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Les vaccins actuels contre la Covid-19 induiraient une immunité cellulaire robuste contre le variant Omicron (étude)

BOSTON – L’immunité cellulaire continue de protéger contre la maladie grave de la Covid-19, même si le variant Omicron échappe aux anticorps neutralisants. C’est ce qu’a montré une étude menée par des chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) qui a démontré que l’immunité cellulaire – ou la production de cellules immunitaires protectrices, telles que les cellules dites “tueuses” et “mémoires” – induite par les vaccins actuels contre la Covid-19 offrait une protection robuste contre la maladie grave causée par les variants Delta et Omicron. Les résultats ont été publiés le lundi 31 janvier 2022 dans le journal Nature (DOI : 10.1038/s41586-022-04465-y).

Le 11 janvier 2022, les États-Unis ont signalé un nombre record de 1,35 million de nouvelles infections à la Covid-19, pulvérisant le précédent record établi huit jours auparavant. Ce taux de cas faramineux – environ quatre fois supérieur au nombre d’infections quotidiennes observées en janvier dernier (ndlr. 2021) – témoigne de la transmissibilité élevée du variant Omicron. Version hautement mutée du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la Covid-19, le variant Omicron s’est avérée être à l’origine d’infections chez les personnes vaccinées, grâce à sa capacité à échapper aux anticorps neutralisants qui tuent le virus et que l’organisme produit en réponse à la vaccination.

Une protection robuste

Selon l’auteur correspondant de l’étude Dr Dan H. Barouch, directeur du Center for Virology and Vaccine Research au BIDMC, dont l’équipe a participé au développement du vaccin Johnson & Johnson, les données recueillies montrent que les vaccins actuels offrent toujours une protection robuste contre les maladies graves et les hospitalisations dues au variant Omicron, malgré une réduction substantielle des réponses en anticorps neutralisants, et une augmentation de l’infection “percée” (personnes infectées mais vaccinées).

À l’aide d’échantillons provenant de personnes non infectées ayant reçu les vaccins Johnson & Johnson ou Pfizer-BioNTech, les chercheurs ont mesuré les réponses des lymphocytes T CD8+ et des lymphocytes T CD4+ aux souches originales, Delta et Omicron du virus SRAS-CoV-2 après un mois, puis huit mois après la vaccination finale. Ils ont également évalué les réponses en anticorps aux variants après un mois et huit mois.

Les vaccins actuels contre la Covid-19 induiraient une immunité cellulaire robuste contre le variant Omicron (étude)

Une réactivité croisée de plus de 80% des réponses des cellules T CD8+

Ils ont ainsi observé un minimum d’anticorps neutralisants spécifiques de la souche Omicron ayant une réaction croisée. En revanche, les données de l’équipe suggèrent que les réponses des cellules T CD8+ spécifiques d’Omicron présentaient une réactivité croisée de plus de 80 % avec la réponse des cellules T CD8+ à la souche originale du virus. De même, plus de 80 % des cellules T CD4+ spécifiques d’Omicron présentaient une réactivité croisée, bien que les réponses puissent varier selon les individus.

Étant donné le rôle des cellules T CD8+ dans les infections virales, il est probable que l’immunité cellulaire contribue de manière substantielle à la protection vaccinale contre la maladie grave du SRAS-CoV-2, d’après le prof. Barouch qui est également professeur de médecine à la Harvard Medical School et membre du Ragon Institute de la MGH, du MIT et de Harvard. Il ajoute que ce résultat est particulièrement pertinent pour Omicron qui échappe de façon spectaculaire aux réponses des anticorps neutralisants.

Contexte

Il est aussi important de rappeler cette étude des CDC, Creapharma en a parlé, datant de janvier 2022 qui a montré que les personnes non vaccinées infectées par le variant Omicron avaient un faible risque de décès et même d’hospitalisation en comparaison avec le variant Delta.

Références & Sources :
– Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC)
– Nature (DOI : 10.1038/s41586-022-04465-y)
– Harvard Medical School
– Center for Virology and Vaccine Research (BIDMC)

Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies), rédaction Creapharma.ch.

Date de dernière mise à jour du dossier :
02.02.2022

Crédits photos :
Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2021 Pixabay

Crédit infographie : 
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 02.02.2022
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