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5 raisons pour ne pas sauter de repas

Pris dans la routine quotidienne ou poussés par l’envie de perdre rapidement du poids, nous sommes parfois tentés de sauter les repas, mais est-ce vraiment indiqué et bénéfique pour la santé. Voici 5 raisons qui vous aideront à comprendre pourquoi il n’est pas conseillé de sauter les repas, quelles qu’en soient les raisons. 

1. Existence de phénomène de compensation chez les personnes en surpoids

5 raisons pour ne pas sauter de repasPour perdre du poids, il est souvent indiqué de manger moins ou même de sauter un repas comme le petit déjeuner par exemple. Une étude publiée en ligne par le Cambridge University Press (DOI : 10.1017/S0029665116000318), le 13 juin 2016, montre qu’en effet chez les personnes de poids normal, le fait de ne pas prendre de petit déjeuner réduit respectivement l’apport énergétique d’environ 250 kcal et 190 kcal chez les hommes et les femmes. Cependant, chez les personnes obèses, les résultats ne sont pas les mêmes puisqu’en l’absence du petit déjeuner, la baisse des apports journaliers reste moindre, ce qui pourrait s’expliquer par l’existence d’un processus de compensation, inexistante chez les autres participants à l’étude. En effet, il a été constaté que la dépense énergétique liée à l’activité physique était moins importante chez les personnes en surpoids, notamment lorsqu’elles ne mangent pas le matin.

2. Baisse d’énergie et de concentration

La consommation de moins de calories se traduit également par une baisse d’énergie puisque même en l’absence d’apport, l’organisme continue à fonctionner et à utiliser en permanence de l’énergie. S’il n’y a pas de nourriture pour combler ce besoin, le corps va facilement se fatiguer et tous les efforts deviendront pénibles à cause de ce manque de carburant. Par ailleurs, l’irrégularité dans l’apport des nutriments et dans l’apport en sucre nuit au bon fonctionnement du cerveau qui va ralentir son rythme et devenir moins efficace.

3. Dérèglement du comportement alimentaire

Sauter les repas ne constitue pas toujours une solution idéale pour perdre du poids. Il s’agit même d’une pratique à éviter et qui ne doit pas devenir une habitude. Le risque de dérèglement du comportement alimentaire est réel ainsi que l’effet yoyo. Selon les nutritionnistes, à partir du moment où la sensation de faim est envoyée par le cerveau, le risque de grossir ne s’impose pas sauf en cas d’excès. Il faut également noter que les besoins nutritionnels ne sont pas les mêmes chez tous les individus et le métabolisme est différent. Certaines personnes pourront ainsi facilement maigrir même en prenant 3 à 4 repas par jour tandis que d’autres auront du mal avec 2 à 3 repas par jour.

4. Altération de l’homéostasie du glucose

Dans une étude publiée dans le journal The American Journal of Clinical Nutrition (DOI : 10.3945/ajcn.116.151332), les chercheurs sont arrivés à la conclusion que comparé à la prise de 3 repas par jour, le saut de repas, notamment le petit déjeuner et le dîner, avait tendance à augmenter la dépense énergétique de l’organisme. Par ailleurs, l’absence du petit déjeuner était à l’origine de l’augmentation des concentrations d’insuline et d’une oxydation accrue des graisses, ce qui était associé à l’apparition d’une inflexibilité métabolique en réponse à un jeûne prolongé pouvant à long terme entraîner une inflammation de faible intensité et une altération de l’homéostasie glycémique. C’est-à-dire un dysfonctionnement de la capacité de l’organisme à conserver l’équilibre de la glycémie.

5. Risque de suralimentation au prochain repas

Lorsque l’organisme est confronté à un manque d’énergie dû à la privation, sa réaction normale est d’essayer de vouloir stocker plus de calories au prochain repas. La sensation de faim sera ainsi plus importante au point qu’il devient plus facile de s’autoriser à manger plus qu’il n’en faut. Dans cet état d’alerte, le corps envoie des signes qui nous poussent à ne penser qu’à la nourriture et à chercher absolument à compenser cette absence de repas.

L’idéal serait donc de maintenir un rythme régulier et ne jamais essayer de sauter un repas ou de manger trop à un autre moment de la journée. Veillez à vous alimenter normalement et de manière équilibrée pendant chaque repas, malgré certaines exceptions de jeune ou d’excès pour se faire plaisir. Bien évidemment, si vous n’avez pas faim à l’heure du repas parce que vous avez trop mangé, il serait inutile de vouloir vous alimenter, car les calories accumulées ne seront pas nécessaires au besoin énergétique et l’effet sera similaire à celui du grignotage.

Article mis à jour le 20 novembre 2019. Par la rédaction de Creapharma.ch (supervision scientifique par Xavier Gruffat, pharmacien). Sources : Cambridge University Press (DOI : 10.1017/S0029665116000318) – Journal The American Journal of Clinical Nutrition (DOI : 10.3945/ajcn.116.151332) . Crédit photos : Adobe Stock

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 20.11.2019
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