Publicité

Cancer colorectal

Résumé sur le cancer colorectal

cancer colorectal résuméLe cancer colorectal est une maladie affectant comme son nom l’indique le gros intestin et le rectum, soit la partie terminale de l’intestin. On parle parfois aussi de cancer intestinal ou de cancer du gros intestin (côlon). Le cancer de l’intestin grêle (partie supérieure de l’intestin) est lui beaucoup plus rare que le cancer colorectal.
Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents, en particulier dans les pays avec une économie avancée. En Europe, c’est le cancer le plus fréquent et le 2ème en terme de mortalité (après le cancer du poumon).  Dans certains pays d’Amérique du sud ou d’Asie, ce cancer est nettement moins fréquent que dans certains pays du nord. Si dépisté à temps, ce cancer se soigne bien.

Les causes exactes du cancer colorectal ne sont pas encore complètement connues. On estime toutefois que certains facteurs peuvent augmenter le risque comme des cas de cancer dans la famille (influence héréditaire), des mauvaises  habitudes alimentaires ou encore l’obésité.
En général, la maladie se manifeste après l’âge de 50 ans. De plus, les principales personnes à risque sont les individus obèses, sédentaires et ceux souffrant de maladies inflammatoires intestinales.

Les principaux symptômes sont des douleurs abdominales, du sang ou mucus dans les selles, des ballonnements, des troubles du transit intestinal ou encore une rapide perte de poids de façon inexpliquée.

Le diagnostic repose principalement, en tout cas dans les pays à l’économie avancée, sur une coloscopie. Il s’agit pour le moment de la seule méthode réellement efficace, d’autres examens existent mais doivent souvent être validés par une coloscopie en cas de résultat positif. Citons ici d’autres examens comme la recherche et l’analyse de sang dans les selles (test au guaiac), la recherche d’ADN tumoral dans le sang et les selles, la coloscopie virtuelle ou un examen par vidéo-capsule.
Il faut noter que la coloscopie ne permet pas seulement un diagnostic mais aussi d’enlever les lésions précancéreuses, c’est également un moyen de traitement (préventif).

Quand ce cancer est dépisté de façon précoce, les chances de guérison sont bien plus hautes.  C’est pourquoi à partir de 50 ans (avant pour les groupes à risque) il est fortement recommandé d’effectuer une coloscopie chaque 10 ans. Une étude américaine publiée en 2013 a montré qu’effectuer une coloscopie chaque 10 ans réduisait la mortalité du cancer colorectal de 40%. Lire aussi : Une coloscopie tous les 10 ans réduit de 40% le risque de cancer colorectal

Néanmoins, à cause de coûts élevés pour la réalisation d’une coloscopie (infrastructure, formation des médecins), cet examen est réservé dans les faits aux populations habitant dans des pays à hauts revenus (France, Belgique, Canada, Suisse, Etats-Unis, etc.) et aux classes bourgeoises dans les pays émergents (Inde, Brésil, etc.) ou en voie de développement (certains pays d’Afrique par ex.). En France le dépistage du cancer colorectal repose principalement sur une recherche du sang occulte dans les selles. Cet examen est mené chaque 2 ans chez les 50-74 ans, si le test est positif. Certains pays comme l’Allemagne ou la Suisse remboursent à travers leur système de santé une coloscopie chaque 10 ans à partir de 50 ans.

Les principales complications du cancer colorectal sont, comme pour tout cancer, la formation de métastases, c’est-à-dire la prolifération de cellules cancéreuses à d’autres organes, menant en général à la mort du patient. Des complications peuvent aussi exister à cause du traitement (chirurgie), ce qui peut aboutir à des infections et hémorragies gastro-intestinales.

Le traitement dépend de l’avancée de la tumeur. Les principales thérapies sont la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie (y compris des traitements dits intelligents ou ciblés). L’immunothérapie, seule ou en association avec un autre traitement, est parfois utilisée contre le cancer colorectal métastatique1.
Il existe des mesures de prévention (en plus de la coloscopie mentionnée plus haut) comme contrôler son poids (l’obésité est un important facteur de risque), avoir une alimentation saine et équilibrée (éviter les viandes rouges et aliments gras), limiter sa consommation d’alcool et arrêter de fumer.

Définition

Le cancer colorectal est une tumeur maligne localisée au niveau du côlon (gros intestin) et du rectum (partie terminale du gros intestin).  La plupart du temps, les tumeurs qu’on retrouve dans les muqueuses au niveau du côlon et du rectum sont bénignes, on parle alors d’adénome ou polype. Ceux-ci peuvent toutefois se transformer dans certains cas en tumeurs malignes. D’où l’intérêt d’effectuer une coloscopie, comme on le verra plus on détail dans la partie diagnostic, cette méthode permet d’identifier les tumeurs et de retirer les adénomes avant que cela ne soit trop tard.

Le type le plus fréquent de cancer colorectal est l’adénocarcinome colorectal, il a pour origine les glandes présentes dans le côlon et représente plus de 90% des cas. Il existe d’autres types comme le lymphome.

Epidémiologie

– Le cancer colorectal est l’un des plus fréquents au monde, mais il existe de grandes différences entre régions et pays. Dans le monde, on estime qu’environ 1,2 millions de cancer colorectal sont diagnostiqués chaque année.

– En  Europe, c’est le cancer le plus fréquent. On compte chaque année environ 430’000 nouveaux cas et plus de 200’000 décès. Selon un communiqué de l’United European Gastroenterology (UEG) publié en octobre 2017, le cancer colorectal mène à environ 215’000 morts chaque année en Europe.  Toujours selon ce communiqué, des recherches ont récemment révélé que 3 diagnostics de cancer colorectal sur 10 concernent désormais des personnes de moins de 55 ans.

– En France, on enregistre environ 45’000 nouveaux cas de cancer colorectal chaque année et 17’500 décès.

–  Aux Etats-Unis, les estimations de l’American Cancer Society concernant le cancer colorectal pour l’année 2021 sont : environ 104’270 cas de cancer du côlon et 45’230 cas de cancer du rectum et environ 52’980 décès dus à ce type de cancer2.

– En Suisse, chaque année le cancer du côlon touche quelque 4500 personnes et entraîne 1650 décès3.

Différences entre régions
– Il est difficile d’expliquer pourquoi l’Europe est la région du monde la plus touchée, les habitudes alimentaires des Européens semblent en général plus saines que celles des Américains par exemple (en tout cas si on en croit les articles parus dans les médias). Peut-être que d’autres facteurs de risque rentrent en ligne de compte, il se peut aussi qu’en Europe ces cancers soient diagnostiqués de façon plus systématique qu’au Brésil par exemple. Des études globales pourraient davantage se pencher sur ces différences régionales très significatives.

Âge cancer colorectal :
Ce cancer touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans, on estime que 95% des personnes touchées par ce cancer ont plus de 50 ans.

Taux de survie à 5 ans :
Le taux de survie à 5 ans du cancer colorectal aux Etats-Unis est de 67%%. Il y a d’importances différences entre le stade et la localisation de la maladie. Si le cancer est localisé le taux de survie à 5 ans est de 89% mais chute à 16% en cas de présence de tumeurs éloignées de la tumeur d’origine4.

Causes

Les causes du cancer colorectal ne sont pas encore clairement connues. On estime que certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer cette maladie :

– Habitudes alimentaires : on sait qu’une alimentation riche en graisse, en viandes rouges ou transformées peut augmenter le risque, consommer beaucoup de viandes rouges augmenterait le risque de cancer colorectal par un facteur 3.

Viande et cancer
Assorted cold cuts with rosemary on chopping boardLe 26 octobre 2015 le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), lié à l’OMS, a évalué la cancérogénicité de la consommation de la viande rouge et de la viande transformée.
– Le CIRC a classé la consommation de viande rouge comme probablement cancérogène pour l’homme. Cette association (viande rouge et risque de cancer) a principalement été observée pour ce qui concerne le cancer colorectal, mais d’autres associations ont également été observées pour les cancers du pancréas et de la prostate. La viande rouge fait référence à tous les types de viande issus des tissus musculaires de mammifères comme le boeuf, le veau, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval et la chèvre.
– Les spécialistes du CIRC ont aussi classé la viande transformée comme cancérogène pour l’homme, sur la base d’indications suffisantes selon lesquelles la consommation de viande transformée provoque le cancer colorectal chez l’homme.
Les viandes transformées font référence à la viande qui a été transformée par salaison, maturation, fermentation, fumaison ou d’autres processus mis en oeuvre pour rehausser sa saveur ou améliorer sa conservation. La plupart des viandes transformées contiennent du porc ou du boeuf, mais elles peuvent également contenir d’autres viandes rouges, de la volaille, des abats ou des sous-produits carnés comme le sang.
Lire aussi : Viande et cancer : les végétariens confortés dans leur vision

– Génétique : certaines mutations génétiques au niveau du gros intestin peuvent, comme pour tous les cancers, avoir un effet déclencheur. Des cas de cancer dans la famille augmentent le risque.

– Polypose adénomateuse familiale (PAF) : c’est une maladie rare caractérisée par la formation de nombreux polypes ou adénomes au niveau du côlon et du rectum. Si cette maladie n’est pas correctement traitée, le risque de cancer colorectal est augmenté.

– Cancer colorectal héréditaire non-polypeux : aussi connu sous le nom de syndrome de Lynch, cette maladie augmente le risque de cancer, surtout chez les moins de 50 ans

– Obésité : un excès de poids peut augmenter le risque de cancer

– Rester assis trop longtemps. Une étude australienne parue dans l’American Journal of Epidemiology en avril 2011 a montré que travailler pendant 10 ans assis augmentait d’un facteur deux le risque de souffrir d’un cancer colorectal par rapport à celles n’étant pas constamment assises pendant leurs journées de travail.

Remarque (chirurgie bariatrique) :
Une étude suédoise de l’Université de Göteborg publiée en mars 2021 a montré qu’une chirurgie bariatrique (chirurgie de l’obésité) n”augmente pas le risque de cancer colorectal. Selon les chercheurs, ce résultat est important pour les patients souffrant d’obésité et leurs professionnels de santé (ex. chirurgien), lorsqu’ils doivent décider d’une telle opération. L’étude a été publiée le 25 mars 2021 dans le journal scientifique PLOS ONE (DOI : 10.1371/journal.pone.0248550).

Personnes à risque

Ce type de cancer touche autant les hommes que les femmes, certaines personnes sont plus à risque comme :

– les personnes âgées de plus de 50 ans, ils représentent la majorité des cas de cancer colorectal

– patients avec des cas de cancer colorectal dans la famille

– patients souffrant de certaines maladies ou syndromes comme la polypose adénomateuse familiale ou le cancer colorectal héréditaire non-polypeux

– personnes consommant peu de fibres alimentaires et beaucoup de graisses ainsi que de viandes rouges

– les personnes obèses et sédentaires

– fumeurs, y compris les fumeurs passifs

– patients souffrant de maladies inflammatoires de l’intestin, comme la rectocolite ulcérative chronique ou la maladie de Crohn

– patients ayant été exposé à des radiations ionisantes, comme en cas de radiothérapie

Il est important de rappeler qu’il s’agit de risques statistiques, autrement dit une personne présentant plusieurs de ces risques ne va pas forcément développer la maladie. Le cancer est une pathologie complexe qui dépend de nombreux facteurs génétiques et environnementaux.

Relevons que si ce cancer est dépisté à un stade précoce, les chances de guérison sont plus hautes. Lire aussi diagnostic (coloscopie)

Symptômes

Les principaux symptômes de cette maladie touchent principalement le tractus digestif inférieur. On peut noter les symptômes suivants :

– Apparition de diarrhée ou de constipation, sans cause identifiée ou apparente, troubles du transit intestinal

– Présence de sang ou mucus dans les selles

– Hémorragie intestinale ou anale

– Sensation que l’intestin ne s’est pas vidé complètement, difficulté lors de la défécation, comme un faux besoin d’aller à la selle

Nausées et vomissements

– Douleurs abdominales inférieures et dans la région anale, sans cause connue et douleurs persistantes

Ballonnements (flatulence)

– Perte de poids inexpliquée

Anémie (à cause des grandes pertes de sang)

– Fragilité, fatigue

En cas de symptômes suspects, veuillez consultez un médecin, surtout si vous appartenez à un groupe à risque.

On peut distinguer aussi certaines phases ou étapes de développement du cancer colorectal, comme le montre l’infographie ci-dessous. On note les phases de 1 à 5, la dernière phase ou étape peut provoquer des métastases.

cancer colorectal symptôme

Complications

Comme pour tous les cancers, le principal risque est la formation de métastases (notamment en phase 5 comme le montre l’infographie ci-dessus). Autrement dit le cancer peut se développer dans d’autres organes comme le foie.

Des complications peuvent aussi apparaître pendant le traitement de ce cancer. Il s’agit d’effets secondaires comme des infections, hernie intestinale, hémorragies, nécroses, perforation intestinale, etc.

Diagnostic & Dépistage

cancer colorectal diagnosticLe dépistage (en anglais screening) ou diagnostic du cancer colorectal repose en général sur une coloscopie. Aux Etats-Unis la coloscopie est la méthode de dépistage la plus utilisée, selon la Mayo Clinic (état en 2021). D’autres techniques souvent utilisées par le médecin sont le test de recherche de sang occulte dans les selles. Il existe aussi d’autres méthodes comme la recherche d’ADN tumorale dans le sang ou les selles (plusieurs méthodes comme multitarget stool DNA et fecal immunochemical test)5, la coloscopie virtuelle (en anglais : CT colonography) ou l’utilisation de vidéo-capsule.
– Coloscopie : c’est une méthode qui consiste à un introduire un tube optique dans l’anus afin de voir l’intérieur du gros intestin. Le médecin pourra aussi enlever les polypes et adénomes avant qu’ils ne se transforment en lésion tumorale.  La coloscopie devrait être effectuée chaque 10 ans chez les patients de plus de 50 ans, avant chez certains groupes à risque. Demandez conseil à votre médecin. Une étude américaine parue en 2013 a montré qu’effectuer une coloscopie chaque 10 ans réduisait de 40% le risque de mortalité du cancer colorectal. Avec la coloscopie, le médecin peut aussi effectuer une biopsie.
Dépistage dès 45 ans
Il est conseillé d’effectuer un dépistage du cancer colorectal notamment par coloscopie dès l’âge de 45 ans, selon une étude présentée lors d’un congrès de gastro-entérologie –  United European Gastroenterology (UEG) – qui s’est tenu fin octobre 2017 à Barcelone (Espagne). Pour arriver à ces conclusions, des scientifiques français ont analysé 6’027 coloscopies et ont découvert une augmentation de 400% dans la détection de néoplasie (croissance nouvelle et incontrôlée de tissu anormal) chez des patients âgés entre 45 et 49 ans en comparaison avec des patients âgés entre 40 et 44 ans. Le chercheur principal de cette étude était le Dr David Karsenti. En général, une étude est considérée comme préliminaire lors de présentation pendant un congrès médical. Par la suite, elle devrait être publiée dans une revue scientifique de référence.

Différences entre hommes et femmes par rapport au cancer colorectal

cancer colorectal différence

– Chez les hommes les tumeurs se trouvent davantage proche du rectum.
– Chez les femmes les tumeurs sont localisées davantage proche du côlon.

Comme la coloscopie est plus efficace au niveau du rectum que du côlon, les femmes présentent un risque plus élevé de souffrir de ce cancer, car au moment de réaliser la coloscopie les médecins arrivent moins bien atteindre le côlon. Pour le mensuel français Science & Vie (édition d’août 2014), qui relevait les différences entre hommes et femmes en médecine, les médecins devraient prendre en compte cette information et améliorer les méthodes de dépistage chez la femme.

Une étude canadienne a montré en 2010 qu’une coloscopie chez la femme est moins efficace que chez l’homme dans les 3 ans après la coloscopie.

Test de recherche de sang occulte dans les selles. En France ce test est effectué chaque 2 ans chez les personnes âgées de 50 à 74 ans. On peut utiliser le test de guaiac (une résine d’arbre) pour effectuer ce test. Si le résultat est positif, une coloscopie devra être effectuée pour confirmer le diagnostic et/ou retirer des adénomes.

Recherche d’ADN tumoral dans le sang et les selles. Cette méthode permet comme son nom l’indique de rechercher de l’ADN des cellules cancéreuses au niveau du sang ou des selles. Cet examen est encore à un stade expérimental.

Coloscopie virtuelle. Une technique intéressante consistant à effectuer des radios du côlon. Ensuite un logiciel transforme les images en 2D ou 3D. Le médecin peut alors identifier certains polypes. En cas de test positif une coloscopie classique sera effectuée.

Examen en utilisant une vidéo-capsule. Autre méthode intéressante qui consiste à explorer l’intérieur du côlon, le patient avale la vidéo-capsule, le médecin pourra alors avoir des images de la paroi interne de la partie finale du système digestif (côlon, rectum).

Si la maladie est établie, le médecin peut effectuer des tomographies computarisées ou des rayons-X afin d’identifier l’avancée de la maladie. Certains examens sanguins sont parfois effectués pour identifier certains marqueurs du cancer.

Traitements

Le traitement du cancer colorectal dépend du stade de la tumeur, de son étendue et de la présence ou non de métastases.

Il existe 3 axes principaux de traitement, 4 si on inclut les thérapies ciblées :

Chirurgie

Si la tumeur se trouve à un stade peu développé et bien localisé, le médecin pourra enlever cette masse tumorale grâce à une coloscopie. Toutefois si la tumeur a une taille importante, le médecin pourra l’enlever par laparoscopie ou vidéo-laparoscopie.

Si le cancer s’est développé au niveau des parois de l’intestin, le médecin peut opter pour une colectomie partielle, c’est-à-dire une ablation d’une partie du gros intestin ou rectum malade. Dans ce cas, le chirurgien va reconnecter les parties restantes du tube digestif. Dans certaines situations le médecin devra effectuer une colectomie complète, soit une ablation entière du côlon. Une poche spéciale sera ensuite utilisée par le patient pour récolter les matières fécales.

Dans des cas très avancés, le médecin peut aussi effectuer une chirurgie palliative, l’objectif étant d’améliorer les symptômes du patient, sans soigner complètement la tumeur. Une chimiothérapie peut être proposée après un traitement palliatif pour améliorer le pronostic.

Les thérapies ciblées (lire ci-dessous) sont aussi toujours plus utilisées dans des phases avancées de la maladie.

Radiothérapie

Dans cette thérapie on utilise des rayons très énergétiques pour détruire les cellules tumorales. On peut utiliser cette méthode après une chirurgie, pour détruire les dernières cellules tumorales, avant une chirurgie pour détruire le maximum de cellules cancéreuses ou pour diminuer les symptômes du cancer.

La radiothérapie est surtout destinée aux cas avancés, cela permet de bien pénétrer dans les tissus plus profonds de la partie terminale de l’intestin. Pour éviter des récidives, la radiothérapie est souvent associée à la chimiothérapie.

Chimiothérapie et thérapie ciblée

La chimiothérapie a pour objectif d’administrer des médicaments afin de détruire les cellules cancéreuses. Cette thérapie peut être effectuée avant ou après la chirurgie, en fonction du stade de la tumeur. On utilise souvent cette technique lorsque la chirurgie n’a pas fonctionné ou en tout cas pas complètement.  Les chimiothérapies mènent souvent à des effets secondaires pénibles comme des nausées, vomissements ou une chute des cheveux.

Les thérapies ciblées sont des nouveaux médicaments qui comme leur nom l’indique vont atteindre de façon plus précise les cellules cancéreuses ou l’environnement tumoral. On les utilise surtout dans des stades avancés de la maladie comme lors de métastase. Citons les anti-angiogéniques et anti-EGFR qui appartiennent à cette classe de médicaments.

Immunothérapie

Depuis les années 2010, l’immunothérapie est parfois utilisée contre le cancer colorectal métastatique6. On peut notamment avoir recours à un type d’immunothérapie appelé inhibiteurs de point de contrôle immunitaire pour le cancer colorectal métastatique. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire employés pour le cancer colorectal sont l’ipilimumab (Yervoy) et le nivolumab (Opdivo), ils sont administrés en injection (perfusion). On les associe pour aider à réduire la taille d’un cancer colorectal métastatique présentant une forte instabilité des microsatellites (changements dans l’ADN des cellules) et à en maîtriser la croissance7.

Bons conseils

– Si vous avez plus de 50 ans, effectuez régulièrement des contrôles (chek-up) chez les médecins, une coloscopie devrait être pratiquée chaque 10 ans, d’autres examens de dépistage peuvent être proposés par votre médecin. Une étude publiée en octobre 2017, lire aussi sous Diagnostic ci-dessus, recommande de commencer le dépistage dès l’âge de 45 ans.

Le dépistage précoce de ce cancer est très important.

– Ayez toujours un œil sur votre intestin et digestion. Si vous observez des changements sans cause apparente comme une diarrhée ou constipation, consultez votre médecin de famille.

– Si vous appartenez à un groupe à risque, soyez attentif aux symptômes de ce cancer (lire sous symptômes).

– Si vous êtes sous traitement comme une chimiothérapie ou radiothérapie et souffrez d’effets secondaires (nausées, fatigue, etc.), n’hésitez pas à en parler avec votre médecin. Il existe des thérapies provenant de la médecine complémentaire pour calmer ces effets  collatéraux.

– Si vous avez été diagnostiqué par cette maladie, essayez de trouver du soutien dans votre entourage. On sait que l’amour et l’amitié ont un rôle clé dans le succès thérapeutique. Il existe aussi des groupes de soutiens, des associations de patients, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou aux infirmières pour connaître les adresses de contact.

Prévention

Rappelons que plus le cancer colorectal est dépisté tôt, meilleures seront ses chances de guérison. A partir de 50 ans il faudra effectuer une coloscopie chaque 10 ans, avant pour les groupes à risque.

Certaines mesures peuvent aider à prévenir ce cancer :

cancer colorectal prévention

– Mangez beaucoup de fruits et légumes, ils sont riches en fibres alimentaires, consommez aussi des céréales complètes si possible.

Selon une étude parue en mars 2015 dans la version online du JAMA Internal Medicine, les végétariens présenteraient environ 20% moins de risque de développer un cancer colorectal par rapport à ceux consommant de la viande.

– Limitez la consommation de viande rouge, transformée et de graisse. Une consommation quotidienne de 50 gr de viande transformée, l’équivalent de 2 tranches de lard (bacon) ou d’une saucisse, augmente le risque de souffrir du cancer colorectal de 21%. Une consommation de 120 gr de viande rouge par jour, l’équivalent d’un petit steak, augmente le risque de cancer colorectal de 28%. Les nitrates, qu’on retrouve souvent dans les viandes (notamment jambons), semblent augmenter le risque de souffrir de cancer colorectal.

Lire aussi : 6 recommandations radicales pour prévenir le cancer

– Une étude a montré que la consommation régulière de pommes pouvait prévenir le cancer colorectal, les flavonoïdes seraient responsables de cet effet préventif. Les flavonoïdes sont des puissantes molécules à l’effet antioxydant, on les retrouve dans de nombreux fruits et légumes (fraises, huile d’olive, etc.)

– Ne buvez pas trop d’alcool

– Evitez de fumer

– Pratiquez régulièrement de l’exercice

– Contrôlez votre poids, l’obésité est un important facteur de risque

– La prise de vitamine D peut avoir un effet préventif contre le cancer colorectal

– Selon une étude anglaise parue en 2014, la prise de 75 à 100 mg d’aspirine par jour diminuait le risque de cancer de l’intestin de 35% 10 ans après le début du traitement, le risque de décès de ce cancer diminuait de 40%. Toutefois, l’effet protecteur de l’aspirine se manifeste seulement lors d’une durée de traitement d’au moins 5 ans, si possible de 10 ans. Pour un traitement plus court, les chercheurs n’ont pas observé un effet protecteur significatif.
La prise quotidienne d’aspirine devrait commencer entre 50 et 65 ans.

Dernières actualités

Viande et cancer : les végétariens confortés dans leur vision
Être végétarien, bon pour prévenir le cancer colorectal
De l’aspirine pour prévenir le cancer de l’intestin

Sources & Références :
American Cancer Society, United European Gastroenterology (UEG), Mayo Clinic.

Publicité

Rédaction :
Xavier Gruffat (pharmacien)

Crédits photos :
Fotolia.com, Adobe Stock

Dernière mise à jour :
03.03.2023

Comment traduit-on le cancer colorectal dans d’autres langues ?
  • Anglais :  Colorectal Cancer 
  • Allemand : Darmkrebs
  • Italien : cancro colorettale

Notes de bas de page et références :

  1. Site canadien sur le cancer (Cancer.ca) datant de mars 2022, accédé par Creapharma.ch le 22 août 2022
  2. American Cancer Society, site accédé par Creapharma.ch le 19 février 2021
  3. Agence de presse suisse Keystone-ATS, avec notre partenaire Pharmapro.ch qui est client de l’agence. Le 3 mars 2023
  4. American Cancer Society, article du 29 janvier 2021, site accédé par Creapharma.ch le 19 février 2021
  5. Newsletter de la Mayo Clinic, Mayo Clinic Health Letter, page 2 et 3, édition de novembre 2021 sur le dépistage du cancer colorectal
  6. Site canadien sur le cancer (Cancer.ca) datant de mars 2022, accédé par Creapharma.ch le 22 août 2022
  7. Site canadien sur le cancer (Cancer.ca) datant de mars 2022, accédé par Creapharma.ch le 22 août 2022

Lire aussi :


Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 03.03.2023
Publicité