Publicité

Les adultes noires de moins de 55 ans souffrent souvent d’hypertension artérielle

DALLAS75% des hommes et des femmes noires de moins de 55 ans sont susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle contre 55% d’hommes blancs et 40% de femmes blanches ayant la même tranche d’âge, selon une étude publiée le 11 juillet 2018 dans le Journal of The American Heart Association (DOI : 10.1161/JAHA.117.007988).

Les adultes noires de moins de 55 ans souffrent souvent d’hypertension artérielleL’étude CARDIA (Coronary Artery Risk Development In young Adults) a porté sur 3’890 participants constitués par des jeunes de 18 à 30 ans sans problème de tension artérielle. Chacun d’entre eux avait une tension artérielle systolique et diastolique normale de 130/80 mmHg ou plus. Aucun de ces sujets ne prenait de médicament destiné à la régulation de la tension artérielle. Notons au passage qu’au-delà du seuil 140/90 mmHg, nous parlons d’hypertension artérielle. Cette pathologie expose le sujet à différents risques comme l’insuffisance cardiaque ou les accidents cardiovasculaires cérébraux. A l’âge de 55 ans, 75,5% des hommes noirs et 75,7% des femmes noires ayant participé à l’étude souffraient d’hypertension artérielle contre 54,5% pour les hommes blancs et 40% pour les femmes blanches.

Le surpoids, un facteur à haut risque

Lors de cette étude, les chercheurs ont pu établir une relation étroite entre la prise de poids excessive et le risque accru d’hypertension artérielle. Cette nouvelle cause concerne tout le monde sans distinction de race ni de sexe. Ceux qui suivent un régime approprié type DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) sont toutefois épargnés par ce problème d’hypertension. Ce type de régime favorise la consommation de fruits, de légumes, de noix et de produits laitiers sans matière grasse. La prise de viande rouge et de sel est strictement limitée.

Un risque plus élevé pour les adultes noirs

Selon S. Justin Thomas, Ph.D., professeur adjoint au département de psychiatrie de l’Université de l’Alabama à Birmingham, les adultes noirs ont un risque considérablement élevé de développer l’hypertension artérielle que les blancs jusqu’à l’âge de 55 ans. Il avance ainsi le rôle crucial des prestataires de soins de santé pour conseiller les jeunes, surtout les noirs, à prendre une alimentation saine, à pratiquer régulièrement des exercices physiques et à ne pas prendre à la légère le contrôle du poids corporel. Le respect de ce protocole préventif permet en effet de réduire de façon significative le risque d’hypertension artérielle.

Vers une redéfinition de l’hypertension artérielle

Auparavant la valeur de la tension artérielle normale était inférieure ou égale à  140/90 mmHg avec une pression systolique n’excédant pas le chiffre 15 et une pression diastolique n’allant pas au-delà du chiffre 9. Une révision de ce seuil se trouve depuis 2017 dans la ligne de mire des chercheurs de l’American Heart Association/American College of Cardiology. Ils ont révisé à la baisse le seuil de l’hypertension artérielle de stade 1 qui passe désormais à 130 mmHg pour la pression systolique et à 80 mmHg pour le diastolique. Avec cette nouvelle définition de l’hypertension artérielle, il est certain que les statistiques des adultes de race noire souffrant de cette pathologie vont augmenter.

Face à cette perspective, Willie E. Lawrence, Jr. M.D., porte-parole de l’American Heart Association et chef de la cardiologie au Research Medical Center à Kansas City, Missouri, déclare qu’un changement de mode de vie peut baisser d’une manière notoire les risques de développer l’hypertension artérielle. Il insiste sur la nécessité d’une prise de conscience des jeunes surtout ceux d’origine Afro-Américains, qui sont les plus à risques, à faire le bon choix en faveur de leur santé.

Lire aussi : Hypertension – Forte chute de tension chez des afro-américains lorsque des pharmaciens sont intervenus dans des salons de coiffure

Le 17 juillet 2018. Par la rédaction de Creapharma.ch (supervision scientifique par Xavier Gruffat, pharmacien). Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : Journal of The American Heart Association (DOI : 10.1161/JAHA.117.007988).

Inscrivez-vous à notre newsletter (gratuit)     Lire aussi :
Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 21.07.2018
Publicité