.
– En France, environ 3 millions d’hommes seraient touchés par la dysfonction érectile. En 2022, en France environ 10% des hommes de moins de 40 ans souffraient de dysfonction érectile5.
– En Suisse, on estime à environ 350’000 le nombre d’hommes touchés par la dysfonction érectile.

Classe d’âge
Dans la population âgée de 40 à 70 ans, l’incidence de la dysfonction érectile serait d’environ 52%. Après l’âge de 70 ans on estime que 70% des hommes sont atteints de dysfonction érectile.
Les études varient, mais les experts estiment qu’entre 1% et 14% des hommes de moins de 40 ans souffrent de dysfonction érectile6.

Difficulté d’obtenir des informations fiables
Il reste toutefois difficile d’avoir des statistiques exactes et fiables, notamment pour les jeunes hommes. Car c’est un sujet finalement assez tabou, les jeunes hommes pour des questions de “machisme” auront probablement beaucoup de peine à avouer leur problème d’érection, y compris face aux sondeurs.

Causes

Les principales causes de la dysfonction érectile sont la plupart du temps des facteurs organiques (affections vasculaires, neurologiques ou hormonales qui vont atteindre notamment les nerfs, les vaisseaux et les corps caverneux du pénis) ou des facteurs psychologiques (angoisse au moment du rapport, etc).

Voici les causes les plus fréquentes de la dysfonction érectile :

– des maladies cardiovasculaires (problèmes cardiaques comme maladie coronarienne) et le diabète. Certaines études ont montré qu’environ la moitié des hommes diagnostiqués avec une maladie coronarienne (en anglais : coronary artery disease) ont aussi une dysfonction érectile7. Souvent, un diagnostic de dysfonction érectile survient des années, voire une décennie, avant un diagnostic de maladie cardiaque, selon la Mayo Clinic

troubles érectiles- hypertension

– l’hypertension artérielle (qui peut aussi provoquer des maladies cardio-vasculaires).

– la dépression, l’anxiété et d’autres troubles psychologiques.

– des problèmes hormonaux (concentration en testostérone et notamment diminution de la testostérone dans le sang, problèmes de thyroïde).

dépression causes– un abus de substances toxiques comme : tabac, alcool (surtout lors d’alcoodépendance), café (à dose élevée), drogues comme le cannabis. Selon l’urologue suisse Dr Mattarelli de Liestal interrogé en 2017 par un magazine sur la santé suisse TopPharm Ratgeber, certains de ses jeunes patients âgés de 20 ans ou plus qui fument plusieurs fois par jour du cannabis souffrent de graves troubles de l’érection au point d’être totalement impuissants.

– le stress, angoisse de ne pas atteindre l’érection.
Les vaisseaux sanguins du pénis sont parmi les plus fins de l’organisme. En cas de stress qui mène notamment à l’augmentation de la concentration du cortisol, ces vaisseaux peuvent se contracter et mener à des troubles érectiles.

– un problème de prostate (par exemple après un cancer de la prostate ou une opération chirurgicale).

– la goutte pourrait jouer un rôle, les hommes atteints de goutte souffrent davantage de troubles érectiles.

– des troubles et des maladies neurologiques, notamment au niveau des nerfs qui contrôlent l’érection. Les maladies suivantes peuvent provoquer des troubles érectiles : sclérose en plaques, lésion de la moelle épinière, lésions cérébrales traumatiques.

– l’âge en général.

– des effets secondaires de certains médicaments : antidépresseurs (notamment de la classe des ISRS comme la fluoxétine, la paroxétine ou les IMAO), antihypertenseurs, béta-bloquants, anxiolytiques, finastéride (un médicament utilisé contre la chute des cheveux chez l’homme et certains troubles de la prostate), médicaments contre les ulcères.

– un sommeil de mauvaise qualité. En effet, des troubles du sommeil peuvent mener à des troubles érectiles. Peu dormir est aussi un risque, on estime que de courtes nuits de sommeil peuvent augmenter le risque par trois de souffrir de troubles érectiles.

– le surpoids et l’obésité.

– le fait d’être longtemps assis sur la selle d’un vélo. Il s’agit d’une cause réversible, c’est-à-dire qu’utiliser moins souvent un vélo diminue ou stoppe les troubles érectiles.

– des problèmes liés à la structure du pénis et des tissus environnants comme une lésion traumatique du pénis, de la vessie ou du bassin.

– d’autres causes dont on ne connaît pas l’origine (par ex. causes génétiques).

Symptômes

Les symptômes typiques de la dysfonction érectile sont l’impossibilité ou l’incapacité d’aboutir à une érection du pénis. C’est-à-dire que le pénis n’est pas assez dur (manque de raideur) et ne permet pas la pénétration adéquate de la partenaire.

De plus l’homme peut avoir des problèmes à maintenir (notion de durée) une érection adéquate pendant l’acte sexuel et notamment jusqu’à l’éjaculation.

Ajoutons que souvent en cas de dysfonction érectile l’homme n’a également pas d’érection spontanée au petit matin.

On parle de dysfonction érectile (trouble de l’érection) lorsque ces problèmes durent pendant 3 mois et plus.

Diagnostic

Troubles érectiles diagnosticLe diagnostic est relativement simple à poser pour le médecin suite notamment à une discussion avec le patient.
Cela dit, il sera important pour le médecin de bien identifier la cause de la dysfonction érectile afin de trouver la thérapie la plus adéquate, parfois soigner simplement la cause peut mettre un terme aux troubles érectiles.
Il peut aussi être utile d’effectuer un test sanguin8 et faire un dosage par exemple de certaines hormones sexuelles (testostérone par exemple). D’autres examens ou tests peuvent être proposés par l’équipe médicale.

Pour un diagnostic exact et plus d’information sur les symptômes complets de cette affection, demandez conseil à votre médecin généraliste ou à votre urologue (spécialiste des troubles érectiles).

Complications

Même occasionnelle une dysfonction érectile peut provoquer de l’anxiété avant chaque rapport sexuel, une (légère) dépression, un manque de confiance en soi et une détérioration du rapport de couple.

C’est pourquoi il est important et conseillé de soigner la dysfonction érectile.

Troubles érectiles et risques cardiovasculaires

Une fréquence accrue des pannes d’érection, même légères, peut signaler un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire et de mortalité prématurée. Et le risque augmente en fonction du degré de sévérité des troubles érectiles. Un dysfonctionnement de l’érection est lié à un plus grand risque de crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque, de maladie vasculaire et de problème électrique du coeur

La panne d’érection n’est donc pas en soit un risque cardiovasculaire mais un signe (symptôme) éventuel de troubles cardiovasculaires. Le médecin devra alors faire des examens complets pour rechercher une éventuelle maladie cardiaque ou vasculaire.

Etude intéressante
Une étude réalisée par l’université Johns Hopkins à Baltimore (Etats-Unis) a montré que les hommes souffrant de troubles érectiles, sans cause émotionnelle mais d’origine vasculaire, avaient 2 fois plus de risque de souffrir de maladies cardio-vasculaires comme un infarctus du myocarde, une mort cardiaque subite ou un AVC que les hommes sans dysfonction érectile. Dans cette étude, les chercheurs ont suivi pendant 4 ans la santé cardiaque d’environ 1’900 hommes âgés de 60 à 78 ans avec et sans dysfonction érectile d’origine vasculaire. Une conclusion possible liée à cette étude pourrait être que la dysfonction érectile puisse être comme un signe clinique de troubles cardio-vasculaires. Cela signifie que les hommes qui souffrent de troubles érectiles devraient se rendre régulièrement chez un médecin, notamment un cardiologue, afin notamment d’agir en prévention. Cette étude a été publiée le 11 juin 2018 dans le journal scientifique Circulation (DOI : 10.1161/CIRCULATIONAHA.118.033990).

Traitements (médicaments, etc.)

Jusqu’à l’année 1998, l’un des seul traitement efficace pour soigner les troubles érectiles était d’ordre chirurgical (prothèse dans le pénis). 

Traitements actuels
Actuellement, il est possible d’utiliser une thérapie orale (médicaments à avaler) contre la dysfonction érectile, ce qui est un très grand avantage pour le patient. C’est normalement le traitement de première intention9

Inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (PDE5) – effets
Il existe dans de nombreux pays plusieurs médicaments pour lutter contre les troubles érectiles. Ces médicaments appartiennent à la classe des inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (PDE5 – acronyme anglais) qui agissent comme des vasodilatateurs en augmentant les effets de l’oxyde nitrique, une substance chimique naturelle produite par le corps qui détend les muscles lisses du pénis10 et accroissent le flux sanguin en créant généralement une érection. Les inhibiteurs de la PDE5 préservent ce signal nerveux de l’oxyde nitrique, ce qui permet d’améliorer la fonction érectile chez la plupart des hommes11.
Erection pas automatique
Ces médicaments agissent en cas de stimulation érotique. Autrement dit, la stimulation sexuelle n’est pas automatique et s’avère nécessaire pour provoquer la libération naturelle d’oxyde nitrique par les nerfs à l’intérieur du pénis. Attention, les inhibiteurs de la PDE5 peuvent être dangereux s’ils sont pris avec certains médicaments ou si l’homme qui les prend souffre de maladie cardiaque ou d’une hypertension artérielle non contrôlée12.

Les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (PDE5) sont : 

– le sildénafil (Viagra® et génériques) – effet  du médicament pouvant se manifester jusqu’à 4 heures après la prise, il agit environ 30 minutes après la prise13.

– le vardénafil (Levitra® ou Vivanza® et génériques) – effet  du médicament pouvant se manifester jusqu’à 4 heures après la prise, le vardénafil dans sa forme galénique classique agit environ 30 minutes après la prise14.

– le tadalafil (Cialis® et génériques, en Suisse depuis 2019) – effet  du médicament pouvant se manifester jusqu’à 36 heures après la prise, il agit environ 45 minutes après la prise15.

– l’avanafil (Spedra®) – effet  du médicament pouvant se manifester 6 heures ou plus après la prise, il agit environ 25 à 40 minutes après la prise16.

Détails de ces médicaments :

– le sildénafil (Viagra®, première molécule sur le marché et génériques. En Suisse différents génériques sont sur le marché comme Sildénafil Pfizer®, Sildénafil Axapharm®, Sildénafil-Mepha®, Sildénafil Sandoz® ou Sildénafil Spirig® HC). Le Viagra® a été introduit en Suisse le 22 juin 1998. En 2013, les premiers génériques du Viagra sont apparus sur le marché suisse.
Effet du Viagra® (et génériques) : le Viagra® provoque une érection en cas de stimulation sexuelle dans les 20 à 40 minutes suivant la prise – c’est un effet assez rapide par exemple en comparaison du tadalafil, certaines sources parlent d’une heure. Le Viagra® a un effet qui peut durer de 3 à 4 heures. Il faut éviter de boire de l’alcool pendant la prise du Viagra®.
De plus, il ne faut pas utiliser des vasodilatateurs coronariens (médicaments à base de nitrate utilisé par exemple en cas d’angine pectorale).
Principaux effets secondaires : rougeurs sur le visage, douleurs sur le sexe, maux de tête, etc.
Remarques :
– Le Viagra® serait efficace chez 70% des hommes.
– En Suisse, le Viagra® et ses génériques sont disponibles depuis le 2ème trimestre 2020 sans ordonnance, remis directement par le pharmacien.
– Souvent les patients préfèrent le sildénafil (Viagra® et génériques) au tadalafil (Cialis® et génériques), car l’érection est plus rapide avec le sildénafil même si elle dure moins longtemps.

– le vardénafil (Levitra® ou Vivanza® et génériques)
Effet du Levitra : le Levitra® peut provoquer une érection 30 à 45 minutes au minimum après l’absorption, il faut une stimulation sexuelle pour déclencher l’érection. L’effet dure de 4 à 5 heures, cela signifie qu’on peut planifier un rapport sexuel (en général un seul) jusqu’à quelques heures après la prise, dès qu’il y a stimulation sexuelle. Un avantage par rapport au sildénafil est que cette molécule peut agir à un dosage très bas et avoir une action plus sélective.
Principaux effets secondaires : maux d’estomac, maux de tête, etc.
Levitra Sublinguale
Levitra®-oro : il s’agit d’un comprimé sublingual (à sucer dans la bouche), avec un goût de menthe.

– le tadalafil (Cialis®) et génériques (en Suisse depuis 2019).
Effet du Cialis : le Cialis® peut provoquer une érection 30 à 60 minutes au minimum après l’absorption, il faut une stimulation sexuelle pour déclencher l’érection. L’effet dure de 24 à 36 heures, cela signifie qu’on peut planifier un rapport sexuel (en général un seul) plusieurs heures après la prise, dès qu’il y a stimulation sexuelle. Ceci permet de vivre sa vie sexuelle avec plus de tranquillité, car le rapport peut avoir lieu plusieurs heures après la prise du médicament.

Principaux effets secondaires : maux d’estomac, etc.

Remarques sur ces inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 :
– Il s’agit de médicaments en vente sur ordonnance qui nécessitent un diagnostic du médecin (exclusion de certaines maladies cardiovasculaires).
– Pour votre sécurité n’achetez pas ces médicament sur internet (risque de faux médicament et absence de diagnostic du médecin).
Mécanisme d’action de ces médicaments : ces trois médicaments agissent chacun au niveau du corps caverneux (partie qui peut se remplir de sang dans le pénis) comme vasodilatateur grâce à l’inhibition de la phosphodiestérase 5, une enzyme présente dans le pénis, et favorise ainsi l’afflux de sang dans le corps caverneux pour aboutir à une érection du pénis.

Alprostadil :
L’alprostadil (prostaglandine E₁) est un médicament indiqué contre la dysfonction érectile. A la différence des inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (lire ci-dessus), il agit également en absence de stimulation érotique. Ce médicament est utilisé comme crème, gel ou est injecté directement dans l’urètre. En France ce médicament porte le nom de Vitaros.

Autres traitements :
Si les inhibiteurs de la PDE5 ne fonctionnent pas, d’autres alternatives existent. 
– Aux Etats-Unis notamment, certains médecins prescrivent de la testostérone notamment si les troubles érectiles sont causés par une faible concentration de testostérone dans l’organisme.
Les implants ou prothèse du pénis sont encore parfois utilisés. Un suppositoire pénien avec un applicateur spécial contenant un médicament peut être introduit dans l’urètre du pénis17.
– L’auto-injection (en anglais : self-injections), c’est-à-dire l’utilisation d’une fine aiguille pour injecter un médicament comme l’alprostadil à la base ou sur le côté du pénis. Comme l’aiguille est en général très fine, la douleur est très légère. Des suppositoires pour l’urètre (en anglais : urethra suppositories) sont parfois utilisés, également à base d’alprostadil.
– Une pompe créant un vide (en anglais : penile vacuum erection device) placée au-dessus du pénis permet aussi pour certains patients de retrouver une érection. Cela crée un vide qui attire le sang dans le pénis, créant ainsi une érection.
– Des méthodes chirurgicales ciblant les vaisseaux sanguins du pénis sont utilisés dans des cas rares. Des implants péniens (en anglais : surgical implants) peuvent être placés sur les deux côtés du pénis. Ce traitement n’est généralement pas recommandé tant que d’autres méthodes n’ont pas été essayées18.

Phytothérapie – plantes médicinales (méthodes complémentaires)

Les premiers traitements naturels proviennent des médecines traditionnelles chinoises ou africaines. Il s’agit souvent de thérapies très anciennes.

troubles érectiles gingembres– Lorsqu’on pense aux plantes, on parle souvent de plantes ou de médicaments aphrodisiaques, ces médicaments auraient plus un effet sur le désir que sur l’érection proprement dite (au contraire des médicaments mentionnés sous traitements) et leurs effets ne sont que très rarement prouvés scientifiquement. Le ginseng semble toutefois faire exception à la règle, une étude parue fin 2012 a montré l’efficacité de cette plante en cas de troubles érectiles légers à modérés (davantage d’information sur le ginseng).

– Le gingembre, à prendre sous forme de comprimé, gélule ou jus.

– La maca, à prendre sous forme de gélule.

– Le gingko, qui pourrait améliorer l’afflux sanguin au niveau du pénis et relâcher la musculature lisse.

– Le ginseng, à consommer sous forme de tisane ou en gélule (attention peut provoquer des interactions avec les IMAO, une classe d’antidépresseur).

– Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Texas publiée en mai 2015, consommer de la caféine de façon modérée comme boire 2 à 3 tasses de café par jour abaisserait le risque de souffrir de troubles érectiles de 42%. Les chercheurs n’ont toutefois pas réussi à montrer un lien de cause à effet, mais ont constaté une corrélation entre les troubles érectiles et la consommation de caféine. Une cause possible de l’effet de la caféine, selon les chercheurs américains, pourrait provenir d’une relaxation des muscles et artères dans le pénis. Cette étude a été publiée dans la revue spécialisée PLOS One.

Bons conseils & Prévention

– Essayez de bien discuter en couple de vos problèmes. Parfois il s’agit d’un problème relationnel et donc une thérapie de couple peut s’avérer très utile. La confiance dans le couple occupe un rôle central dans la thérapie de troubles érectiles. Il faut savoir qu’avec l’âge, comme on l’a vu dans la rubrique Epidémiologie ci-dessus, le problème de la dysfonction érectile est très fréquent, il ne faut donc pas avoir honte car vous n’êtes de loin pas le seul couple concerné. Discutez-en également avec votre médecin traitant qui vous conseillera au mieux. Des traitements efficaces existent.

– Essayez d’adopter un style de vie sain, évitez d’abuser de substances comme le tabac et l’alcool.
De plus manger sainement ainsi que pratiquer un sport ou de l’exercice (30 minutes 3 fois par semaine) favorise la circulation sanguine, dans ce cas, la circulation du sang dans le pénis jouerait un effet favorable sur cette pathologie.

– Essayez de diminuer votre état de stress et dormez suffisamment.

– Evitez d’acheter des médicaments contre les problèmes érectiles sur Internet. Notamment la très fameuse pilule bleue (Viagra®) contre les troubles érectiles, en vente sur de nombreux sites à travers le monde, car souvent ces médicaments sont des faux et peuvent s’avérer complètement inutiles ou pire encore, très dangereux. De plus, comme pour tous les médicaments, ils sont efficaces mais pas sans effets secondaires (notamment cardiovasculaires) et un examen préalable (diagnostic) d’un médecin compétent s’avère nécessaire.

– Si possible consultez un psychologue, un psychiatre ou un sexologue pour parler de vos problèmes d’érection et l’anxiété générée par ce problème.

Nom anglais :
Erectile Dysfunction (Impotence)

Crédits photos & Infographies :
Adobe Stock

Historique révision médicale du dossier : 
– 09.07.2024 (révision par Xavier Gruffat, pharmacien)
– 14.06.2024 (révision par Xavier Gruffat, pharmacien)
– 28.09.2023 (révision par Xavier Gruffat, pharmacien)

Références scientifiques et bibliographie :

  1. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  2. Article de la Cleveland Clinic, What Causes Erectile Dysfunction in Younger Men?, datant du 14 juin 2024, site accédé par Creapharma le 14 juin 2024 et le lien marchait à cette date
  3. Newsletter de la Mayo Clinic, Mayo Clinic Health Letter, pages 4 et 5, édition d’août 2024 parlant des troubles érectiles (Erectile dysfunction)
  4. The Economist, 3 décembre 2022
  5. Santé Magazine, mars 2022
  6. Article de la Cleveland Clinic, What Causes Erectile Dysfunction in Younger Men?, datant du 14 juin 2024, site accédé par Creapharma le 14 juin 2024 et le lien marchait à cette date
  7. Newsletter de la Mayo Clinic, Mayo Clinic Health Letter, pages 4 et 5, édition d’août 2024 parlant des troubles érectiles (Erectile dysfunction)
  8. Newsletter de la Mayo Clinic, Mayo Clinic Health Letter, pages 4 et 5, édition d’août 2024 parlant des troubles érectiles (Erectile dysfunction)
  9. Newsletter de la Mayo Clinic, Mayo Clinic Health Letter, pages 4 et 5, édition d’août 2024 parlant des troubles érectiles (Erectile dysfunction)
  10. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  11. Newsletter de la Mayo Clinic, Mayo Clinic Health Letter, pages 4 et 5, édition d’août 2024 parlant des troubles érectiles (Erectile dysfunction)
  12. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  13. Application sur les médicaments, en anglais, pyrls.app (Etats-Unis)
  14. Application sur les médicaments, en anglais, pyrls.app (Etats-Unis)
  15. Application sur les médicaments, en anglais, pyrls.app (Etats-Unis)
  16. Application sur les médicaments, en anglais, pyrls.app (Etats-Unis)
  17. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
  18. SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 09.07.2024
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