Méningite
Définition
La méningite est une inflammation des méninges, de la moelle épinière et du liquide céphalo-rachidien (LCR). Les méninges – composés de la dure mère, de la fibreuse et de l’épaisse – sont des enveloppes qui protègent le cerveau (encéphale et moelle épinière). Les principaux symptômes de la méningite sont de la fièvre, de violents maux de tête, une raideur de la nuque, des nausées, des vomissements et une sensibilité à la lumière (lire davantage ci-dessous sous Symptômes). Si vous pensez ou l’un de vos proches (ex. enfant) avoir une méningite, rendez-vous immédiatement aux urgences1.
LCR – méningite bactérienne ou aseptique
Le liquide céphalo-rachidien est un liquide clair dans lequel baigne le cerveau et la moelle-épinière. Il permet l’amortissement des chocs, ainsi que l’évacuation des déchets. L’analyse de ce liquide, par une ponction lombaire permet de mettre en évidence la présence de germes lors de méningite bactérienne. A l’inverse, une méningite aseptique est tout cas de méningite où le liquide entourant le cerveau et la colonne vertébrale (LCR) est testé négatif pour les bactéries.
Origine en général bactérienne ou virale
La méningite a souvent une origine bactérienne ou virale. Les bactéries en cause sont notamment les méningocoques (Neisseria meningitidis) ainsi que les pneumocoques chez les adolescents et les adultes. Chez les nourrissons et les jeunes enfants, on retrouvera plutôt des streptocoques ou encore E. Coli. Le foyer infectieux touche souvent la sphère ORL (oreilles-nez-gorge). Des mycoses peuvent aussi être à l’origine d’une méningite2. D’autres causes non infectieuses sont parfois à l’origine d’une méningite.
Maladie potentiellement mortelle
Une méningite peut avoir des conséquences très graves (dans ce cas souvent causées par des méningites bactériennes) notamment en provoquant une septicémie (infection du sang, appelé aussi sepsis) ainsi que des amputations. La mort peut parfois survenir en quelques heures sans un traitement adapté.
Transmission de la méningite
La transmission de la méningite se fait souvent de personne à personne par voie respiratoire (toux, éternuement) en particulier lors d’une concentration importante d’individus dans un endroit fermé (école, armée, crèche, garderie). Les jeunes sont les principales personnes à transmettre la méningite d’origine bactérienne à méningocoque.
Journée mondiale
La journée mondiale contre la méningite est établie au 24 avril. Cette journée a pour but d’informer les personnes de cette maladie dangereuse, pouvant être mortelle ou laisser des séquelles graves. Les personnes sont sensibilisées sur les symptômes d’alerte et sur la vaccination.
Epidémiologie
– Dans le monde, on estime à 1,2 million le nombre de cas de méningites bactériennes (méningocoques, pneumocoques), 135’000 cas sont mortels. Il s’agit souvent de très jeunes patients (jusqu’à 4 ans) et des adolescents qui sont touchés par cette maladie.
– Selon l’OFSP, il y a en Suisse chaque année 10 maladies graves (méningite ou septicémie) provoqués par les méningocoques du groupe C touchant surtout des enfants âgés entre 1 et 4 ans et des adolescents entre 15 et 19 ans. Comme le relève le site suisse Pharmavista.net en octobre 2017, citant des statistiques de l’OFSP, les méningocoques du groupe C ont causé en moyenne 35 % des infections à méningocoques en Suisse entre 2002 et 2012.
Toujours selon le site Pharmavista.net, les infections dues aux méningocoques du groupe B, plus fréquentes, sont responsables d’environ 50% des cas en Suisse.
– Aux Etats-Unis, la plupart des cas de méningite sont causés par une infection virale, mais les infections bactériennes, parasitaires et fongiques sont d’autres causes3.
– En Californie (état américain), les autorités du Department of Public Health ont recensé 56 cas de méningite invasive (meningococcal disease) en 2014.
– Afrique. Il s’agit surtout de certaines régions d’Afrique qui sont très touchées par la méningite.
– Au Brésil 1500 à 3000 personnes souffrent de méningite par méningocoques chaque année4. Début octobre 2022, un homme de 22 ans est mort à Sao Paulo au Brésil de la méningite5.
Taux de mortalité différent
Lors de méningite bactérienne, le taux de mortalité est différent selon le type de bactéries. En cas de méningite à méningocoques, 1 personne sur 10 en meurt, selon des statistiques françaises. Le pronostic vital est particulièrement mauvais en présence d’un purpura fulminans, complication très sévère d’une méningite à méningocoques, survenant plus fréquemment chez les enfants.
Lors de méningite à pneumocoques, le risque de mortalité est doublé, voir quadruplé. Les troubles de la conscience est un symptôme grave d’une méningite à pneumocoques.
Causes
Les causes d’une méningite peuvent être les suivantes :
– Virale (Herpès, Myxovirus, Enterovirus), on parle tout simplement de méningite virale. Cette forme représente 70% à 80% des cas de méningite, l’issue est souvent favorable.
La méningite peut notamment être une complication des oreillons, une maladie infantile due à un virus.
La plupart des cas de méningite virale aux États-Unis sont causés par un groupe de virus connus sous le nom d’entérovirus, qui sont plus fréquents à la fin de l’été et au début de l’automne, comme le relève la Mayo Clinic.
Prêtez toutefois une attention particulière aux virus transmis par les tiques, l’issue peut être plus grave, on parle alors d’encéphalite à tique ou FSME (des vaccins existent). Le virus du Nil occidental peut aussi mener à des cas de méningite virale.
– Bactérienne suite à une infection aux méningocoques (Neisseria meningitidis), à Haemophilus influenza type b (Hib), aux pneumocoques (Streptococcus pneumoniae), à E.Coli ou à Listeria monocytogenes.
Dans ce cas on parle de méningite bactérienne, cela représente 20 à 25% des cas de méningite. L’issue peut être grave ou mortelle.
Chez les personnes jeunes (adolescents, jeunes adultes), la bactérie responsable de la méningite est en majorité le méningocoque, tandis que chez la personne plus âgée, on rencontre plutôt des pneumocoques. Il existe un vaccin contre les pneumocoques et Haemophilus influenza.
En revanche, chez le nouveau-né, les bactéries responsables de méningite sont essentiellement les streptocoques et E.Coli. Chez l’enfant, Haemophilus influenza b est beaucoup moins rencontré lors de méningite, grâce à la vaccination. Ce seront essentiellement les pneumocoques et les méningocoques qui vont pouvoir infecter les enfants et induire une méningite. Listeria monocytogenes et Mycobacterium tuberculosis sont d’autres espèces de bactérie à l’origine de cette forme de méningite.
– Mycoses (champignons microscopiques), parasites et amibes. Les mycoses (ex. Coccidioides) et parasites peuvent aussi être à l’origine de méningite infectieuse. La méningite causée par certains parasites est appelée méningite éosinophile ou méningo-encéphalite éosinophile (ME)6. La méningite peut être causée par l’amibe Naegleria fowleri. Ce sont des causes infectieuses moins fréquentes que les virus et bactéries.
– Autres causes : les maladies cancéreuses, le lupus érythémateux, une allergie à un médicament ou la prise de médicaments (ex. AINS, antibiotiques), etc. Ces causes sont toutefois rares, en comparaison des méningites d’origine infectieuse.
Personnes à risque
La méningite peut toucher toutes les tranches d’âge, du nouveau-né à la personne âgée et les hommes autant que les femmes.
Les personnes à risque sont les personnes en contact avec une personne malade ou porteuse sans symptôme, d’où la nécessité d’instaurer un traitement préventif chez ces personnes. Dans le cas du méningocoque C, la transmission peut se faire par des porteurs sains, asymptomatiques, via les gouttelettes infectées. En Suisse, par exemple, 10% de la population est porteuse saine.
Comme il existe des foyers contagieux dans le monde, il est impératif de se faire vacciner avant de voyager dans certaines régions du monde, comme le Brésil, par exemple. Avant d’entreprendre un voyage, il est important de se renseigner auprès de son médecin généraliste ou son pharmacien.
Tiques et méningite
Les personnes se promenant fréquemment en forêt ou dans les hautes herbes peuvent aussi souffrir de méningite, suite à la transmission de germes, via les piqûres de tiques. Il est non seulement important de se protéger en s’habillant de manière adéquate, en s’inspectant après chaque promenade. Si la promenade se fait en compagnie d’un chien, il faut aussi l’inspecter, car il peut également représenter une victime des tiques. Les tiques n’ayant pas encore piqué, peuvent être ramenées à la maison et piquer les membres de la famille.
Symptômes
Les symptômes de la méningite peuvent être différents chez les bébés que chez les enfants et les adultes. Dans le cas d’une méningite bactérienne, la fièvre, les maux de tête et la raideur du cou peuvent apparaître soudainement et votre état peut s’aggraver rapidement.
Chez les enfants de 2 ans ou plus (lire ci-dessous pour les symptômes de moins de 2 ans), la méningite est souvent associée aux symptômes suivants :
– Une fièvre qui survient rapidement avec une température élevée.
– Le symptôme de Kernig. Ce symptôme, d’origine neurologique, représente l’incapacité du patient à maintenir en extension ses jambes, lorsqu’il est en position assise. De même, en passant de la position couchée, à la position assise, ce dernier fléchit ses jambes et cuisses vers le bassin.
– Le symptôme de Brudzinski : en relevant la nuque du patient, cela provoque la flexion des membres inférieurs (jambes).
– Le symptôme méningé : maux de tête importants souvent associés avec des nausées et vomissements, douleur, raideur de la colonne vertébrale et sensibilité à la lumière (photophobie).
– Éruptions cutanées : petites plaques ou boutons rouges qui ne disparaissent pas lorsqu’on appuie dessus (la couleur reste rouge suite à une pression).
– Autres symptômes : crises, difficulté à se concentrer, somnolence ou difficulté à se réveiller, pas d’appétit ou de soif.
Attention la méningite peut aussi être atypique (les symptômes sont différents de ceux décrits) ou asymptomatique (sans symptômes), au moindre doute consultez immédiatement votre médecin. Il s’agit d’une urgence médicale, il s’agira de consulter au plus vite (minutes ou heures) un médecin ou de préférence un hôpital.
Symptômes spécifiques à la méningite provoquée par les méningocoques :
Les principaux symptômes au début sont : malaise général, mal de tête, fièvre, vomissements et rigidité dans la nuque.
Les personnes les plus à risque sont les enfants de moins de 5 ans.
La maladie peut tuer en 24 heures après le début des symptômes.
Symptômes chez les nourrissons et les petits enfants de moins de 2 ans :
Chez les nourrissons et les petits enfants (moins de 2 ans) les symptômes sont difficiles à détecter et parfois absents, à consulter bien entendu au moindre doute. Selon la Mayo Clinic, les principaux symptômes de la méningite pour ce groupe d’âge sont :
– Forte fièvre
– Pleurs constants
– Somnolence ou irritabilité excessives
– Inactivité ou lenteur
– Mauvaise alimentation
– Renflement dans le point faible sur le dessus de la tête d’un bébé (fontanelle)
– Raideur du corps et du cou
Les nourrissons atteints de méningite peuvent être difficiles à réconforter, et peuvent même pleurer plus fort lorsqu’on les tient dans les bras.
Symptômes supplémentaires de la méningite amibienne
Des symptômes supplémentaires de la méningite amibienne quelques jours après les premiers symptômes peuvent être :
– Hallucinations.
– Perte d’équilibre.
– Manque d’attention ou de concentration.
Apparition et durée des symptômes en général
Les symptômes de la méningite peuvent se développer sur plusieurs heures ou sur quelques jours. Les méningites virales peuvent disparaître d’elle-même en une semaine environ. Les symptômes des méningites bactériennes ou fongiques peuvent durer de quelques jours à une semaine ou plus après le traitement. Il faut parfois des semaines ou des mois pour se sentir complètement rétabli, et certaines personnes ont des problèmes de santé durables ou permanents7.
Méningite aiguë ou chronique
La méningite bactérienne est souvent aiguë, ce qui signifie que les symptômes sont graves et apparaissent soudainement. Lorsque la méningite dure depuis un mois ou plus, on parle de méningite chronique.
Diagnostic
Dès qu’il y a une suspicion de méningite, veuillez immédiatement et toujours consulter votre médecin.
Lors de suspicion de méningite (présence de symptômes méningés : raideurs de la nuque, fièvre, céphalées), le médecin peut demander un scanner, une ponction lombaire (au niveau de la colonne vertébrale) ou encore une hémoculture (analyse sanguine).
Le scanner cérébral
Le scanner est effectué en cas de confusion mentale, perte de conscience, par exemple, et dès que l’on suspecte une hypertension intracrânienne. Le scanner cérébral permet de voir s’il y a des dommages et des complications au niveau cérébral.
La ponction lombaire
La ponction lombaire s’effectue dans le dos, entre deux vertèbres et permet de récolter le liquide céphalo-rachidien. Le système nerveux central, composé du cerveau et de la moelle épinière, baignent dans ce liquide céphalo-rachidien. Le prélèvement permet d’identifier les bactéries en présence ou non, ainsi que la pression du liquide.
Dans le cas d’une méningite bactérienne, le liquide est hypertendu et surtout trouble, dû à la présence de germes et de polynucléaires neutrophiles (cellules du système immunitaire). On retrouve également les antigènes dans le liquide céphalo-rachidien.
Dans le cas d’une méningite virale, le liquide est clair, car il n’y a pas de bactéries présentes. Cependant, le liquide est hypertendu.
L’hémoculture
L’hémoculture est la mise en culture des éléments du sang, prélevé sur le malade. Cette recherche permet de mettre en évidence les bactéries pour non seulement identifier le germe responsable de la maladie, mais également orienter le médecin sur l’antibiotique adéquat.
Complication (risques)
La méningite, principalement bactérienne (comme on l’a vu sous causes de la méningite) peut mener à de très sérieuses complications et aboutir dans le pire des cas à la mort. Il est donc très important en cas de suspicion de méningite ou de méningite déclarée de toujours s’orienter vers un médecin. Il faut faire particulièrement attention chez des nourrissons ou petits enfants, car les symptômes ne sont pas toujours faciles à identifier et les séquelles fréquentes (convulsions, surdité, retard mental, retard moteur).
Une grave complication de la méningite peut être un sepsis ou septicémie (une infection générale grave de l’organisme par des germes pathogènes comme ici des bactéries, au sens littéral septicémie signifie “infection du sang”). Il faut savoir que les bactéries provoquant une méningite peuvent se développer très rapidement en provoquant une inflammation excessive de l’organisme menant donc à une septicémie. De ce fait il est important que le médecin effectue au plus vite un diagnostic pour instaurer au plus vite le traitement approprié. Parfois, lors de suspicion d’un purpurea fulminans (complication grave d’une méningite), le traitement antibiotique est instauré avant même de recevoir les résultats d’analyse. Car dans ce cas, le traitement doit être rapide, dans les 12 heures dès les premiers signes cliniques, au risque de perdre le patient.
Amputation :
L’amputation (jambes, bras) est parfois nécessaire, suite à des complications notamment de la méningite par méningocoques, touchant notamment les enfants et le jeunes adultes.
Quand consulter son médecin ?
Dès qu’il y a une suspicion de méningite (voir sous Symptômes), veuillez immédiatement consulter un médecin.
Traitements & Vaccination
Certains cas de méningite s’améliorent sans traitement en quelques semaines, mais d’autres peuvent mettre la vie en danger et nécessiter un traitement antibiotique d’urgence, comme le relève la Mayo Clinic. Ci-dessous, nous présentons en premier la prévention par la vaccination puis les traitements (antibiotiques) si la maladie est déclarée.
1. Prévention de la méningite
– Vaccins (y compris enfants de moins de 4 ans)
Pour les méningites bactériennes le médecin dispose pour les petits enfants et en cas de nécessité pour adultes et enfants (voyage dans une région critique, cas de méningite déclarée dans un environnement) de vaccins. Lire aussi notre dossier sur la vaccination
– Pour les petits enfants de moins de 4 ans, il est fortement conseillé de se faire vacciner contre la méningite bactérienne provoquée par l’Haemophylus influenzae type b, ce vaccin est souvent associé avec celui de la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (abrégé DTPHae).
La vaccination pratiquée par un spécialiste est souvent répétée 3 fois (2ème, 4ème et 6ème mois).
Vaccination obligatoire en France contre le méningocoque, le pneumocoque et Haemophilus influenza (dès 2018) :
La vaccination contre 3 bactéries pouvant provoquer une méningite : le méningocoque, le pneumocoque et la bactérie Haemophilus influenza est obligatoire pour tous les enfants nés dès l’année 2018 en France. En effet, dès le 1er janvier 2018 le nombre de vaccins obligatoires en France pour les petits enfants est passé de 3 à 11. Avant cette date, seulement 3 vaccins étaient obligatoires contre les 3 maladies suivantes : diphtérie, tétanos et poliomyélite. Depuis début 2018, les Français et résidents français nés en 2018 ou après devront en plus des 3 vaccins mentionnés ci-dessus se faire vacciner obligatoirement contre : la rougeole, les oreillons, la rubéole, la coqueluche, l’hépatite B, le méningocoque, le pneumocoque et la bactérie Haemophilus influenza.
Vaccination en Suisse
– En Suisse pour les personnes à risque (enfants jusqu’à 4 ans, collectivités) et lors de cas d’endémie, une vaccination peut ou doit être recommandée. Il existe un vaccin contre les souches C du méningocoque (qui provoque jusqu’à 70% des méningites bactériennes, en Suisse selon l’OFSP en moyenne 35 % des infections à méningocoques entre 2002 et 2012), ce vaccin doit être administré après un examen et un diagnostic du médecin. En Suisse, selon le site Pharmavista.ch, deux vaccins contre les méningocoques du groupe C (Menjugate® et NeisVac-C®) étaient enregistrés en octobre 2017.
Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien pour les doses à prendre.
Vaccins contre les souches C du méningocoque :
Dans certains pays comme le Royaume-Uni ou le Brésil, la vaccination contre les souches C du méningocoque sont conseillées. Par exemple au Brésil en 2022, 3 doses du vaccin méningocoque C étaient conseillées aux mois 3, 5 et 12 lors de la première année de vie. Puis un rappel en une seule dose doit être effectué entre 11 et 14 ans avec le vaccin méningocoque ACWY (un vaccin quadrivalent)8.
– Il existe d’autres vaccins pour des souches provoquant la méningite : parlez-en à votre médecin pour plus d’informations sur ces vaccins.
On peut citer notamment un vaccin contre les infections aux méningocoques du groupe B enregistré dans certains pays européens, le Bexsero®. En octobre 2017, il était seulement recommandé en Angleterre toujours selon des informations du site Pharmavista.net.
Attention, comme dans toute vaccination il existe des contre-indications : thérapie inhibant les réactions immunitaires et les affections aiguës évolutives, en cas de grossesse, d’allergie à certains constituants des vaccins, d’immuno-déficience congénitale ou acquise (SIDA) et de fièvre.
Les effets secondaires possibles associés à une vaccination peuvent être une légère fièvre ou une rougeur au site d’injection.
Vaccins contre les virus
Les vaccins contre la varicelle, la grippe, la rougeole et les oreillons contribuent à protéger contre les infections virales qui peuvent entraîner une méningite.
Traitement préventif (non vaccin)
Le médecin peut également prescrire aux personnes ayant été en contact avec la victime (même dans le même lieu) une antibiothérapie. Tout choix thérapeutique est le travail du médecin et du personnel de santé.
2. Traitements (lorsque la maladie est déclarée)
La méningite est une maladie infectieuse complexe et parfois difficile à soigner. En cas de symptômes de méningite (lire ci-dessus), la personne devra se rendre au plus vite en urgence chez son médecin ou à l’hôpital, en effet chaque minute compte pour soigner une méningite bactérienne et éviter notamment une sepsis ou septicémie (grave complication possible).
La thérapie repose sur la prise d’un ou plusieurs antibiotiques. En général les antibiotiques sont utilisés sous forme injectable.
Le traitement antibiotique devrait être instauré dans les 3 heures suivant l’administration à l’hôpital, que la méningite bactérienne soit effectivement diagnostiquée ou simplement suspectée.
Des antifongiques sont utilisés pour les méningites fongiques et des antiviraux pour certains cas de méningite virale, comme l’herpès et la grippe.
Le traitement de la méningite est donc toujours l’affaire du médecin (éviter l’automédication).
Bons conseils & Prévention
– Lorsqu’une vaccination est recommandée par les autorités sanitaires ou les médecins il faudrait vivement suivre cet ordre car le risque-bénéfice d’une vaccination penche bien plus du côté du bénéfice pour un individu et une collectivité. Lire davantage sur la vaccination dans la rubrique Traitement & Vaccination ci-dessus
– En cas de doute sur les symptômes, veuillez rapidement consulter un médecin, surtout pour les enfants de moins de 4 ans et les enfants/adolescents.
Comme on l’a déjà vu sous Traitement, la méningite bactérienne doit être soignée au plus vite, il faudra donc rapidement se rendre aux urgences ou chez votre médecin.
– Il faut savoir que les personnes peuvent porter le germe du méningocoque C dans leur sphère orale sans être malade et le transmettre à d’autres personnes, on parle de porteurs sains (environ 5 à 10% de la population).
C’est pourquoi des zones d’endémies de méningite peuvent malheureusement se produire à tout moment. Dans ce cas écoutez les ordres donnés par les autorités sanitaires (p.ex. vaccination) afin d’éliminer ces souches bactériennes.
– La méningite étant une maladie très contagieuse, il est important de traiter également l’entourage ayant été au contact d’une personne atteinte de méningite à méningocoques dans les 10 jours précédant la mise en évidence de la maladie. On pensera aux camarades de classe, aux collègues, à l’entourage proche, famille et amis. Le but est d’éradiquer la transmission de la bactérie, car les contacts peuvent tomber gravement malades, mais aussi devenir des porteurs sains et transmettre la maladie plus loin, créant ainsi un véritable foyer infectieux.
– Le traitement prophylactique (préventif), dans ce cas, est un traitement antibiotique, la rifampicine. Ce médicament donne une teinte rougeâtre à tous les liquides corporelles : urines, larmes, expectorations. Il faut y penser lors du port de lentilles de contact souples, car elles peuvent être colorées de façon permanente. Lors de la prise de la rifampicine, il est recommandé aux jeunes femmes sous contraception hormonale orale, d’utiliser un autre moyen de contraception, car, par interaction avec l’antibiotique, la contraception orale est affaiblie.
– La vaccination est souvent sujet de polémique, mais notons que depuis l’introduction de la vaccination contre le germe Haemophilus influenzae b, en 1992, le taux d’infection à ce germe a fortement baissé.
– De plus, une couverture vaccinale de 80% au minimum contre le méningocoque C, responsable de la méningite, permet une éradication de la maladie.
Sources & Références :
Mayo Clinic, Cleveland Clinic, OFSP (Office Fédéral de la Santé Publique suisse), Pharmavista.ch (site suisse de référence sur les médicaments), Le Figaro, Folha de S.Paulo (plusieurs éditions).
Rédaction :
Xavier Gruffat (pharmacien)
Crédits photos :
Adobe Stock
Crédit infographie :
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)
Date de dernière mise à jour :
12.10.2022
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Anglais : Meningitis
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Allemand : Hirnhautentzündung (Meningitis)
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Italien : meningite
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Portugaiss : meningite
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Espagnol : meningitis
Références scientifiques et bibliographie :
- Article de la Cleveland Clinic (Health Library), datant du 22 août 2022, Meningitis, site accédé par Creapharma le 7 octobre 2022 et le lien marchait à cette date
- Folha de S.Paulo, journal quotidien brésilien grand public de référence, édition du 7 octobre 2022
- Mayo Clinic, article datant du 17 septembre 2020, le 18 septembre 2020 le lien marchait
- Folha de S.Paulo, journal quotidien brésilien grand public de référence, édition du 27 janvier 2021
- Folha de S.Paulo, journal quotidien brésilien grand public de référence, édition du 7 octobre 2022
- Article de la Cleveland Clinic (Health Library), datant du 22 août 2022, Meningitis, site accédé par Creapharma le 7 octobre 2022 et le lien marchait à cette date
- Article de la Cleveland Clinic (Health Library), datant du 22 août 2022, Meningitis, site accédé par Creapharma le 7 octobre 2022 et le lien marchait à cette date
- Folha de S.Paulo, journal quotidien brésilien grand public de référence, édition du 7 octobre 2022