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« Cerisier inversé » décisions OFSP en Suisse

Version béta de la page : V1.1 – 29 novembre 2021

Concepts (mots clés) : gestion de versions (version control, GIT), démocratie de la médecine partielle, intelligence collective, blockchain

Idée : Fin novembre 2021, Xavier Gruffat (pharmacien et fondateur de Creapharma.ch) a publié un éditorial critique concernant la communication actuelle politique pendant la pandémie de Covid-19. L’idée pour améliorer la communication est d’utiliser des méthodes de gestion de projet de la part des décideurs (en Suisse l’Office Fédéral de la Santé Public ou OFSP, Alain Berset – Ministre de la Santé). Cette page essaie de construire, modestement, un « cerisier inversé » ou un organigramme inversé pour bien comprendre les décisions des autorités de santé pendant la pandémie de Covid-19, toujours en cours. Le but serait qu’un jour l’OFSP utilise ce type de méthode, de façon plus interactive que comme présenté ci-dessous (avec des zooms, des chats, des interactions, des liens vers des études).

Vaccination

Plus bas découvrez aussi : Médicaments anti-Covid

Décisions sur la vaccination en 2020 (legacy, impossible de revenir en arrière)

Décisions sur la vaccination en 2020 prises par les autorités de santé suisse. Creapharma.ch a créé ce tableau, nous n’avons aucune trace d’un tel tableau ou structure sur le site de l’OFSP par exemple, en tout cas disponible pour le grand public. Remarquez qu’il s’agit seulement d’une sélection de questions, selon nous les principales. Ici découvrez seulement 2 questions (en gras) avec entre parenthèse la date de la question et de la réponse.

Détail de chaque décision :
A1. Faut-il vacciner contre la Covid-19 en Suisse ?
La question peut être évidente, mais dans une logique de démocratie de la médecine (même partielle) il aurait pu être intéressant de présenter les avantages et inconvénients d’une vaccination en pleine pandémie, sans qu’un vote ou un référendum soit nécessaire, car dans le domaine scientifique on pense que les scientifiques par leur formation continuent à être les plus compétents. L’idée est surtout de bien documenter la prise de décision avec chaque fois deux points de vue différents.
Arguments en faveur de la vaccination : diminution de la mortalité, diminution de la surcharge des hôpitaux, retour plus rapide à la vie normale.
Arguments contre la vaccination : risque d’effets secondaires des vaccins, risque d’apparition de variants lors de vaccination en pleine pandémie, immunité naturelle supérieur à celle acquise par la vaccination.
Tout devrait être documenté par des études (avec no DOI ou référence PubMed). Un chat ou un wiki pourrait être ouvert sur chaque question avec possibilité pour des scientifiques (y compris indépendants de donner leur avis).
Réponse :
Comme tout le monde sait, les autorités de santé suisse comme presque tous les pays du monde (tous peut-être) ont décidé de vacciner.
– C1. Quelle vaccin faut-il utiliser ?
On sait que la Suisse a choisi seulement les vaccins à ARN (de BioNTech/Pfizer et Moderna, par la suite aussi de J&J) mais la confédération n’a choisi aucun vaccin inactivé. Il est difficile de savoir pourquoi. Là aussi il serait utile de bien documenter les raisons d’un tel choix. Par exemple le Brésil vaccine avec des vaccins inactivés et des vaccins à ARN. Le fait d’avoir choisi des vaccins inactivés aurait peut-être pu rassurer certaines personnes qui n’apprécient pas les vaccins à ARN.
Réponse :
On sait que les autorités de santé ont choisi les vaccins à ARN en 2020.

Décisions sur la vaccination en 2021 (3ème dose)

Détail de la décision :
A1. Faut-il appliquer une 3ème dose du vaccin à toute la population ?
La question est importante et doit bien être expliquée à la population. Le 28 novembre 2021, on sait que les autorités de santé suisses recommandent la vaccination de rappel (3ème dose) à toute la population adulte.
Une question importante serait de présenter à la population, en tout cas intéressée, les études qui justifient cette décision.
Réponse :
Il y a toutefois quelques cas particuliers, voir B2 et B2. Mais pour la grande majorité ce sera donc oui.

Médicaments anti-Covid (fin 2021 – 2022)

Autant le gouvernement suisse (et OFSP) a beaucoup communiqué sur la vaccination, autant la communication sur les traitements contre la Covid-19 est clairement déficiente. Par exemple, quels médicaments seront utilisés contre la Covid-19 en 2022 ? On sait que Swissmedic joue aussi un rôle clé, en enregistrant ou non des médicaments (ex. Molnupiravir, Paxlovid), par conséquent les autorités de santé fédérales ont un pouvoir limité, mais ils peuvent probablement exercer des pressions et donner des recommandations de traitement, ils peuvent aussi faire pression pour commander des traitements suffisants pour la population suisse.

Exemple de cerisier inversé que les autorités pourraient utiliser. Notez qu’en orange, la décision n’a pas encore été prise.

Détail de chaque décision :
A1. Quels médicaments sont recommandés contre la Covid-19 ?
La question est fondamentale, pour compléter les vaccins. Fin novembre 2021, la seule information qu’on avait concernant une commande d’environ 8600 boîtes (ou traitements) de molnupiravir avec livraison en janvier 2022 (lien et référence ici). Lire aussi : médicaments contre la Covid-19
Mais bien sûr il y a un grand problème ici, la Suisse compte 8,5 millions d’habitants. Il est évident que 8,5 millions de Suisse ne vont pas souffrir en même temps de la Covid-19, mais si on parle de max. 10’000 cas par jour (c’est beaucoup) on aurait besoin de 300’000 boîtes de ce traitement par mois, et pas de 8600. La question est donc de savoir pourquoi le gouvernement suisse a commandé si peu de dose. Il serait bien sûr aussi important d’avoir des liens vers les études concernant le molnupiravir, comme Creapharma l’a fait ici.

Autres arbres décisionnels (cerisiers inversés) possibles

– Gestion du variant Omicron (fermeture ou non des frontières, confinement ou non)

– Port du masque (ici retour sur février-mars 2020 – début de la pandémie)

– Confinement

– Fermeture des classes

– Lancement dans les grands hôpitaux suisses (ex. HUG, CHUV) d’études cliniques de phase 3 randomisées contrôlées vs. placebo en double aveugle avec des molécules comme l’ivermectine, la fluvoxamine, etc. Le but est de voir si ces molécules ont une efficacité contre les différents variants du Covid-19.

Les arguments non acceptables qui critiquent cette méthode :
– “La petite Suisse de 8,5 millions d’habitants ne va pas pouvoir aller à l’encontre du monde, elle doit plus ou moins copier ce que font les autres pays”. Non, la Suède presque s la même population et a suivi un chemin différent pendant la pandémie de Covid-19. De plus, si des pays sont en faveur du travail des enfants ou du mariage forcé des jeunes filles, on ne va pas les copier. La Suisse, comme pour sa démocratie directe (rappelons que la Suisse est le pays le plus riche du monde, parmi les états de plus d’un million d’habitants) peut donc innover notamment dans sa communication politique.

Le 29 novembre 2021. Version béta (V1.0 )de l’article. Responsable : Xavier Gruffat (pharmacien dipl. EFPZ, dipl. MBA). Crédits photos : Pharmanetis Sàrl (via Word), Adobe Stock

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 29.11.2021
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