Cascara
Résumé
Plante médicinale à l’effet laxatif, indiquée lors de constipation occasionnelle. Attention à ne pas utiliser plus d’une semaine, se présente souvent sous forme de gélule.
Noms
Noms français : cascara, cascara sagrada, rhamnus purshiana, écorce sacrée
Nom scientifique : Rhamnus purshiana DC
Nom anglais : Cascara Buckthorn
Nom allemand : Cascara sagrada
Nom italien : Rhamnus purshiana, Cascara Sagrada
Nom portugais : cáscara sagrada
Nom espagnol : cáscara sagrada
Famille
Rhamnacée
Constituants
– Dérivés dihydroxyanthracéniques : glycosides d’anthraquinones (obtenus après séchage), on parle aussi de cascarosides.
Parties utilisées
– Ecorce séchée (ne pas consommer l’écorce fraîche)
Effets
– Laxatif stimulant le péristaltisme du gros intestin, purgatif.
Indications
– Constipation occasionnelle.
Mise en garde : comme pour beaucoup de laxatifs, il est déconseillé de l’utiliser à trop long terme, pas plus d’une semaine de traitement sauf avis médical contraire (les constituants, des dérivés anthracéniques, qu’on trouve dans cette plante peuvent être irritants pour le système gastro-intestinal) avec des risques de pertes d’électrolytes (minéraux,…). Parlez-en à votre médecin ou pharmacien pour rechercher l’éventuel cause d’une constipation si elle venait à durer (nombreuses semaines). De plus des personnes pensent souvent être constipées si elles ne vont pas une fois par jour à selle alors que cela peut s’avérer normal, certaines personnes ne vont par exemple qu’une fois chaque cinq jours à selle sans pour autant que cela soit considéré comme de la constipation.
Effets secondaires
Troubles au niveau gastro-intestinal (douleurs abdominales, diarrhées), changement de coloration de l’urine. Veuillez lire la notice d’emballage pour les médicaments.
Contre-indications
Ne doit pas être utilisé par les femmes enceintes ou qui allaitent ni par les enfants de moins de 12 ans. Cette plante médicinale est contre-indiquée pour les personnes présentant une occlusion intestinale, un reflux, une inflammation intestinale aiguë (maladie de Crohn), une colite, une appendicite ou des douleurs abdominales d’origine inconnue avec un historique de polypose intestinale.
Le cascara ne doit pas être utilisé sous forme régulière (ne pas utiliser plus d’une semaine), car cette plante peut provoquer de la diarrhée, une déshydratation, une dépendance et est associée à un risque accru de cancer de l’intestin.
Doit être utilisé avec prudence en cas de maladie cardio-vasculaire (peut causer des troubles électrolytiques), chez les personnes qui font usage de digitaliques ou diurétiques, les personnes utilisant des corticostéroïdes (risque d’hypokaliémie) ou les personnes prenant des anticoagulants (peut réduire l’absorption de la vitamine K) .
Interactions
Risque d’interaction avec des médicaments anti-arythmiques, la digoxine, la phénytoïne, les laxatifs, le lithium, la théophylline, des anticoagulants, des corticostéroïdes, la vitamine K et des diurétiques dépendants du potassium.
Noms des préparations
En Suisse, demandez conseil dans votre pharmacie.
Préparations – Sous quelle forme ? (formes galéniques)
– Gélule de cascara (250 mg cascaroside A par jour)
– Tisane de cascara
– Teinture de cascara
Où pousse le cascara ?
Le cascara est originaire de la côte ouest américaine. Il pousse en plus de l’Amérique du nord dans certains pays d’Amérique latine (Colombie) et surtout en Afrique.
Quand récolter le cascara ?
L’écorce de cascara est en général récoltée sur des arbres sauvages. On laisse ensuite sécher l’écorce pendant environ 1 an pour transformer sous forme d’oxydation les anthrones (de la plante fraîche) toxiques en anthraquinones. En effet, les anthrones de l’écorce fraîche peuvent provoquer des vomissements et diarrhées violentes, utilisez donc toujours une écorce séchée à base d’anthraquinones
Remarques
– Il y a plus de mille ans, les Indiens d’Amérique du Nord utilisaient déjà le cascara.
– C’est une plante relativement utilisée sur le continent américain (Etats-Unis, Brésil) mais selon moins en Europe. Sur le Vieux-Continent la bourdaine (avec un effet laxatif proche) est en général préférée avec davantage de préparations en vente sur le marché.
Efficacité du cascara :
Dans une analyse de 77 plantes médicinales, le magazine français Science & Vie estimait dans une publication hors série datant de juillet 2020 que l’écorce de cascara avait une efficacité prouvée dans l’amélioration du transit. Mais le magazine français conseille d’utiliser le cascara seulement chez l’adulte en dernière intention pendant quelques jours, jamais chez la femme enceinte.
Rédaction de cette fiche :
Xavier Gruffat (Pharmacien et Rédacteur en chef de Creapharma)
Sources :
Littérature sur les plantes médicinales, Science & Vie
Crédits photos :
Fotolia.com, Creapharma.ch
Dernière mise à jour :
27.10.2021