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Guêpes : par manque de nourriture dans la nature elles en cherchent chez les humains

BERNE En cet été 2022 en Europe (France, Suisse…), elles sont particulièrement nombreuses et là dès que nous déballons notre repas à l’extérieur : les guêpes. Elles manquent en effet de nourriture. Les guêpes comme les espèces courantes en Europe Vespula ou Poliste ont besoin d’une nourriture riche en protéines pour élever leur couvain, c’est-à-dire des amas d’oeufs. Même si douloureuse, la piqûre de guêpe est la plupart du temps inoffensive. Toutefois, l’association aha! Centre d’Allergie Suisse conseille aux personnes allergiques aux guêpes et abeilles de toujours avoir sur elles leurs médicaments d’urgence (kit d’urgence, trousse de secours). Il est aussi fondamental de ne pas avaler de guêpes avec la nourriture ou une boisson pour ne pas s’étouffer en évitant par exemple de boire dehors des canettes. De plus, en cas de piqûre dans la bouche, le pharynx ou la gorge, il faut appeler immédiatement un médecin, car il y a aussi un risque d’étouffement en raison des gonflements.

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Guêpes affamées

Souvent les guêpes elles sont là en un clin d’œil lorsque nous mettons la table dans le jardin ou sur le balcon – et ensuite, qu’elles s’obstinent. C’est ce que confirme l’entomologiste Christian Schweizer de la station de recherche fédérale Agroscope en Suisse : «En raison des journées chaudes et sèches et de la fin de la fenaison, les guêpes ne trouvent pas beaucoup de nourriture. C’est pourquoi elles tourbillonnent autour de nous et de notre nourriture de manière très envahissante». Pour nourrir leur couvée, elles ont besoin d’aliments riches en protéines – normalement des pucerons ou des chenilles. Mais comme ces derniers sont rares – ce qui s’aggrave encore avec les journées caniculaires -, cela peut aussi être un morceau de notre saucisse à griller», explique M. Schweizer.

Avoir des médicaments d’urgence sur soi

Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes allergiques ? «Les personnes allergiques au venin de guêpe ou d’abeille doivent toujours avoir sur elles leur kit d’urgence (ndlr. trousse de secours) prescrit par un médecin. Immédiatement après la piqûre, les personnes concernées doivent prendre les médicaments prescrits tels que les antihistaminiques (ndlr. par exemple cétirizine 10 mg ou lévocétirizine 5 mg) et la cortisone (ndlr. ex. prednisone 50 mg) et éventuellement s’auto-injecter l’adrénaline. Il faut en outre appeler le médecin d’urgence au numéro de téléphone 144 en Suisse et 112 en Europe», explique Roxane Guillod, experte auprès de aha! Centre d’Allergie Suisse. En effet, le venin d’insecte peut déclencher un choc allergique potentiellement mortel. Si aucun kit d’urgence n’est disponible: garder son calme et appeler immédiatement les secours.

3 à 4 décès par an

«En Suisse, environ 3,5% de la population est touchée par une allergie au venin d’insecte», précise Roxane Guillod ; chaque année, cela entraîne 3 à 4 décès. Pour les personnes non allergiques également, cela peut être dangereux : en cas de piqûre dans la bouche, le pharynx ou la gorge, il faut également appeler immédiatement un médecin, car il y a un risque d’étouffement en raison des gonflements. Si possible, sucer un glaçon afin de retarder un éventuel gonflement des voies respiratoires.

Comment reconnaître une réaction allergique ?

La piqûre d’une abeille ou d’une guêpe provoque une réaction locale douloureuse. Mais cela ne signifie pas encore qu’il s’agit d’une allergie au venin d’insecte: «Un gonflement d’une taille maximale de 10 centimètres est normal. Elle peut être accompagnée d’une rougeur et de démangeaisons, mais elle disparaît en quelques heures ou quelques jours», explique Roxane Guillod. Si le gonflement est plus important et dure plus de 24 heures, on parle d’une réaction locale grave. Mais même celle-ci n’est généralement pas dangereuse.

En cas d’allergie au venin d’insecte, les symptômes, dus à une réaction du système immunitaire, apparaissent dans les minutes ou l’heure suivant la piqûre: démangeaisons sur tout le corps, urticaire, vertiges, vomissements, voire détresse respiratoire et tachycardie. Avec une chute de la pression artérielle, une perte de conscience, un arrêt respiratoire ou même un collapsus cardio-vasculaire, cette réaction allergique – appelée choc anaphylactique – peut être mortelle.

La désensibilisation aide dans de nombreux cas

Les personnes touchées par une allergie au venin d’insecte peuvent la traiter de manière causale et entamer une désensibilisation, également appelée immunothérapie allergénique. «Ce traitement dure entre trois et cinq ans et permet une protection complète chez 95% des personnes allergiques au venin de guêpe et chez 85% des personnes allergiques au venin d’abeille», explique Roxane Guillod.

8 moyens de prévenir les piqûres de guêpe

Des mesures pratiques permettent d’éviter autant que possible les piqûres de guêpes et d’abeilles :
– Ne pas faire de mouvements brusque ; s’éloigner lentement lorsqu’une guêpe se trouve à proximité immédiate.
– Ne jamais marcher pieds nus, car de nombreuses guêpes ont leurs nids au sol. Les abeilles aiment le trèfle.
– La transpiration attire de nombreux insectes piqueurs, c’est pourquoi il faut faire attention en pratiquant du sport ou en travaillant en plein air.
– Les aliments attirent les guêpes ; si possible, ne pas manger à l’extérieur.
– Se laver les mains et s’essuyer la bouche après chaque repas, surtout aux enfants.
– Bien emballer les déchets alimentaires.
– Ne jamais boire directement à partir de bouteilles ou de canettes. Les boissons sucrées et la bière attirent les guêpes.
– Renoncer aux parfums, aux laques pour cheveux, aux crèmes solaires ou pour les crèmes pour la peau fortement parfumées ainsi qu’aux shampooings contenant des essences parfumées.

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Traitement si réaction locale (sans réaction allergique)

Rappelons aussi qu’après toute piqûre de guêpes ou d’abeilles, il faut tout d’abord retirer le dard. Le site français Doctissimo.fr explique que si la réaction est seulement locale, il faut désinfecter rapidement. Ensuite, il faut appliquer du froid pour soulager la douleur, mettre éventuellement une crème à la cortisone et prendre un traitement antihistaminique comme par exemple par exemple de la cétirizine 10 mg ou de lévocétirizine 5 mg.

Article mis à jour le 15 août 2022. Sources : Communiqué de presse de AHA, Keystone-ATS (en allemand, avec notre partenaire Pharmapro.ch qui est client de l’agence), Mayo Clinic, Doctissimo.fr, Revue Médicale Suisse (article de 2011). Rédaction finale et contrôle : Xavier Gruffat (pharmacien).

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 15.08.2022
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