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5 façons de lutter contre les bouffées de chaleur

Les bouffées de chaleur constituent l’un des symptômes les plus courants de la ménopause. Elles se manifestent par une sensation passagère de chaleur, des bouffées de chaleur, d’anxiété, de sueurs et de frissons qui durent généralement environ 15 minutes, ce qui est particulièrement inconfortable. De plus, il existe d’autres symptômes désagréables qui peuvent parfois survenir avec les bouffées de chaleur dont la prise de poids, les sauts d’humeur, la dépression, la perte de libido ou encore le dysfonctionnement sexuel1. Certains facteurs comme l’obésité, la sédentarité2ou le tabagisme3favorisent les bouffées de chaleur. Une fois que le corps commence à subir les changements liés à la ménopause, les symptômes peuvent durer quelques années ou plus. Cela ne signifie pas cependant que vous devez souffrir de l’inconfort des bouffées de chaleur toute votre vie. Afin d’y remédier, il existe différentes mesures qui peuvent être prises allant du changement de vie aux médicaments et suppléments à base de plantes. Voici 5 manières possibles d’atténuer les bouffées de chaleur et mieux vivre ce symptôme de la ménopause.

1. Mode de vie

Le stress constitue l’un des facteurs de risque de la bouffée de chaleur. L’une des mesures à privilégier est ainsi d’éviter ou de limiter autant que possible le stress et l’anxiété. En changeant de mode de vie et en adoptant certaines habitudes ou pratiques permettant de lutter contre le stress, il est possible de diminuer la fréquence des bouffées de chaleur. Prenez du temps pour faire du yoga, du taï-chi, de la méditation, pour respirer, se promener ou marcher. Certaines de ces techniques présentent l’intérêt d’améliorer en même temps la qualité du sommeil. Le simple fait de prendre quelques minutes pour lire, faire une activité que vous aimez ou juste s’asseoir un moment dehors à l’air frais peut faire des merveilles en termes de relaxation. Se rafraîchir est particulièrement important car même une légère augmentation de la température corporelle peut déclencher des bouffées de chaleur. Vous pouvez aussi aérer la pièce en baissant le thermostat, en allumant le climatiseur, en installant un ventilateur, en achetant un coussin, un oreiller ou un surmatelas rafraîchissant sur lequel vous pouvez vous allonger ou en ouvrant une fenêtre.

Une bonne habitude consiste aussi à porter du coton car les autres tissus tels que l’élasthanne ou le nylon ont tendance à retenir la chaleur corporelle. En termes de mode de vie, l’alimentation est un facteur essentiel. En effet, certains aliments et boissons augmentent naturellement la température du corps et peuvent aggraver les bouffées de chaleur. Les aliments épicés, les boissons contenant de la caféine, les régimes riches en graisses et en sucres et l’alcool font partie des aliments à limiter ou à éviter. Le régime méditerranéen qui comprend principalement des légumes frais, des fruits et des céréales complètes peut aider à réduire les bouffées de chaleur.

Outre le stress, la chaleur et l’alimentation, le tabagisme vient s’ajouter aux facteurs de risque des bouffées de chaleur. Il peut déclencher et même aggraver ce symptôme de la ménopause. Arrêter de fumer peut ainsi aider à en réduire la gravité et la fréquence. De plus, cela aidera à diminuer le risque de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.

5 façons de lutter contre les bouffées de chaleur

2. Actée à grappes noires

L’actée à grappes noires est l’une des plantes les plus populaires pour traiter les bouffées de chaleur et autres symptômes de la ménopause. En phytothérapie, on utilise ses racines séchées et broyées pour produire des extraits standardisés qui sont employés pour lutter contre les effets de la ménopause, en particulier les bouffées de chaleur4. Bien que le mode de fonctionnement exact de la plante soit encore peu connu, les chercheurs pensent qu’elle se lie aux récepteurs d’œstrogènes ou qu’elle stimule les récepteurs de sérotonine. Quelques effets secondaires mineurs sont signalés tels que des maux d’estomac et des éruptions cutanées. Des cas d’insuffisance hépatique, potentiellement mortelle, ont également été signalés chez des personnes ayant consommé de l’actée à grappes noires. Cette plante est déconseillée aux femmes enceintes ou qui allaitent ainsi qu’aux personnes atteintes d’un cancer du sein. Il est toujours conseillé de consulter un professionnel de la santé avant de prendre ce produit.

3. Isoflavones de soja

Le soja est riche en phytoestrogènes, des composés végétaux qui agissent comme les œstrogènes dans l’organisme. Le soja est particulièrement riche en isoflavones, qui se lient aux récepteurs d’œstrogènes et qui pourrait diminuer de manière significative la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur5. Cependant, il faut encore d’autres études pour mieux comprendre le rôle du soja dans le soulagement de ce symptôme de la ménopause afin de savoir si le soja est aussi efficace, voire plus sûr, que les médicaments conventionnels. Dans tous les cas, il est conseillé de consommer le soja en l’ajoutant à l’alimentation plutôt que de recourir à des suppléments même si la quantité d’isoflavones contenue dans les compléments est beaucoup plus élevée que celle contenue naturellement dans les aliments. Les aliments les plus courants à base de soja sont le lait de soja, le tofu, le tempeh et l’edamame.

4. Traitement hormonal

Traditionnellement, le traitement le plus efficace des bouffées de chaleur est la supplémentation en œstrogènes. On parle souvent de traitement hormonal substitutif (THS). Le Journal of Mid-life Health (DOI : 10.4103/jmh.JMH_7_19) explique que la thérapie hormonale substitutive, soit avec des œstrogènes seuls (après une hystérectomie), soit avec des œstrogènes et un progestatif (en présence de l’utérus pour éviter l’hyperplasie de l’endomètre) est recommandée comme traitement de première intention pour les bouffées de chaleur modérées à sévères. Il faut cependant que les femmes prises en charge soient âgées de moins de 60 ans et ne présentent pas de contre-indication à la THS comme un accident vasculaire cérébral, un cancer du sein, une thromboembolique veineuse, une maladie coronarienne, une maladie hépatique active, des saignements vaginaux inexpliqués, une thrombophilie connue ou une maladie active de la vésicule biliaire. Les œstrogènes ne sont ainsi pas recommandés pour tout le monde.

Même s’il existe des controverses quant au recours à cette thérapie du fait de l’augmentation possible du risque de problèmes de santé futurs, notamment les maladies cardiaques, le cancer du sein et les caillots sanguins, des études récentes viennent apporter des éclaircissements à ce sujet. Une étude publiée dans le journal Frontiers in Endocrinology (Lausanne) (DOI : 10.3389/fendo.2021.564781) relève, par exemple, que les pratiques de l’hormonothérapie ont évolué au cours des dernières décennies, et ce, guidées par l’évolution de la compréhension des risques et des avantages du traitement. Les risques de la THS sont ainsi devenus faibles pour les femmes en bonne santé de moins de 60 ans ou dans les dix ans suivant la ménopause. Pour celles qui présentent des symptômes vasomoteurs gênants, les avantages sont susceptibles de l’emporter sur les risques compte tenu de l’efficacité de ce traitement dans la gestion des bouffées de chaleur. Par ailleurs, la THS joue également un rôle dans la prévention de l’ostéoporose chez les femmes qui peuvent suivre ce traitement.

5. Médicaments

De faibles doses d’antidépresseurs peuvent améliorer les symptômes chez les femmes souffrant de bouffées de chaleur légères à modérées. Les antidépresseurs aident également à traiter d’autres symptômes de la ménopause tels que les sauts d’humeur, l’anxiété et la dépression. L’inconvénient de ces médicaments est le risque de baisse de la libido qui est également un symptôme courant de la ménopause. Même si le traitement repose habituellement sur la prescription d’hormones sexuelles, les estrogènes et la progestérone, d’autres médicaments peuvent être prescrits par le médecin.

Références & Sources :
– Cleveland Clinic
– Journal of Mid-life Health (DOI : 10.4103/jmh.JMH_7_19)
– Journal Frontiers in Endocrinology (Lausanne) (DOI : 10.3389/fendo.2021.564781)

Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (Rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies).

Date de dernière mise à jour du dossier :
18.04.2024

Crédits photos :
Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2024 Pixabay

Crédit infographie : 
Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)

Références scientifiques et bibliographie :

  1. Article de la Cleveland Clinic : Hot Flashes: Triggers, How Long They Last & Treatments, consulté le 17 avril 2024 et le lien marchait à cette date
  2. Gold EB, Sternfeld B, Kelsey JL, Brown C, Mouton C, Reame N, et al. Relation of demographic and lifestyle factors to symptoms in a multi-racial/ethnic population of women 40-55 years of age. Am J Epidemiol. 2000;152:463–73.
  3. Whiteman MK, Staropoli CA, Langenberg PW, McCarter RJ, Kjerulff KH, Flaws JA. Smoking, body mass, and hot flashes in midlife women. Obstet Gynecol. 2003;101:264–72.
  4. Article extrait sur Vidal.fr : Actée à grappes noires, consulté le 18 avril 2024 et le lien marchait à cette date
  5. Taku K, Melby MK, Kronenberg F, et al. Extracted or synthesized soybean isoflavones reduce menopausal hot flash frequency and severity: systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Menopause 2012;19:776-90.
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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 18.04.2024
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