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Accident vasculaire cérébral (AVC)

Définition

Définition de l'AVCUn accident vasculaire cérébral (AVC ou A.V.C.) est aussi appelé infarctus cérébral ou dans le langage courant attaque cérébrale.
Le terme «vasculaire» indique une atteinte d’un ou de plusieurs vaisseaux sanguins au niveau cérébral. Dans environ 85% des cas, un caillot de sang obstrue un vaisseau sanguin. Dans ce cas on parle d’ischémie d’une artère cérébrale ou AVC ischémique (lire ci-dessous).
En général, l’AVC se manifeste quand le flux sanguin irriguant les cellules cérébrales s’interrompt, par manque d’oxygène et de nutriments. En quelques minutes les cellules cérébrales (ex. neurones) commencent à mourir. Il faut savoir que le tissu cérébral est très sensible au manque d’oxygène et de nutriments, ce tissu se détériore et meurt très rapidement. Environ 2 millions de cellules cérébrales meurent chaque minute pendant un AVC typique1.
L’AVC est une véritable urgence médicale qui doit être immédiatement traitée, car chaque minute compte dans la prévention de complications.

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Il existe deux types principaux d’AVC, un 3ème (“mini-AVC”) sera traité dans la rubrique Remarque ci-dessous.
A. Ischémie d’une artère cérébrale ou AVC ischémique (artère bouchée par un embole ou à cause de l’athérosclérose)
B. Hémorragie cérébrale

A. Ischémie d’une artère cérébrale (AVC ischémique ou ramollissements cérébraux)

L’ischémie d’une artère cérébrale représente 80 à 85% des cas d’accidents vasculaires cérébraux. La Mayo Clinic parle de 85% des cas d’AVC.
Une artère cérébrale, tout comme les artères périphériques (qui ne font partie du système nerveux) peut être bouchée à cause :
– D’une plaque d’athérome (athérosclérose), dépôt de graisse et de globules blancs, bouchant l’artère et empêchant le sang de passer. On estime que l’athérosclérose est responsable pour environ 50 à 60% des cas d’AVC ischémique.
– D’un thrombus (formation d’un caillot sanguin bouchant l’artère cérébrale), on parle aussi d’AVC thrombotique (en anglais : Thrombotic stroke).
– D’un embole (provoque une embolie) et bouche l’artère cérébrale. Les emboles sont des corps étrangers. Il se peut que cela soit un caillot de sang qui se soit détaché et qui aurait migré vers une artère cérébrale, provoquant l’ischémie. On parle aussi d’AVC embolique (en anglais Embolic stroke).

B. Hémorragie cérébrale (AVC hémorragique, accidents vasculaires cérébraux hémorragiques)

Les hémorragies cérébrales sont des épanchements de sang dans le cerveau, empêchant le bon fonctionnement du cerveau. Les hémorragies cérébrales ou AVC hémorragique représentent 15 à 20 % des cas d’accidents vasculaires cérébraux, la Mayo Clinic parle d’environ 15% des cas d’AVC. La majorité des cas est due à de l’hypertension. Les autres causes d’hémorragies cérébrales, moins fréquentes, sont une malformation (appelée anévrisme cérébral), une complication suite à un traitement sous anticoagulant ou encore à des troubles de la coagulation.
Dans l’AVC hémorragique on distingue au moins 2 formes d’hémorragie :
– Hémorragie intracérébrale (en anglais Intracerebral hemorrhage). L’accident est comme son nom l’indique à l’intérieur du cerveau, détruisant les tissus environnants.
– Hémorragie subarachnoïde (en anglais Subarachnoid hemorrhage). Dans ce cas il s’agit de la rupture d’une artère proche ou sur le cerveau. Il s’agit souvent d’une rupture d’anévrisme.

Remarque (“mini-AVC”) :
Certaines spécialistes mentionnent aussi une 3ème forme d’AVC, appelée accident ischémique transitoire (AIT), en anglais transient ischemic attack (TIA).  Ce type d’AVC qui porte aussi le nom de “mini-AVC” a souvent les mêmes symptômes qu’un AVC normal tout en étant moins grave. La différence est que les symptômes ne durent pas, car le blocage est temporaire, en effet les symptômes durent en général moins de 5 minutes. Une personne ayant souffert d’un AIT présente un risque supérieur d’être atteint par un AVC ischémique ou hémorragique2. Une maladie est souvent la cause d’un AIT, il s’agira donc de voir le médecin au plus vite.

Epidémiologie

– En Suisse, près de 16’000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année3. Dans un tiers des cas, l’attaque se révèle mortelle. Un autre tiers des patients en garde des séquelles.

– En France, environ 150’000 personnes souffrent d’AVC chaque année et environ 40’000 en meurent. 25% des personnes souffrant d’AVC ont moins de 65 ans.

– Aux Etats-Unis, environ 795’000 personnes souffrent chaque année d’AVC et environ 129’000 en meurent, selon l’American Heart Association. Il s’agit de la 5ème cause de décès dans ce pays4. Les afro-américains ont 2 fois plus de risque que les caucasiens lors de la 1ère fois qu’ils sont frappés par un AVC et le taux de mortalité est bien plus élevé chez les afro-américains.

– Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) frappent un nombre croissant d’adultes de moins de 65 ans dans le monde, notamment dans les pays en développement. C’est le constat de deux études publiées par la revue médicale britannique The Lancet en octobre 2013. Cette étude évalue à 16,9 millions le nombre d’AVC survenus à travers le monde en 2010. D’autres chiffres parlent d’environ 15 millions de cas d’AVC chaque année dans le monde.

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– Les pays les plus touchés sont à faible revenu, à cause notamment de problème dans la bonne prise en charge du patient.

– Au niveau mondial, l’AVC est la deuxième cause de mortalité et la première cause de handicap5.

Causes & Facteurs de risque

Les accidents vasculaires cérébraux sont notamment causés par une plaque d’athérome, un thrombus, un embole ou une hémorragie cérébrale. Sous Définition ci-dessus, découvrez des causes spécifiques aux AVC ischémiques ou aux accidents vasculaires cérébraux hémorragiques.

Les principaux facteurs de risque de l’AVC sont :

Diabètes (Diabete mellitus)

Diabète

Obésité

Hypertension

Hypercholestérolémie et autres problèmes liés aux lipides

Tabagisme

Excès d’alcool

Stress

Dépression

Arythmie cardiaque

– Tumeur cérébrale

– Traumatisme cérébrale

– Anomalies vasculaires (anévrisme)

– Cas particuliers : patient sous traitement d’anticoagulants, troubles de la coagulation

– La prise de drogues, on sait que la cocaïne augmente d’un facteur 7 le risque de souffrir d’AVC 24h après la prise de cette drogue.

– La prise d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène, le diclofénac, le célécoxib ou le naproxène. Selon l’agence du médicament américain (FDA) qui a publié un communiqué en juillet 2015, les AINS peuvent augmenter le risque d’AVC.  La FDA a passé en revue plusieurs études scientifiques pour arriver à ces conclusions. La nouveauté de ce travail de recherche américain est que chaque individu prenant des AINS, sans être forcément à risque cardiovasculaire, présente un risque accru de souffrir d’infarctus ou d’AVC. Autrement dit, tout le monde est à risque. Ce travail de la FDA a aussi montré que plus la dose élevée et plus le risque d’infarctus augmente. Lire davantage à ce sujet

Détails sur les causes

Syndrome métabolique
Le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie sont réputées pour être des maladies silencieuses et pernicieuses. L’obésité favorise l’apparition de ces maladies.
– Le diabète provoque des lésions sur les vaisseaux sanguins et peut causer, à long terme des accidents vasculaires cérébraux.
– Lorsque le taux de cholestérol est trop élevé, par exemple, il peut se déposer de la graisse au niveau des vaisseaux sanguins, ce sont les plaques athéromateuses, provoquant l’épaississement des vaisseaux sanguins et une moins bonne circulation sanguine, d’où le risque d’obstruction.

Coagulation 
A cause des troubles de la coagulation, il y a possibilité de formation de caillot(s) sanguin(s) qui peuvent boucher les artères ou qui, une fois détachés de la paroi artérielle, peuvent migrer, emportés par la circulation sanguine et obstruer des artères plus éloignées et former de ce fait, des embolies cérébrales, causant ainsi un accident vasculaire cérébral.

Par contre, lorsque le traitement par anticoagulant est trop dosé, il est possible que cela provoque des hémorragies cérébrales.

Hypertension
L’hypertension est également un facteur de risque d’accident vasculaire cérébral, car la pression trop forte exercée sur les parois des vaisseaux sanguins peut faire rompre ces derniers et occasionner une hémorragie cérébrale.

Deuil
La disparition d’un être cher : en effet le risque d’avoir une crise cardiaque et d’une attaque cérébrale s’accroît nettement avec la disparition d’un être cher et diminue durant les quatre semaines après le décès de cette personne, selon une étude publiée en janvier 2012 aux Etats-Unis.
Cette recherche menée auprès de 1985 adultes ayant survécu à une attaque cardiaque montre qu’après le décès d’une personne proche, le risque d’accident cardiovasculaire est 21 fois plus élevé que la normale le premier jour suivant la mauvaise nouvelle et reste près de six fois plus grand la première semaine. Ensuite, ce risque continue à nettement diminuer au cours du mois. “Le personnel soignant et les médecins ainsi que les personnes en deuil elles-mêmes doivent savoir qu’elles courent un plus grand danger de crise cardiaque dans les premiers jours et semaines après avoir appris le décès d’un être cher”, explique le Dr Murray Mittleman, un cardiologue et épidémiologiste à la faculté de médecine de Harvard (Massachusetts), un des principaux auteurs de cette communication.

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Sommeil et AVC
Le sommeil : un capital essentiel pour une bonne santé, notamment du cerveauUne étude américaine parue en 2012 a montré que dormir moins de 6 heures ou plus de 8 heures par nuit peut augmenter le risque cardiaque et notamment le risque de développer un AVC. Il semble que dormir en moyenne 7 heures par nuit puisse être un très bon conseil de prévention contre l’AVC. On ignore encore exactement les liens entre le sommeil et les troubles cardio-vasculaires.
Selon une étude présentée dans une conférence de spécialistes de l’AVC (Stroke en anglais) à l’American Stroke Association’s International Stroke Conference 2016 en février 2016 et réalisée par le Langone Medical Center de New York, les personnes qui dormaient 7 à 8 heures par nuit étaient celles qui souffraient le moins d’AVC. Celles qui dormaient moins de 7h avaient 22% plus de risque d’avoir un AVC et les gros dormeurs, ceux qui dormaient plus de 8h, présentaient un risque 146% supérieur.
Les personnes qui en plus de dormir 7 à 8h par nuit pratiquaient 30 min à 1h d’exercice physique 3 à 6 fois par semaine voyaient leur risque d’AVC diminuer significativement. Dormir ni trop ni trop peu et faire régulièrement de l’exercice sont 2 excellents moyens  de prévention pour réduire le risque d’AVC.
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont examiné les données de plus de 280’000 personnes.

Traumatismes et tumeurs
– Les traumatismes crâniens peuvent occasionner des hémorragies cérébrales.
– Les tumeurs cérébrales, elles peuvent obstruer les vaisseaux sanguins cérébraux.

Personnes à risque

Résumé sur l'AVCLa fréquence des accidents vasculaires cérébraux ont tendance à diminuer depuis la fin du 20ème siècle et le début du 21ème siècle en tout cas en France, car il y a eu beaucoup de travail de prévention, en amont, sur les facteurs de risque que sont le diabète, l’hypertension, l’hypercholestérolémie et l’obésité-le surpoids.

Les accidents vasculaires cérébraux deviennent plus fréquents avec l’âge. Ils surviennent chez les personnes après 65-70 ans en général. Ils restent tout de même une grande cause de mortalité chez les personnes vivant dans les pays développés. Ces mêmes pays développés où apparaissent le plus fréquemment les maladies silencieuses que sont le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie.

Ainsi, les personnes à risque, en ce qui concerne les accidents vasculaires cérébraux, sont :

– Les diabétiques

– Les personnes hypertendues

– Les personnes souffrant d’hypercholestérolémie

– Les personnes obèses, souffrant de surpoids

– Les fumeurs

– Les personnes sous anticoagulants

– Les personnes qui ont des troubles de la coagulation

– Les personnes ayant un/des tumeur(s) cérébrale(s)

– Les personnes ayant subi un traumatisme crânien

Selon les statistiques, il semblerait qu’il y ait environ 120’000 nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux chaque année, en France. 10% des cas surviennent avant l’âge de 45 ans. Il semblerait qu’il y ait une légère prédominance masculine.

Symptômes

Un vaisseau sanguin bouché ou un épanchement de sang (hémorragie) au niveau cérébral, bloque les fonctions cérébrales qui normalement sont bien irriguées. Les symptômes dépendent de l’artère touchée ou de l’aire cérébrale atteinte. On distinguera des symptômes différents s’il s’agit d’une occlusion cérébrale (ischémie) ou s’il s’agit d’une hémorragie cérébrale.
Les symptômes peuvent survenir en quelques secondes, minutes ou heures.

En général, lors d’ischémie cérébrale, on observera les symptômes suivants :

– Disparition de la parole (aphasie)

Symptômes AVC

– Disparition du mouvement, paralysie, mais d’un seul côté (hémiplégie)

– Troubles de la sensibilité

– Trouble de la vision, toujours d’un seul côté

– Vertige vrai

– Confusion

– Fourmillements, inertie d’un membre

Cela est dû à une mauvaise irrigation sanguine, occasionnant un déficit neurologique net.

Lors d’une hémorragie cérébrale, on notera les symptômes suivants :

– Début progressif, accompagné de maux de tête, avec des vomissements

– Le déficit neurologique est sévère avec apparition d’un coma

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Les différents symptômes peuvent être isolés ou retrouvés ensembles, suivant l’étendue de l’accident vasculaire cérébral. Si les troubles durent moins de 24 heures, on parle d’accident ischémique transitoire. Au delà de 24 heures, on a affaire à un accident vasculaire cérébral.

Parfois, des signes de gravités peuvent être associés aux signes décrits plus haut. Ce sont les troubles de la déglutition ou des crises convulsives.

L’AVC peut aussi présenter des symptômes peu spécifiques, ce qui rend le diagnostic difficile, comme une chute, des maux de têtes violents, une douleur, une difficulté à avaler, etc.

Campagne de sensibilisation – identification simple et rapide de l’AVC – FAST
Aux Etats-Unis et au Royaume Uni, une campagne de sensibilisation intéressante permet d’identifier rapidement un AVC, elle repose sur l’acronyme FAST, signifiant Face, Arm, Speech, Time.
Face (visage) : demandez à la personne de sourire, si la personne présente un visage inhabituel comme un côté du visage qui s’affaisse, c’est un signe d’AVC
Arm (bras) : demandez à la personne de lever les 2 bras, si un bras reste pendant, c’est un signe d’AVC
Speech (parole) : demandez à la personne de répéter une phrase simple, si elle n’arrive pas à répéter ou prononcer des paroles cohérentes, c’est un signe d’AVC
Time (durée, urgence) : si vous observez un de ces symptômes (signe) ci-dessus (Face, Arm ou Speech), appelez directement les urgences.
Notez que si la respiration s’arrête6, pratiquez des gestes d’urgence en commençant la réanimation cardiopulmonaire ou RPC / en anglais CPR (plus d’informations ici)

Diagnostic

Le premier diagnostic d’un accident vasculaire cérébral repose sur les symptômes. Tout déficit neurologique brutal doit faire penser à un accident vasculaire cérébral.

Hypertension symptômes

Cependant, un diagnostic plus approfondi aura lieu à l’hôpital, avec l’utilisation de la radiologie et du scanner (scanner cérébral), afin de confirmer le diagnostic. Ces deux méthodes permettent de localiser le siège de l’accident vasculaire, ainsi que son étendue. Le scanner cérébral étant la méthode de référence.
Il existe encore d’autres examens que sont l’analyse sanguine, exploration des artères du cerveau par doppler. Remarquons qu’une ponction lombaire peut mettre en évidence la présence d’une hémorragie méningée.

Radiographie cérébrale

La radiographie cérébrale consiste en l’injection d’un produit opaque. On peut y voir l’artère bouchée, avec la disparation de ses branches de vascularisation du cerveau, due à l’ischémie. La radiographie cérébrale permet de confirmer le diagnostic d’accident vasculaire. De plus, la radiographie permet de localiser le siège de l’accident vasculaire cérébral.

Scanner cérébral

Le scanner cérébral est la méthode de référence pour non seulement diagnostiquer un accident vasculaire cérébral, mais de plus, il permet de préciser le type d’accident vasculaire cérébral. On saura s’il s’agit d’une ischémie (occlusion d’une artère cérébrale) ou d’une hémorragie cérébrale.

La difficulté du diagnostic

Les femmes présentent souvent des symptômes moins spécifiques de l’AVC, comme un mal de tête ou des vertiges, que les hommes. Ceux-ci manifestent des symptômes plus évidents avec par exemple une douleur ou une inertie du bras. La conséquence est que le personnel médical confond plus souvent l’AVC avec un autre trouble ou maladie. Les jeunes adultes, hommes compris, sont aussi concerné par ce problème. Une étude américaine réalisée à la Wayne State University a montré qu’aux Etats-Unis un adulte sur 7 âgé de moins de 50 ans souffrant d’AVC a été mal diagnostiqué, le personnel médical diagnostiquant à tort des vertiges, des maux de tête, une intoxication alcoolique, etc.

Complications

Lors d’un accident vasculaire cérébral, il y a dysfonctionnement neurologique au niveau du cerveau et les complications peuvent être graves. Raison pour laquelle il est essentiel de prendre en charge très rapidement le patient, afin d’éviter les complications et qu’il doive payer pour le restant de sa vie en devenant, par exemple hémiplégique (paralysie d’un seul côté, touchant le membre supérieur et inférieur, à savoir le bras et la jambe).

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Les accidents vasculaires cérébraux représentent la 1ère cause de handicap acquis et la 3ème cause de mortalité en France. Par handicap acquis, il faut comprendre, handicap qui n’est pas inné.

A part les complications d’ordre neurologiques, il existe aussi d’autres complications comme :

– Les complications infectieuses

– Les complications thromboemboliques

– Les complications physiques

Les complications neurologiques possibles sont les œdèmes cérébraux, l’épilepsie

Les complications infectieuses peuvent être par exemple, les infections urinaires

Lors de complications thromboemboliques, il peut y avoir des embolies pulmonaires, un infarctus du myocarde ou encore une thrombose veineuse profonde.

Les complications physiques regroupent toutes les complications dues au dysfonctionnement neurologique, comme l’hémiplégie, voir la tétraplégie (paralyse des quatre membres), les troubles visuels.

Les complications les plus graves étant le coma et la mort.

Traitements

Tout d’abord, il faut savoir que le traitement et la prise en charge varient en fonction du type d’AVC (ischémie ou hémorragie).

Urgence
– Lors d’AVC ischémique les médecins ou les professionnels de santé devront rapidement rétablir la circulation sanguine au niveau du cerveau. Une thrombolyse est en général réalisée dans les minutes ou heures qui suivent l’accident par le corps médical lors d’AVC ischémique, afin d’améliorer le pronostic des patients.
– En cas d’AVC hémorragique, le médecin essayera de contrôler le saignement et de réduire la pression dans le cerveau.

Médicaments
La prise de médicaments par la suite varie également en fonction du type d’AVC.
– Par exemple afin d’éviter une récidive d’accident vasculaire du à une ischémie, le médecin pourra prescrire au patient un traitement anticoagulant à base d’aspirine ou de clopidogrel.
– Lors d’AVC hémorragique, le médecin peut prescrire des médicaments pour diminuer la pression dans le cerveau.

Autres méthodes
– En cas d’AVC ischémique d’autres procédures sont possibles comme enlever le caillot de façon mécanique ou l’utilisation de stent.
– Lors d’AVC hémorragique, une chirurgie est parfois réalisée par le médecin pour réparer les dommages au niveau du cerveau.

Résumé
Pour résumer on peut dire que le traitement d’un AVC (les 2 formes), consiste, dans la phase aiguë, à maintenir les fonctions vitales et d’éviter les complications. Ensuite, une fois le patient rétabli, on pratiquera une rééducation, afin qu’il ne doive pas vivre avec les séquelles de son AVC. A la sortie de l’hôpital, il sera nécessaire également, lors d’accident vasculaire cérébral de nature ischémique, de mettre en place une médication prévenant la survenue ultérieure d’un autre accident vasculaire cérébral.

Rééducation
Lorsqu’il y a des difficultés de mouvements suite à un accident vasculaire cérébral, il est possible de voir des kinésithérapeute pour la rééducation.

Phytothérapie (mesures complémentaires)

Phytothérapie AVC– Le chocolat noir (cacao) a un effet préventif important. Selon une étude suédoise publiée dans le Journal of American College of Cardiology en octobre 2011 menée auprès de 33’000 femmes, plus une femme dit manger de chocolat, moins le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) est élevé.
Ces résultats s’ajoutent à de précédentes études liant la consommation de cacao à la santé du coeur, mais ils ne sont pas une excuse pour se gaver de chocolat.

cancer du sein tomate

– Manger des tomates, une étude finlandaise publiée en octobre 2012 a montré que manger des tomates réduirait nettement le risque d’accident vasculaire cérébral, car ce fruit est riche en lycopène, un puissant antioxydant. Davantage d’information sur notre fiche sur la tomate

– Le ginkgo pourrait aider à compléter le traitement la prise d’aspirine après un AVC, en diminuant le risque de nouvel accident, selon une étude publiée en 20177.

Bons conseils

Bons conseils pour soigner un AVC– Un accident vasculaire cérébral représente une urgence médicale. Il est important de savoir reconnaître les premiers symptômes d’un AVC pour une prise en charge rapide du malade et d’éviter ainsi des complications graves, des séquelles permanentes. En cas de soupçon d’AVC, réagissez rapidement et appelez le numéro d’urgence (144 en Suisse, 15 en France).

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– Une fois le patient hospitalisé, il sera pris en charge par les médecins et les infirmiers. Le médecin mettra en place différents traitements pour éviter les complications (reperméabilisation artérielle, thrombolyse, antithrombotiques), puis, il prescrira des séances de kinésithérapie, physiothérapie pour la rééducation physique s’il y a lieu ou de rééducation verbale, lorsque la fonction d’élocution est touchée.

– Le médecin instaurera également un traitement anticoagulant pour prévenir les récidives d’accident vasculaire cérébral. Il est non seulement essentiel et nécessaire de poursuivre régulièrement ce traitement, mais de plus, il faudra régulièrement effectuer des tests de coagulation sanguine pour être sûr que les doses soient toujours adaptées. Ainsi, on évitera les hémorragies si la dose d’anticoagulant est trop forte ou la formation de caillot sanguin si la dose d’anticoagulant est trop faible. Un suivi médical rigoureux est important, il s’agira notamment  de prendre sa médication régulièrement et de ne pas interrompre le traitement. Une consultation médicale régulière est un passage obligé pour prévenir justement les récidives d’AVC.

Prévention

– La prévention d’un accident vasculaire cérébral consiste en premier lieu à éviter les différents facteurs favorisant son apparition. Les facteurs de risque étant le diabète, l’hypertension, l’hypercholestérolémie et l’obésité.

Pour éviter ces maladies, une bonne hygiène de vie est recommandée. Cette hygiène de vie tiendra compte de l’alimentation comme du mouvement.

– Une aide essentielle est l’application de la pyramide alimentaire dans son alimentation en favorisant une hydratation suffisante, avec des apports en fibres, en protéines et en matières grasses en proportions adéquates. Il est clair qu’une surconsommation de matières grasses sera mal éliminée avec comme conséquence un début possible d’hypercholestérolémie.

Bons conseils pour soigner une diverticulite

Une alimentation riche en protéines, notamment provenant du poisson ou de la viande blanche, permet de prévenir l’AVC, selon une étude chinoise parue dans la revue Neurology en juin 2014. Cette étude a montré que pour 20 gr de protéines consommées en plus que la moyenne chaque jour, le risque d’AVC diminue de 26%.

– Le choix des matières grasses utilisées aura aussi une grande importance. En effet, les huiles d’olive ou de colza sont appelée de bonnes huiles, contrairement à l’huile de tournesol. On favorisera donc la consommation de ces bonnes huiles. Les omégas 3 contenus dans l’huile de poisson est aussi très bonne pour la santé.

– La consommation de sucreries (bonbons, biscuits, chocolat, boissons sucrées) devraient être remplacée par des en-cas plus bénéfiques pour la santé, tels que les fruits et les légumes, à raison de 5 portions par jour. Une portion équivalent à la quantité que vous pourriez mettre dans la paume de votre main. Les boissons alcoolisées et sucrées seront remplacées par des tisanes ou de l’eau.

– Le mouvement est tout aussi nécessaire. Le sport met en forme et procure la bonne humeur. Votre corps vous remerciera! Une activité de base de 30 minutes minimum par jour représente la base. Ensuite, il faudra encore pratiquer une activité physique 2 à 3 fois par semaine, combinant une activité cardiovasculaire, de souplesse et d’endurance. Cela permet de diminuer l’embonpoint, facteur premier des maladies cardiovasculaires que sont le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie.

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– Stop aux addictions. Arrêtez de fumer, limitez fortement votre consommation d’alcool et ne consommez aucune drogue. Il s’agit d’importants facteurs de risque. Par exemple la cocaïne augmente d’un facteur 7 le risque de souffrir d’AVC 24h après la prise de cette drogue.

– Dormez de 6 à 8 heures par nuit, en effet une étude parue en 2012 a montré que les personnes qui dormaient moins de 6 heures par nuit ou plus de 8 heures par nuit avaient un risque plus élevé de développer un AVC et également d’autres maladies cardio-vasculaires comme l’infarctus du myocarde. Une étude réalisée en février 2016 (lire sous Causes) a montré que dormir 7 à 8 heures par nuit était la durée idéale pour diminuer le risque d’AVC.

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– Contrôlez votre tension. L’hypertension est comme vous le savez probablement un très important facteur de risque cardiovasculaire, autant pour l’AVC que pour l’infarctus du myocarde. Il est capital de mesurer régulièrement sa tension (au moins une fois année, davantage chez les patients hypertendus) et en cas d’hypertension de se faire rapidement soigner. La prise d’antihypertenseurs est souvent recommandée par le médecin, n’oubliez pas de prendre régulièrement ces médicaments.

– Contrôlez vos émotions. Le stress mais aussi la colère sont d’importants facteurs de risque pour l’AVC. Une étude de l’Université d’Harvard a montré que les 2 heures suivant une crise de rage ou de colère le risque d’AVC augmentait. Il est donc essentiel de savoir bien gérer ses émotions, une psychothérapie peut être particulièrement conseillée chez des personnes stressées et colériques. En septembre 2021, l’association suisse Fragile relevait que la probabilité d’être victime d’une attaque cérébrale peut être réduite grâce à une bonne gestion des facteurs de risque comme le stress.

– Prendre régulièrement des saunas. En effet, une étude conjointe notamment de l’Université de médecine d’Innsbruck et de l’Université de Finlande orientale a montré que prendre des saunas plusieurs fois par semaine permettait de réduire le risque d’accident vasculaire cérébral jusqu’à 61%. Dans le détail, les scientifiques ont découvert qu’une visite au sauna deux à trois fois par semaine réduit le risque d’AVC de 14% par rapport à un bain de sauna hebdomadaire. Les personnes qui prennent un sauna quatre à sept fois par semaine présentent un risque d’AVC 61 % moins élevé, également par rapport à un bain de sauna hebdomadaire. Les résultats s’appliquent autant aux femmes qu’aux hommes. Dans cette étude dite prospective, 1600 hommes et femmes âgés entre 53 et 74 ans et qui se rendent régulièrement au sauna ont été pris en compte. Cette étude a été publiée le 2 mai 2018 dans le journal scientifique Neurology (DOI : 10.1212/WNL.0000000000005606).

4 bons conseils pour prévenir l’AVC :
1.
Faites régulièrement de l’exercice physique (30 min à 1h 3 à 6 fois par semaine)
2. Dormez 7 à 8 h par nuit, dormir moins ou trop augmente le risque d’AVC
3. Mangez de façon saine et équilibrée
4. Mesurez régulièrement votre tension, et si elle est trop élevée il faudra la traiter au plus vite
Découvrez aussi notre article : 7 bons conseils prouvés scientifiquement pour prévenir l’AVC

Lire aussi : 7 bons conseils prouvés scientifiquement pour prévenir l’AVC

A savoir
Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC) : 29 octobre.

Lire aussi : anévrisme cérébral

News sur l’AVC

L’hypertension non traitée augmente massivement le risqué d’AVC hémorragique
La FDA met en garde contre le risque d’infarctus et d’AVC avec tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène ou le diclofénac
7 bons conseils prouvés scientifiquement pour prvenir l’AVC

Sources & Références :
The Lancet, Mayo Clinic, Keystone ATS (principale agence de presse suisse), American Heart Association, Franceavc.com, Revue Médicale Suisse, Neurology (DOI : 10.1212/WNL.0000000000005606), Astrea Pharmacie (journal suisse des pharmacies, édition de décembre 2019).

Rédaction : 
Xavier Gruffat

Date dernière mise à jour : 
11.08.2023

Comment traduit-on AVC dans d’autres langues ?
  • Anglais : Stroke (Cerebrovascular Accident)
  • Allemand : Schlaganfall
  • Italien : ictus (AVC)

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  2. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  3. Keystone ATS, news du 15 septembre 2021
  4. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  5. Keystone ATS, news du 15 septembre 2021
  6. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic
  7. DOI : 10.1136/svn-2017-000104

Lire aussi :


Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 14.01.2024
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