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La toux du fumeur doit être prise au sérieux – risque de BPCO

Une toux chez un fumeur, même si elle peut être bénigne, doit toujours être prise au sérieux, car elle peut cacher une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’incidence de cette maladie est très répandue dans le monde entier. Au Canada, la BPCO porte le nom de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), une traduction littérale de l’anglais : chronic obstructive pulmonary disease (COPD). En Suisse, on estimait en 2021 qu’environ 400’000 personnes souffraient de BPCO et qu’il y avait environ 4’000 décès par année (chiffres de 2010). Beaucoup de personnes ne sont pas conscientes qu’elles sont atteintes de BPCO. 

La BPCO est un terme commun à plusieurs maladies, dont la bronchite chronique et l’emphysème. Cette maladie se caractérise notamment par l’essoufflement, la toux chronique et la production accrue de crachat. La BPCO détruit en particulier les alvéoles des poumons, ce qui rend difficile l’absorption de l’oxygène dans la circulation sanguine. 


Femmes 

Autrefois, la BPCO touchait principalement les hommes, mais aujourd’hui, en raison de la prévalence accrue du tabagisme, presque autant de femmes que d’hommes sont victimes de cette maladie insidieuse. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la BPCO sera la troisième cause de décès la plus fréquente en 2030.

La toux du fumeur doit être prise au sérieux - risque de BPCO


Le tabagisme est la principale cause

Le tabagisme est le principal facteur de risque de la BPCO. Le tabagisme est responsable de 80% à 90% des cas de cette maladie des voies respiratoires. La seule façon d’arrêter ou de ralentir la destruction progressive des poumons est d’arrêter de fumer et de s’en tenir à cette décision. L’incidence de la BPCO est également plus élevée chez les personnes qui sont fréquemment exposées à la poussière dans le cadre de leur travail, comme les agriculteurs.

Prendre les premiers symptômes au sérieux

Les patients atteints de BPCO présentent fréquemment des crachats et un essoufflement au moindre effort physique. Au moment où les symptômes apparaissent, les poumons sont souvent déjà gravement endommagés. Dans de nombreux cas, les symptômes sont sous-estimés et attribués à une simple “toux de fumeur”. La BPCO ne peut être guérie. Cependant, plus le diagnostic est précoce, meilleurs sont les résultats du traitement, qui vise à ralentir la maladie en soulageant les symptômes.

Test à effectuer

Le diagnostic est établi par le médecin grâce à un test de la fonction pulmonaire (spirométrie). Les fumeurs et ex-fumeurs de plus de 40 ans devraient subir ce test, ainsi que les personnes présentant un ou plusieurs des symptômes suivants :
– une toux fréquente en l’absence de rhume ou refroidissement (ainsi qu’en l’absence d’autres maladies infectieuses comme la Covid-19 ou la grippe)
– une toux productive (toux grasse) le matin
– une dyspnée à l’effort, c’est-à-dire une sensation de respiration désagréable et gênante lors d’un effort par exemple sportif
– un sifflement

Aide de la Ligue pulmonaire suisse

La Ligue pulmonaire suisse œuvre à la prévention des maladies des poumons et des voies respiratoires. Ses spécialistes fournissent des conseils et un soutien aux personnes concernées. En étroite collaboration avec le médecin, la Ligue pulmonaire fournit les aides respiratoires nécessaires au traitement. Il offre également des conseils et des cours pour les personnes qui veulent arrêter de fumer. Plus d’informations ici : https://www.liguepulmonaire.ch/

Le 9 janvier 2022. Par Xavier Gruffat (pharmacien). Sources : Ligue pulmonaire (suisse), Gouvernement du Canada (via Canada.ca). Crédits photos : Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2021 Pixabay

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 11.01.2022
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