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Covid-19 : les vaccins à ARN réduisent considérablement le risque d’infection et de propagation chez les personnes asymptomatiques (étude)

ROCHESTER (NY) – Dix jours après avoir reçu une deuxième dose d’un vaccin à ARN messager (ARNm) contre la Covid-19, les patients ne présentant pas de symptômes Covid-19 sont beaucoup moins susceptibles d’être testés positifs et de propager involontairement la maladie, par rapport aux patients qui n’ont pas été vaccinés. Telles sont les conclusions d’une étude menée par la Mayo Clinic auprès de patients vaccinés. Ces résultats ont été publiés le 10 mars 2021 dans la revue Clinical Infectious Diseases (DOI : 10.1093/cid/ciab229). Les deux vaccins à ARN messager ou simplement à ARN – Pfizer-BioNTech et Moderna – sont autorisés pour une utilisation d’urgence aux États-Unis ainsi que dans plusieurs autres pays du monde comme dans l’Union Européenne et en Suisse.

Diminution de la transmission

Avec deux doses d’un vaccin à ARN messager contre la Covid-19, les personnes ne présentant aucun symptôme avaient un risque ajusté inférieur à 80% d’être testées positives au Covid-19 après leur dernière dose. Selon les auteurs, ces résultats soulignent l’efficacité des vaccins à ARN messager contre la Covid-19 pour en limiter de manière significative la propagation par des personnes ne présentant aucun symptôme et qui pourraient, sans le savoir, transmettre l’infection à d’autres personnes.

Les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 réduisent considérablement le risque d'infection et de propagation chez les personnes asymptomatiques

Réduction de 72 à 80% des risques d’êtres positifs

Les chercheurs ont examiné rétrospectivement une cohorte de 39’000 patients qui ont subi des tests de dépistage moléculaire pré-procédure pour le Covid-19. Plus de 48’000 tests de dépistage ont été effectués, dont 3’000 tests de dépistage sur des patients qui avaient reçu au moins une dose d’un vaccin à ARN messager Covid-19. Ces tests de dépistage faisaient partie des tests de routine du coronavirus avant des traitements non liés au Covid-19, tels que des interventions chirurgicales et autres procédures. Les patients du groupe vacciné avaient reçu au moins une dose d’un vaccin ARN messager.

« Nous avons constaté que les patients ne présentant pas de symptômes et ayant reçu au moins une dose du premier vaccin à ARN messager Covid-19 autorisé, Pfizer-BioNTech, 10 jours ou plus avant le dépistage, avaient 72% moins de risque d’être positifs », explique Aaron Tande, M.D., spécialiste des maladies infectieuses à la Mayo Clinic et co-premier auteur de l’article. Selon lui, ceux qui recevaient deux doses avaient 73 % de risques en moins, par rapport au groupe non vacciné.

Après ajustement pour une série de facteurs, les chercheurs ont constaté une réduction de 80% du risque de test positif pour la Covid-19 chez les personnes ayant reçu deux doses d’un vaccin à ARN messager COVID-19.

L’étude était basée sur des patients ayant reçu des tests de dépistage entre le 17 décembre 2020 et le 8 février à la Mayo Clinic du Minnesota et de l’Arizona et au Mayo Clinic Health System du Minnesota et du Wisconsin.

Références & Sources :
– Clinical Infectious Diseases (DOI : 10.1093/cid/ciab229), Mayo Clinic du Minnesota et de l’Arizona, Mayo Clinic Health System du Minnesota et du Wisconsin

Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies).
Relecture scientifique : Xavier Gruffat (pharmacien)

Date de dernière mise à jour du dossier :
12.03.2021

Crédits photos :
Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2021 Pixabay

Crédit infographie : 
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 12.03.2021
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