Papillomavirus
Virus VPH
Les virus papillomavirus humains (VPH), appelés aussi HPV de l’anglais human papilloma virus, sont des virus à ADN qui existent sous forme de plusieurs sous-types ou souches. Certains de ces virus, notamment les sous-types 16 et 18 peuvent mener au développement de cancers comme chez la femme le cancer du col de l’utérus et de façon moins fréquente le cancer de l’anus, de la vulve, du vagin ou de la gorge. Les sous-types 6 et 11 provoquent surtout des verrues génitales (condylomes). Il existe plus de 40 sous-types différents des VPH affectant spécifiquement la région génitale. Au total, plus de 170 sous-types des VPH sont connus.
Forme orale du VPH
Le VPH peut prendre une forme dite orale (en anglais oral HPV), c’est-à-dire une transmission et un développement au niveau de la bouche. Le VPH oral, habituellement transmis lors de rapports sexuels oraux, est de plus en plus reconnu comme une cause de cancer de l’oropharynx (cancer de la gorge, des amygdales et du cou). Parmi les diverses souches de VPH par voie orale, une souche appelée VPH-16 est le plus souvent liée aux cancers oropharyngés. D’autres types de VPH par voie orale sont moins souvent associés au cancer de la bouche, mais certains d’entre eux peuvent causer des verrues non cancéreuses dans la bouche, le larynx ou la gorge.
Transmission
La transmission des papillomavirus a lieu lors de rapports sexuels. Pour éviter la transmission, le préservatif est une méthode efficace. De façon occasionnelle, le virus peut aussi se transmettre de la mère à son bébé pendant la grossesse.
Il faut savoir aussi que les personnes qui sont infectées par le VPH au niveau génital peuvent infecter leur propre cavité buccale si leur doigt touche d’abord leurs organes génitaux, puis leur bouche. De même, les personnes atteintes de VPH au niveau oral peuvent le transmettre à leurs organes génitaux en touchant leur bouche, puis la région génitale.
Epidémiologie
– En 2018, environ 79 millions d’Américains étaient infectés par le virus VPH, selon le site Berkeley Wellness rattaché à l’Université de Californie à Berkeley. Ces personnes ont été infectées la plupart du temps à la fin de leur adolescence ou au début de leur vingtaine.
– À l’aide des données de la grande Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES), les chercheurs ont constaté que le VPH par voie orale en général touchait 11 % des hommes contre 3 % des femmes, toujours selon le site selon le site Berkeley Wellness.
Vaccination
Il existe des vaccins anti-HPV (VPH) actifs contre certains sous-types (notamment la souche VPH-16) qui permettent de diminuer le risque de cancer, surtout du cancer du col de l’utérus mais aussi de cancer de la bouche (forme orale du VPH, lire ci-dessus également). Pour que ces vaccins soient le plus efficace possible, ils doivent être utilisés avant qu’une infection se produise et sont donc recommandés entre l’âge de 9 et 13 ans, c’est-à-dire avant les premières relations sexuelles. Lire notre dossier complet
Lire aussi : Vaccin anti-HPV ou vaccin contre les infections à papillomavirus humains
Sources & Références :
Mayo Clinic, Berkeley Wellness