Prévention infarctus du myocarde

Facteurs de risque modifiables

Comme il existe des facteurs de risque modifiables de l’infarctus du myocarde, il est possible d’agir sur ces derniers. Pour rappel, les facteurs de risque modifiables de l’infarctus du myocarde sont:

– l’obésité, le surpoids ;

– l’alimentation ;

– la sédentarité ;

– le tabagisme ;

– l’hypertension ;

– le diabète ;

– l’hypercholestérolémie ;

– le stress ;

– le sommeil (lire sous stress et sommeil ci-dessous).

En ce qui concerne les maladies telles que l’hypercholestérolémie, le diabète ou l’hypertension, si ces dernières sont avérées et traitées, il s’agira de bien prendre son traitement médicamenteux. Pour l’hypertension et l’hypercholestérolémie, un régime alimentaire adéquat pourra faire diminuer les deux maladies et ainsi favoriser une bonne activité cardiaque.

Obésité, surpoids

L’obésité et le surpoids peuvent surcharger le travail du cœur d’une part, mais de plus, l’excès de graisses peut se déposer dans les vaisseaux sanguins et à la longue provoquer une athérosclérose.

L’obésité se mesurant par l’IMC, il ne s’agit pas de retrouver sa taille de guêpe, mais un IMC se trouvant entre 19 et 25. Ainsi, une personne mesurant 1,65 m, devra peser au maximum 68 kg.

Pour ce faire, il est inutile de croire aux régimes miracles qui font baisser le poids en un coup. On risque de souffrir de l’effet yo-yo. L’idéal étant de baisser au fur et à mesure son poids et maintenir ensuite ce poids idéal. Pour cela, il faut faire attention à son alimentation et faire de l’exercice physique de manière régulière, ainsi que boire suffisamment.

Alimentation

Une alimentation pauvre en acide gras saturés, ainsi qu’en anti-oxydant favorise une bonne santé des artères coronaires qui se bouchent moins. Il faut alors privilégier les huiles d’olive et de colza, au détriment des huiles de tournesol, du beurre. Le vin rouge est également bon pour la santé, pour autant qu’on ne consomme pas plus de 2 verres par jour.

On préconise également une alimentation riche en fruits et en légumes, en poissons plutôt qu’en viandes.

Une alimentation respectant la pyramide alimentaire évite la surcharge pondérale. C’est ainsi qu’il faut favoriser les légumes, les céréales et les fruits et diminuer la consommation de viandes, d’abats, de beurre (contenant des acides gras saturés), ainsi que le jaune d’œuf, les abats et les fruits de mer (contenant beaucoup de cholestérol).

Chez une personne hypertendue, il s’agira d’éviter de trop saler sa nourriture, car le sel a tendance à élever la presssion artérielle.

Il ne faut jamais se priver. La privation enlève la joie de vivre. Mais il faut modérer la consommation d’aliments riches en cholestérol, en acide gras saturés et en sel.

Il ne faut pas consommer trop de boissons sucrées (sodas, jus). En effet une étude américaine parue dans la revue américaine Circulation en mars 2012 a montré que consommer quotidiennement un tiers de litre de boisson sucrée accroîtrait de 20% le risque cardiovasculaire chez les hommes (cette étude portait sur environ 43’000 hommes) comparativement à ceux qui en boivent beaucoup moins ou pas. Ce risque ne s’est pas accru chez les participants qui buvaient des boissons sucrées seulement deux fois par semaine ou moins selon cette étude.

Fibres alimentaires
Une étude publiée fin avril 2014 par des chercheurs d’Harvard aux Etats-Unis a montré que manger des fibres permet de vivre plus longtemps chez des personnes victimes d’un infarctus du myocarde (crise cardiaque). Les individus ayant mangé des aliments très riches en fibres ont vu leur risque d’accident cardiaque et d’AVC diminuer d’environ 25% par rapport à ceux qui ont ingéré peu de fibres. Les fibres provenant de céréales ont montré une diminution du risque plus significative que d’autres aliments comme les fruits.

Le chocolat noir a un effet préventif de l’infarctus
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Le chocolat noir peut avoir un effet intéressant dans la prévention de l’infarctus du myocarde. De plus, une étude australienne parue en juin 2012 a confirmé les bienfaits de la consommation régulière de chocolat noir dans la prévention de l’infarctus. La consommation quotidienne, sur dix ans, de 100 grammes de chocolat à au moins 70% de cacao permettrait d’éviter 70 accidents cardiaques fatals et 15 non fatals au sein d’une population de 10.000 personnes.

Sédentarité / Activité physique

L’activité physique permet non seulement de réduire le surpoids, mais a un effet bénéfique sur l’activité cardiaque et sur l’humeur en général, grâce à la libération des endorphines.

Comme toute bonne chose, il ne faut jamais pratiquer une activité physique en excès, mais plutôt favoriser la régularité. Ainsi, effectuer une activité physique à raison de 30 minutes 3 fois par semaine sera plus bénéfique qu’une activité de 2 heures 1 fois par semaine.

Exercice après un infarctus du myocarde
Après avoir souffert d’un infarctus du myocarde, faire trop d’exercice physique peut tuer, comme l’a montré une étude américaine publiée en août 2014 dans la revue Mayo Clinic Proceedings. La limite se situe vers 150 minutes de sport par semaine ou 75 minutes d’exercices vigoureux, autrement dit faire plus de sport que 150 min. ou 75 min (intensifs) par semaine augmente la mortalité chez des patients ayant souffert d’une crise cardiaque.

On estime que des patients souffrant de maladies cardiovasculaires devraient presque tous faire de 30 à 40 minutes d’exercice quasiment tous les jours mais pas plus d’une heure.

Tabagisme

Le tabagisme étant un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, il est conseillé d’arrêter de fumer. Pour ce faire, il existe de nombreuses solutions, comme:

– les patchs nicotiniques ;

– les gommes à mâcher, avec de la nicotine ;

– les inhalers à base de nicotine, afin de garder le «geste du fumeur» ;

– les cigarettes électroniques, sans nicotine.

Le risque de maladies cardiovasculaire suite au tabagisme, disparaît totalement après environ 3 à 5 ans suite à l’arrêt du tabac. Votre corps et votre entourage (tabagisme passif) vous remerciera de cette sage décision.

Stress et le sommeil

Faire du sport ainsi que des exercices de relaxation aident à diminuer le stress et contribuent à une vie plus agréable. Une hygiène de vie est également à conseiller, comme:

– éviter de boire trop de café et autres excitants ;

– sortir, se faire plaisir ;

– prendre du temps pour soi ;

– s’entourer de gens positifs ;

– s’équiper de livres vantant le développement de soi ;

– manger sainement ;

– prendre le temps de manger ;

– se promener ;

– réfléchir sur les situations qui nous ont stressé et analyser, relativiser, s’améliorer pour être mieux armé la prochaine fois ;

– savoir se vider et ne pas garder de la rancune, de la tristesse, savoir en parler.

Selon une étude scientifique très intéressante parue en 2010, il faudrait dormir 7 heures par nuit pour limiter le risque d’infarctus du myocarde, ni plus ni moins de 7 heures (car dans les deux cas le risque d’infarctus est statistiquement augmenté selon cette étude).

Une autre étude parue en 2012 a montré également que les personnes qui dormaient moins de 6 heures ou plus de 8 heures par nuit avaient un risque plus élevé de développer un infarctus du myocarde.

Facteurs de risque non modifiables

Concernant les facteurs de risque non modifiables (âge, sexe, antécédents familiaux), il est essentiel de connaître ces facteurs de risque et de profiter des campagnes de dépistage existant. Le médecin posera les questions adéquates et fera les tests de dépistage du diabète, de l’hypercholestérolémie et de la pression artérielle pour une première évaluation du risque de maladies cardiovasculaires. De plus, le tour de taille, le poids et l’IMC (Indice de Masse Corporelle) seront également mesurés. Au vu des résultats obtenus, la personne sera orientée vers son médecin s’il le faut, afin qu’un traitement lui soit administré. En effet, l’hypertension, l’hypercholestérolémie, ainsi que le diabète sont appelées des maladies «silencieuses». Il faut donc les dépister tôt afin de mieux les traiter et aussi éviter les complications cardiovasculaires.

Les femmes, grâce aux oestrogènes, risquent moins un infarctus du myocarde. Ces hormones féminines offrent en effet une bonne protection des artères coronaires. Par contre, après la ménopause, la production des oestrogènes diminue, entraînant plusieurs désagréments, comme l’augmentation du risque d’infarctus du myocarde, ainsi que l’augmentation du risque d’ostéoporose. Ainsi, les femmes ne devraient pas se négliger et adopter également les règles hygiéno-diététiques pour éviter un infarctus du myocarde.

Grippe et infarctus du myocarde

Infarctus du myocarde conseilLes personnes à risque au niveau cardiovasculaire devraient se faire vacciner contre la grippe, car on estime que cela permet de réduire d’environ 30% le risque de voir survenir un infarctus du myocarde.

Lire sous causes infarctus pour davantage d’informations sur le lien entre la grippe et l’infarctus du myocarde.

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Lire notre dossier complet sur l’infarctus du myocardesymptômes infarctus du myocarde

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 11.05.2018
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