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Les femmes manquent les cours à cause des douleurs menstruelles

SYDNEYLes douleurs menstruelles impactent fortement les résultats scolaires des jeunes femmes dans le monde entier. Des recherches menées par le Western Sydney University en Australie et publiées le 01 juillet 2019 dans le Journal of Women’s Health (DOI : 10.1089/jwh.2018.7615) ont révélé que les douleurs menstruelles se trouvent à l’origine de leur absence ou de leur manque de concentration en classe.

Une jeune femme sur cinq s’absente en raison des douleurs menstruelles

Les femmes manquent les cours à cause des douleurs menstruellesDans le monde entier, les douleurs menstruelles ont un effet significatif sur les résultats scolaires des jeunes femmes et pourtant elles préfèrent souvent supporter cet inconfort au lieu de chercher un traitement. Ces nouvelles recherches montrent que cette douleur concerne plus de deux tiers des jeunes femmes (71%) dans le monde, indépendamment de leur situation géographique ou économique.
Par ailleurs, 20% des jeunes femmes, soit une personne sur cinq, ont déclaré s’être absentées au cours à cause des douleurs menstruelles, tandis que 41% ont vu une diminution de leur concentration ou un impact négatif de leur rendement en classe pendant cette période. Les recherches effectuées par le Dr Mike Armour, du NICM Health Research Institute, ont porté sur les résultats de trente-huit études menées auprès de 21’573 jeunes femmes. Vingt-trois d’entre elles provenaient de pays à revenu faible, moyen inférieur ou moyen supérieur, et 15 de pays à revenu élevé.

Même situation chez les jeunes écolières et les universitaires

L’analyse émanant de ces recherches révèle que malgré une croyance répandue selon laquelle, les femmes grandissent sans douleurs menstruelles, les taux de dysménorrhée varient très peu entre les jeunes écolières et les femmes universitaires. L’initiateur de la recherche souligne qu’il est ainsi nécessaire d’apporter une meilleure éducation sur les douleurs menstruelles, sur les répercussions de l’auto-soin et sur les traitements de ce trouble. Selon le Dr Armour, des impacts négatifs importants ont été enregistrés sur l’éducation des jeunes femmes, écolières ou universitaires, à cause des symptômes menstruels.

Les jeunes femmes désavantagées dans leurs études

Les femmes sentent cette baisse d’efficacité en classe pendant la période menstruelle. Cela signifie que les adolescentes et les jeunes femmes peuvent être considérablement désavantagées dans leurs études en raison de l’impact des douleurs menstruelles. En effet, il se peut que ces douleurs se produisent à un moment crucial de la vie académique ou aux dernières années de la scolarité, un moment pendant lequel les résultats scolaires peuvent avoir des conséquences sur le long terme.

À part cela, les symptômes menstruels contraints aussi les femmes à restreindre leurs activités sociales, sportives et scolaires, ce qui peut entraîner une répercussion négative sur leur santé. Selon le Dr Armour, la croyance que les douleurs menstruelles font partie intégrante de la vie d’une femme et l’incapacité de nombreuses d’entre elles à identifier les symptômes des douleurs menstruelles sont des obstacles les empêchant à chercher de l’aide.

Vers une évolution de la prise en charge des troubles menstruels

Dans sa déclaration, le Dr Armour suggère que l’amélioration de l’éducation des femmes en matière de menstruation peut les aider à mieux choisir les soins personnels et le moment où elles doivent se faire soigner. Cette recherche est le prélude d’un projet national de 12 mois de la Western Sydney University visant à modifier la façon dont les jeunes femmes prennent conscience et traitent les symptômes périodiques comme les douleurs menstruelles.

Soutenu par U by Kotex.® (UbK), ce projet comportant deux volets vise à réduire l’incidence des troubles menstruels non diagnostiqués et à améliorer les niveaux de connaissance et de compréhension du cycle menstruel et de sa gestion auprès des femmes. Les résultats de cette nouvelle étude seront publiés séparément en 2020.

Le 04 juillet 2019. Par la rédaction de Creapharma.ch (supervision scientifique par Xavier Gruffat, pharmacien). Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : Journal of Women’s Health (DOI : 10.1089/jwh.2018.7615). Crédit photos : Adobe Stock

Résumé

Des recherches basées sur trente-huit différentes études concernant 21’573 jeunes femmes montrent l’impact négatif des douleurs menstruelles sur les études des jeunes femmes, qu’elles soient à l’école ou à l’université. Publiée le 01 juillet 2019 dans le Journal of Women’s Health (DOI : 10.1089/jwh.2018.7615), cette étude a été menée par des chercheurs de NICM Health Research Institute, du Western Sydney University en Australie. Elle révèle notamment que les taux de troubles menstruels sont les mêmes auprès des jeunes fréquentant les établissements scolaires et les femmes universitaires. Les jeunes femmes se trouvent ainsi désavantagées dans leurs études, d’où la nécessité d’une bonne éducation sur la menstruation afin de permettre un meilleur choix des soins personnels et du moment pour se faire soigner.

Lire aussi : 5 choses à savoir sur la menstruation (toujours tabou)

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 04.07.2019
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