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Symptômes ménopause

Relevons tout d’abord que les symptômes de la ménopause varient d’une femme à l’autre, cela signifie que certaines auront des symptômes marqués et sévères alors que d’autres auront seulement de légers symptômes, voire aucun.
Il faut aussi savoir qu’une chirurgie qui enlève l’utérus et les ovaires provoque une ménopause sans phase de transition (pas de pré-ménopause). Dans ce cas, les symptômes sont en général  marqués avec notamment d’importantes bouffées de chaleur.

On distingue aussi les symptômes de la pré-ménopause (1) de la ménopause (2).

1. Symptômes de la pré-ménopause (avant la ménopause, certaines sources parlent aussi de péri-ménopause)

Ces symptômes de pré-ménopause ou péri-ménopause (en anglais : perimenopause) apparaissent alors que la femme continue à avoir ses règles1.

– Règles en général irrégulières (trop abondantes ou au contraire moins abondantes), règles trop courtes avec des saignements possibles entre les règles.

– Troubles psychiques : irritabilité, anxiété, tristesse.

– Troubles physiques : seins douloureux, céphalées, migraines, prise de poids, bouffées de chaleur irrégulière, cystites plus fréquentes.

– Parfois troubles identiques à ceux de la ménopause (voir ci-dessous).

Remarques : cette phase peut durer jusqu’à 4 à 8 ans. Pendant cette phase la femme peut tomber enceinte, mais c’est peu probable.

2. Symptômes de la ménopause (certaines sources parlent aussi de post-ménopause)

Remarque : la durée de la ménopause est de 6 mois à 1 an, elle survient statistiquement en moyenne vers 51 ans aux Etats-Unis. Attention, pour les bouffées de chaleur les symptômes peuvent durer plusieurs années, lire ci-dessous. Une femme entre à la ménopause lors d’une absence de règle de 12 mois.
Plus d’informations à ce sujet sur notre dossier complet sur la ménopause

Aménorrhée (absence de règles ou arrêt des règles)

Bouffées de chaleur (en anglais hot flashes) et épisodes de transpiration nocturnes. Les médecins parlent aussi souvent de symptômes vasomoteurs (en anglais Vasomotor symptoms) pour qualifier les bouffées de chaleur et les épisodes transpiration nocturnes.
Les bouffées de chaleur surviennent notamment suite à une perturbation de la sécrétion d’hormones catécholamines. Plus d’informations sur les causes dans notre dossier complet sur la ménopause

Symptômes principaux des bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont intenses notamment au niveau du visage, du coup et de la poitrine. La peau peut devenir rouge. Comme la fièvre, les bouffées de chaleur peuvent aussi mener à des frissons avec une sensation de sueurs froides. La transpiration provoquée par ces bouffées de chaleur sont parfois si intenses que le lit est en grande partie trempé.

Durée des bouffées de chaleur
– En 2011, une étude a montré que les bouffées de chaleur duraient en moyenne plus de 10 ans, environ 11 ans pour être précis, après le début de la ménopause.
– Une étude américaine réalisée par le Wake Forest Baptist Medical Center en Caroline du Nord (Etats-Unis) en février 2015 a montré que plus de la moitié des femmes à la ménopause souffraient pendant plus de 7 ans des symptômes vasomoteurs de la ménopause comme les bouffées de chaleur et les épisodes de transpiration nocturne. C’est une étude intéressante, car elle montre la longue durée de ces symptômes typiques de la ménopause. L’étude publiée dans le JAMA Internal Medicine (version online) a aussi montré que les femmes qui entraient tôt dans la ménopause (pré-ménopause) avaient tendance à souffrir pendant plus longtemps de ces symptômes, soit environ 12 ans.

Comment soulager les bouffées de chaleur ?

Les bouffées de chaleur ainsi que les sueurs nocturnes peuvent être inconfortables et gênantes. Il existe des alternatives pour atténuer ce symptôme.

Hormonothérapie : lors d’une bouffée de chaleur, la température du corps augmente de 1 à 3 degrés et la fréquence cardiaque augmente de 5 à 10 battements. Au moment où l’organisme   perçoit cette perturbation, il va tenter de refroidir le corps, d’où les sueurs destinées à baisser la température. Ce processus peut durer jusqu’à 30 minutes et être inconfortable pour les femmes. Dans ce cas, l’hormonothérapie peut être utile, mais beaucoup de controverses persistent quant au recours à cette méthode. De plus, elle n’est pas indiquée à certaines femmes, notamment les femmes atteintes d’un cancer du sein ou d’antécédents de caillots sanguins. Il est recommandé de toujours réfléchir et discuter exhaustivement des risques et bienfaits de l’hormonothérapie avec le médecin.

Acupuncture : cette technique peut aider à soulager les bouffées de chaleur et à en réduire la fréquence.

Autres alternatives : la méditation, le yoga et la pratique régulière d’une activité physique permettraient aussi de diminuer la fréquence des bouffées de chaleur.

Perdre du poids est toujours important, même si on en reprend plus tard (étude)Différences entre les femmes
Une étude réalisée par l’Université de Pittsburgh a montré que les bouffées de chaleur mais aussi la transpiration nocturne ne se manifestent pas de la même façon chez toutes les femmes. Les chercheurs confirment les résultats mentionnés ci-dessus que les bouffées de chaleur ont tendance à durer en moyenne entre 7 et 10 ans après les dernières règles. Dans cette étude les chercheurs ont étudié environ 1500 femmes sur une durée en moyenne (médiane pour être précis) de 15 ans avant et pendant la ménopause.  Ils ont découvert qu’il existait des différences importantes entre ethnies ainsi que le poids et d’autres habitudes de vie. Par exemples les femmes obèses avaient une probabilité plus élevée que la moyenne de souffrir des symptômes de la ménopause de façon précoce (par exemple avant d’entrer dans la ménopause proprement dite). Les femmes buvant de l’alcool de façon modérée ou fréquente avaient une plus grande probabilité de souffrir sur une plus grande période les symptômes de la ménopause et notamment les bouffées de chaleur. Cette étude a été publiée dans l’édition de juillet 2016 de la revue spécialisée Menopause: The Journal of the North American Menopause Society.

Signes cutanéo-muqueux (allergies)

Sécheresse vaginale. Il peut s’en suivre des douleurs et difficultés lors de relations sexuelles.

Atrophie des organes génitaux

Troubles urinaires : cystites, infections urinaires ou incontinence urinaire plus fréquentes. L’incontinence urinaire à la ménopause survient notamment à cause d’une perte d’élasticité au niveau des tissus du vagin et de l’urètre. Parfois une simple toux ou un rire favorise l’incontinence urinaire.

Troubles psychiques : irritabilité, anxiété, tristesse et dépression (lire aussi : Pourquoi les femmes d’âge moyen consomment-elles tant d’antidépresseurs ?)

Remarque sur les symptômes psychiques à la ménopause
Une étude suisse publiée en 2016 portant sur l’analyse de 168 femmes a montré que les femmes ménopausées ne souffraient pas plus de dépression et d’autres maladies psychiques comme l’anxiété à la ménopause qu’avant cette période de la vie d’une femme.  Autrement dit, la ménopause n’aurait aucun impact sur la santé psychique de la femme. Deux institutions suisses basées dans le canton de Zurich, la Clinique Psychiatrique Universitaire (PUK) de Zurich et le ZHAW, ont réalisé cette étude publiée dans la revue spécialisée World Psychiatry en juin 2016.
Relevons qu’avant cette étude suisse de 2016, d’autres études notamment américaines avaient suggéré un lien entre la ménopause et l’augmentation du risque de dépression et d’autres maladies psychiques comme l’anxiété. Lire cette étude en entier

Troubles du sommeil
Lire aussi : A la ménopause, la thérapie hormonale améliore la qualité du sommeil

Troubles physiques : seins douloureux, céphalées, migraines

Augmentation du risque cardiovasculaire (infarctus)

Prise de poids et en particulier augmentation de la graisse abdominale.

Prise de poids à la ménopause :
Aux Etats-Unis, on estime que dès 50 ans les femmes prennent en moyenne 0.5 kg par an et dès la 3ème année qui suit la ménopause les femmes présentent en général une augmentation de la graisse abdominale (souvent on observe un déplacement de la graisse des cuisses vers la taille). Une baisse de la concentration d’oestrogènes à cette période de la vie de la femme expliquerait ce déplacement de graisse. En 2008, aux Etats-Unis 73.8% des femmes de plus de 60 ans souffrent d’obésité abdominale (graisse au niveau abdominal). Cela fait courir un risque accru de diabète et surtout de maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC, etc). Plus d’informations dans notre dossier complet sur la ménopause

Peau sèche (à cause d’une diminution de la production des glandes-sébacées).

Ostéoporose (à plus long terme). Pour information, cette maladie ne peut pas être traitée (voir sous traitement) avec un traitement de substitution hormonal (THS), par contre la prise de biphosphonates aurait un effet positif (amélioration de 70% de la calcification et de la densité osseuse).

Hypothyroïdie, à la ménopause, cette maladie endocrine est plus fréquente.

Cheveux qui deviennent plus fins. Lire aussi: chute de cheveux chez la femme

7 bons conseils prouvés scientifiquement pour prévenir l’AVCDiabète de type 2. Selon une étude publiée en juillet 2016 dans la revue spécialisée Menopause, les femmes qui entrent à la ménopause avant l’âge de 46 ans (rappelons qu’aux Etats-Unis l’âge moyen de la ménopause se situe à 51 ans) ont 25% plus de risque de souffrir de diabète de type 2 en comparaison avec celles qui entrent à la ménopause entre 46 et 55 ans. Les femmes qui entrent à la ménopause après 55 ans ont 12% en plus de risque de souffrir de cette forme de diabète. L’étude a été menée par le Dr Erin LeBlanc du Kaiser Permanente aux Etats-Unis et a porté sur l’analyse de plus de 124’000 femmes (provenant de la banque de données américaine Women’s Health Initiative).

Lire le dossier complet sur la ménopause (causes, traitements, bons conseils)

News : 
Pourquoi les femmes d’âge moyen consomment-elles tant d’antidépresseurs ?

Sources & Références :
Voir les sources utilisées dans cet article dans le dossier complet sur la ménopause (en bas de la page), Mayo Clinic

Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Xavier Gruffat (Pharmacien et Rédacteur en chef de Creapharma), Seheno Harinjato (Rédactrice chez Creapharma.ch).

Crédits photos :
Fotolia.com – Pixabay – Adobe Stock, Creapharma.ch

Dernière mise à jour du dossier : 
10 mars 2023

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Livre en anglais : Mayo Clinic – Book of Home Remedies – Second Edition, Cindy A. Kermott, Martha P. Millman, 2017, Mayo Clinic

Lire aussi :


Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 10.03.2023
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