💉 Est-ce que les vaccins, notamment à ARN, protègent contre le variant Omicron ? Faut-il une quatrième dose ?

Le 27 décembre 2021, on estime que 2 doses de vaccins à ARN protègent très peu contre le variant Omicron, en tout cas par rapport à l’infection et au développement de symptômes.
Protection contre l’infection
En effet, une étude de l’Imperial College à Londres publiée le 17 décembre 2021 et citée par Le Figaro relève que contre Omicron l’efficacité de deux doses de Pfizer (vaccin à ARN) ou d’AstraZeneca (un vaccin à vecteur viral) était comprise entre seulement 0 et 20%, et entre 55 et 80% pour la troisième dose (rappel). Les données de cette étude, qui demeurent limitées, se fondent sur les tests PCR de 333’000 personnes positives à la Covid-19 au Royaume-Uni entre le 29 novembre et le 11 décembre 2021, dont 122’062 positives au variant Delta et 1846 au variant Omicron.
4ème dose ?
Une autre étude anglaise de l’UK Health Security Agency citée par Le Figaro estimait que l’efficacité de la dose de rappel du vaccin Pfizer déclinerait pour les formes symptomatiques. Avec un schéma vaccinal à 3 doses (2 doses + rappel, les 3 de Pfizer/BioNTech) la protection de la vaccination contre les formes symptomatiques avec le variant Omicron n’est plus que de 45% au bout de dix semaines, selon les données de l’étude. Mais pour les patients qui ont d’abord reçu deux doses de vaccin Pfizer/BioNTech avant d’obtenir un rappel avec une dose du laboratoire Moderna, l’efficacité du vaccin se maintiendrait entre 70 et 75% au bout de dix semaines.
Cela explique probablement pourquoi certains pays parlent déjà d’une 4ème dose comme Israël ou le Chili.

Protection contre la mort
Une 3ème dose du vaccin à ARN semble protéger contre la mort de façon significative (probablement 90% ou 70%, selon une étude sud-africaine du 14 décembre 2021). Pour certains scientifiques de nombreux indices montrent que le vaccin continue à protéger contre les formes graves de la maladie, provoquée par Omicron1.

Relativement grande étude sud-africaine
Le vaccin du laboratoire américain Pfizer est globalement moins efficace contre Omicron. Il protège cependant à 70% contre les cas sévères, selon une étude présentée mardi et réalisée en Afrique du Sud. L’étude élaborée par la première assurance maladie privée du pays, Discovery, avec les scientifiques du Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), se base sur les résultats de 78’000 tests PCR obtenus entre le 15 novembre et le 7 décembre 2021. “La double dose du vaccin Pfizer montre une efficacité de 70% dans la réduction des hospitalisations”, a déclaré lors d’une conférence de presse en ligne le président de Discovery, Ryan Noach. Le vaccin était auparavant efficace à 93% contre les cas sévères. De manière générale “l’efficacité du vaccin est sensiblement réduite avec un nombre élevé de contaminations brèves chez les personnes vaccinées”, a-t-il poursuivi. L’étude montre une efficacité à 33% contre le risque de contamination, avec un nombre élevé de réinfections, contre 80% contre le précédent variant dominant Delta2.

Petite étude sud-africaine
Une petite étude sud-africaine publiée le 9 décembre 2021 en pre-print (non revue par les pairs) portant sur 7 touristes allemands en Afrique du Sud3 n’était pas favorable à la vaccination, y compris en cas de 3ème dose (rappel). En effet, 5 touristes allemands qui étaient vaccinés avec 3 doses (la 3ème en octobre ou novembre) des vaccins à ARN ou d’AstraZeneca ont été infectés et souffert de symptômes (lire aussi dans la question sur les symptômes ci-dessous). Aucun cas de ces touristes allemands n’étaient considérés comme grave. Leur moyenne âge était de 27,7 ans.

BioNTech/Pfizer affirment mener des tests sur l’efficacité de leur vaccin contre la Covid-19.

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Agence de presse suisse Keystone-ATS, avec notre partenaire Pharmapro.ch qui est client de l’agence. Le 13 décembre 2021
  2. Agence de presse suisse Keystone-ATS, avec notre partenaire Pharmapro.ch qui est client de l’agence. Le 14 décembre 2021
  3. Source: Journal brésilien de référence Folha de S.Paulo, édition papier du 11 décembre 2021. Creapharma.ch n’a pas été capable de retrouver le numéro DOI
Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 27.12.2021
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