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Syndrome d’irradiation aiguë (maladie des rayons)

Définition

Le syndrome d’irradiation aiguë ou syndrome aigu d’irradiation (SAI), aussi appelé fièvre des radiations ou encore, anciennement, maladie des rayons est une maladie qui se manifeste notamment par des nausées, des diarrhées, une déshydratation, une perte de cheveux, des saignements, des infections et des dommages cutanés tels que des rougeurs, des cloques et des ulcères.

Le syndrome d’irradiation aiguë augmente le risque de développer un cancer plus tard, mais ce risque ne semble pas aussi important que souvent imaginé dans l’imaginaire collectif. À haute dose de rayons, cette maladie (ou syndrome) a une issue fatale.

Le terme anglais de ce syndrome est Acute radiation syndrome (ARS). 

Causes

Cette maladie est due à une exposition excessive aux rayonnements ionisants provenant de substances radioactives, libérées par exemple lors d’un accident dans une centrale nucléaire ou après la détonation d’une arme nucléaire par exemple lors d’une guerre entre des nations.
Les sources naturelles de rayonnement ne sont pas assez puissantes pour provoquer ce syndrome.

Centrale nucléaire à Dukovany en République Tchèque (crédit photo Adobe Stock)

Physiopathologie :
Les radiations libèrent des radicaux et endommagent l’ADN, ce qui entraîne la mort programmée des cellules. Les organes particulièrement sensibles sont la peau, le tube digestif et la moelle osseuse.

Symptômes

Plusieurs phases :
Le syndrome se manifeste généralement par une phase prodromique non létale dans les minutes ou heures qui suivent l’irradiation.
Cette phase dure quelques heures à quelques jours et se manifeste le plus souvent par les symptômes suivants : diarrhée, nausée, vomissements, anorexie (manque d’appétit), érythème (rougeurs de peau)1.
Ensuite, une période de latence, dite Walking Ghost Phase, caractérise une apparente guérison.
Enfin survient la phase aiguë, potentiellement mortelle, qui se manifeste par un vaste spectre de symptômes possibles, dont les plus fréquents sont liés à des troubles hématopoïétiques (production des cellules sanguines), gastro-intestinaux, cutanés, respiratoires ou cérébro-vasculaires.
Les personnes qui survivent aux radiations ont un risque accru de développer des maladies cancéreuses. Mais selon le site Wikipedia.org, le risque de cancer après des accidents nucléaires n’est souvent pas plus élevé que le tabagisme.

Traitements

Le mal des rayons est une urgence médicale qui met la vie en danger et qui doit être traitée immédiatement.

Pour le traitement médicamenteux, on utilise entre autres des antibiotiques, des perfusions, des comprimés d’iodure de potassium et du G-CSF recombinant comme le filgrastim (ex. Neupogen® et biosimilaires) et le pegfilgrastim (Neulasta® et biosimilaires). G-CSF signifie : facteur de croissance granulocytaire humain méthionylé, recombinant et non glycosylé.

Comprimés d’iode
Les comprimés d’iodure de potassium empêchent l’iode radioactif de s’accumuler dans la thyroïde et de provoquer un cancer de la thyroïde et d’autres maladies de la thyroïde. Cependant, ils ne protègent pas contre les radiations. Les enfants sont particulièrement menacés par ce cancer. La condition préalable pour prendre ces comprimés est qu’il y ait une contamination à l’iode radioactif (iode-131).

Sources & Références :
Wikipedia.org, pharmawiki.ch.

Ecriture dossier : 
Xavier Gruffat (pharmacien)

Date de dernière mise à jour : 
14.03.2022

Photos :
Fotolia.com/Adobe Stock

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Page Wikipedia en français sur ce syndrome, consulté le 14 mars 2022

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 29.03.2022
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