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Avoir un chien pourrait prolonger l’espérance de vie, surtout après une crise cardiaque ou un AVC

DALLAS – La possession d’un chien pourrait être associée à une espérance de vie plus longue et à une meilleure santé cardiovasculaire, notamment chez les personnes ayant survécu à une crise cardiaque ou à un AVC et qui vivent seuls. C’est ce que montre une nouvelle étude publiée le 8 octobre 2019 dans le journal scientifique Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes (DOI : 10.1161/CIRCOUTCOMES.118.005342), une revue de l’American Heart Association (AHA).

Solution à l’isolation sociale et au manque d’activité

Ces résultats s’appuient sur d’autres études réalisées antérieurement et qui ont révélé que le fait de posséder un chien pourrait être lié à la réduction des facteurs de risque des maladies cardiaques et des problèmes cardiovasculaires. Les résultats de ces recherches ont été relayés par l’AHA en 2013 lors d’une déclaration intitulée “Pet Ownership and Cardiovascular Risk”. Bien que ces recherches ne démontrent pas directement la relation entre la possession d’animaux domestiques et la baisse de la mortalité cardiaque, elles offrent des données de qualité convergeant vers cette hypothèse.

Étant donné que les précédentes recherches ont démontré comment l’isolement social et le manque d’activité physique pouvaient avoir un impact négatif sur la santé des patients, les chercheurs de l’étude ont cherché à déterminer comment la possession de chiens affectait les résultats de santé. En effet, ce premier constat a déjà été confirmé par d’autres données antérieures qui ont montré que la possession d’un chien réduisait l’isolement social, améliorait l’activité physique et abaissait même la tension artérielle. Toutes ces observations ont poussé les chercheurs à croire que les propriétaires de chiens pourraient avoir une meilleure santé cardiovasculaire que les personnes qui ne possèdent pas de chien.

Particulièrement bénéfique après une crise cardiaque ou un AVC

Avoir un chien pourrait prolonger l’espérance de vie, surtout après une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébralLes chercheurs de cette étude ont comparé la santé des propriétaires de chiens et des non-propriétaires, après une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, à l’aide des données sur la santé, fournies par le Registre national suédois des patients. Les patients étudiés étaient des résidents suédois âgés de 40 à 85 ans qui ont subi une crise cardiaque ou un AVC ischémique entre 2001 et 2012.
Comparativement aux personnes qui ne possédaient pas de chien, les chercheurs ont constaté que pour les propriétaires de chiens, le risque de décès chez les patients vivant seuls et qui sont victimes d’une crise cardiaque était de 33% inférieur. Celui-ci était de 15% inférieur chez ceux vivant avec un partenaire ou un enfant.
Le risque de décès chez les patients victimes d’un AVC vivant seuls était de 27% inférieur contre 12% inférieur chez ceux qui vivaient avec un partenaire ou un enfant.
La diminution du risque de décès associé à la possession d’un chien pourrait s’expliquer par une augmentation de l’activité physique et une diminution de la dépression et de la solitude, deux facteurs liés à la possession d’un chien, déjà identifiés dans des études antérieures.

Des effets bénéfiques sur la santé physique et mentale

Selon les chercheurs, il a été prouvé que l’isolement social est un facteur de risque important de détérioration de la santé et de décès prématuré. Les propriétaires de chiens sont moins isolés socialement et ont plus d’interactions avec les autres. De plus, passer du temps avec un chien offre une source de motivation supplémentaire pour faire de l’activité physique ou bouger, ce qui est un facteur important pour la réhabilitation et la santé mentale.

Bien que cette étude s’appuie sur un vaste échantillon, certains aspects qui n’ont pas été considérés pourraient avoir eu une incidence sur les résultats. Des recherches supplémentaires sont ainsi nécessaires pour confirmer la relation de cause à effet et formuler des recommandations sur la prescription de chiens à des fins de prévention. Il faudrait également prendre en compte d’autres dimensions comme le bien-être animal. En effet, les chiens ne devraient être acquis que par des personnes qui ont la capacité et les connaissances nécessaires pour leur offrir une vie convenable.

Le 9 octobre 2019. Par la rédaction de Creapharma.ch (supervision scientifique par Xavier Gruffat, pharmacien). Sources : Communiqué de presse de l’étude (en anglais). Référence : Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes (DOI : 10.1161/CIRCOUTCOMES.118.005342). Crédit photos : Adobe Stock

Lire aussi : Le chien, le meilleur ami des seniors (étude)

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 09.10.2019
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