Constipation
Dernière révision : 15.01.2024
Auteur : Xavier Gruffat, pharmacien
La constipation se caractérise par une émission trop rare de selles, celles-ci sont souvent dures. La constipation n’est pas une maladie mais un symptôme1, elle est rarement grave. La constipation résulte souvent d’un manque de liquides, de fibres et d’activité physique ainsi que de l’âge avancé2. La constipation porte parfois le nom de paresse intestinale.
Guide – que faire en cas de constipation ?
La première chose à faire si vous êtes constipé(e) est d’essayer de changer de style de vie :
– Mangez davantage de fruits et légumes riches en fibres alimentaires (prunes, figues) ;
– Faites plus d’exercice ou de sport ;
– Buvez davantage (env. 1,5 l par jour), notamment de l’eau riche en magnésium (ce qui favorise les selles liquides).
Ensuite, si les changements du style de vie ne font pas d’effet, vous pouvez prendre des laxatifs (médicaments qui agissent contre la constipation). Toutefois, comme il existe différents types et causes de constipation, seul un médecin ou professionnel de santé pourra choisir le meilleur traitement parmi les différents laxatifs disponibles.
Nous pouvons toutefois vous suggérer l’utilisation de laxatifs de lest en cas de constipation chronique, il s’agit de médicaments riches en fibres (graines de psyllium, sterculia), ils sont peu irritants et se prêtent bien à une utilisation sur une longue période.
Définition
La constipation se caractérise par une émission trop rare de selles. Elles sont souvent dures. Il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un ou plusieurs symptômes.
Quand parler de constipation ?
Les médecins parlent de constipation si la fréquence des selles est inférieure à 3 par semaine pendant plusieurs mois. D’autres signes de la constipation sont des mouvements intestinaux durs, secs ou difficiles à passer (dans le tractus intestinal). Des douleurs pendant les mouvements intestinaux sont aussi possibles.
Forme aiguë ou chronique
On distingue une constipation aiguë d’une constipation chronique, cette dernière pouvant durer des mois ou années. Dans la constipation chronique on peut aussi séparer la forme primaire (origine idiopathique) de la forme secondaire. La constipation secondaire est la manifestation d’accompagnement d’un trouble extra-intestinal, par exemple neurologique, endocrinien ou psychique3. La constipation provoquée par les médicaments appartient aussi à la constipation secondaire de la forme chronique.
Epidémiologie
– La constipation est une affection très fréquente parmi la population, environ 20% à 30% des gens seraient constipés.
– Les femmes sont environ deux fois plus constipées que les hommes4.
– Les personnes âgées de plus de 65 ans sont aussi davantage constipées que les plus jeunes.
– Aux Etats-Unis, des chiffres de 2017 estiment qu’entre 12% et 19% de la population américaine est constipée.
Causes
Les causes de la constipation peuvent être nombreuses, comme :
– Une mauvaise alimentation (trop grasse ou trop sucrée) ou une consommation trop faible en fibres (manque de légumes, salade et fruits).
– Une position couchée qui dure pendant des jours (comme à l’hôpital), c’est d’ailleurs pour cette raison que les personnes alitées reçoivent souvent un laxatif.
– Une absence d’exercice physique ou de sport (sédentarité).
– Un stress.
– Un manque d’eau et de liquide.
– Un changement d’alimentation (lors d’un voyage par exemple).
– Des problèmes psychologiques.
– Une prise de certains médicaments (lire davantage ci-dessous pour la liste).
– Une absorption régulière de laxatifs (paradoxe qui peut engendrer une sort de cercle vicieux).
– Une hypothyroïdie.
– La ménopause.
– Une grossesse.
– Une maladie grave (cancer, occlusion intestinale).
– Un intestin trop long.
– Un fibrome utérin
– Certaines maladies touchant les nerfs comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques.
Médicaments et constipation
Certains médicaments peuvent être la cause d’une constipation, c’est par exemple le cas avec les opiacés (utilisés contre la douleur ou la toux), les anticholinérgiques (contre les spasmes), les antidépresseurs (tricycliques), les neuroleptiques, etc.
On parle d’une constipation liée à la prise de médicaments ou scientifiquement d’une constipation iatrogène.
Parlez-en à votre médecin ou pharmacien si vous êtes sous traitement avec un médicament qui pourrait provoquer une constipation pour prendre des laxatifs ou trouver une alternative à votre traitement.
Personnes à risque
– Les femmes sont particulièrement concernées par la constipation.
– Les personnes âgées de plus de 65 ans et les enfants sont également davantage touchés par la constipation.
Symptômes
La constipation se caractérise par des selles peu fréquentes, les médecins parlent en général de moins de 3 selles par semaine et cela pendant plusieurs mois.
Toutefois, il n’existe pas de règles strictes sur la fréquence, si vous ressentez des gênes associées à la défection malgré des selles fréquentes, parlez-en à votre médecin, il peut aussi s’agir de constipation.
Les selles peuvent être dures, sèches et difficiles à passer.
Il faut savoir que la constipation n’est pas une maladie au sens strict mais est un symptôme.
Autres symptômes
Les symptômes ou signes associés à la constipation peuvent être des douleurs abdominales, des maux de ventre, des ballonnements, des flatulences, des hémorroïdes, des spasmes, des selles dures ou encore une sensation d’évacuation incomplète.
Complications
La diverticulite peut être une complication de la constipation chronique, surtout si la constipation est provoquée par une consommation faible de fibres alimentaires. On sait que la diverticulite provient en grande partie d’une pression trop forte à l’intérieur du côlon.
Si vous ne vous sentez pas bien au niveau gastro-intestinal : ballonnement, hémorroïdes ou douleurs et que vous avez le moindre doute sur votre état, n’hésitez pas à consulter un médecin. En effet, dans de rares cas une constipation peut cacher des maladies graves (cancer), c’est pourquoi une consultation lors de suspicion de constipation est toujours conseillée.
Diagnostic
Le diagnostic de la constipation peut reposer sur une anamnèse et/ou sur des tests supplémentaires (coloscopie, hémoculture), en fonction des symptômes décrits par le patient. Seul un médecin pourra effectuer un diagnostic adéquat.
Les critères de Rome IV permettent d’effectuer un bon diagnostic de la constipation chronique.
Traitements
Remarque : le premier traitement (avant de prendre des laxatifs) est de faire un changement de votre style de vie, c’est-à-dire une adopter une alimentation à base de fibres, pratiquer plus d’exercices. Plus d’informations dans la rubrique Bons conseils ci-dessous.
Si vous êtes toujours constipé/e après avoir changé votre style de vie, voici des médicaments laxatifs fréquemment utilisés :
A. Médicaments en prise orale (sirop, extraits, granules)
Différents types de laxatifs existent en prise orale :
– laxatifs de lest (ou agents gonflants)
– laxatifs lubrifiants
– laxatifs osmotiques (salins, sucre ou macrogol)
– laxatifs stimulants (ou de contact)
– laxatifs irritants
Les laxatifs de lest (ou agents gonflants)
De quoi s’agit-il ?
Les laxatifs de lest sont souvent à base de fibres alimentaires ou mucilages en vente sous forme de poudre ou granulés. Les laxatifs de lest sont en général à base de graines de psyllium ou de gomme de sterculia (voir liste médicaments ci-dessous).
Quel est l’effet ?
Il s’agit d’une action mécanique qui augmente le volume des selles, le bol alimentaire va gonfler et va sortir plus facilement. D’où le terme aussi d’agents gonflants.
Peut-on l’utiliser à long terme ?
Oui, ces laxatifs permettent une utilisation à long terme.
Est-ce dangereux ?
Il faut faire attention de ne pas “boucher” le système digestif (risque d’obstruction), lisez la notice d’emballage de ces médicaments et demandez conseil à votre pharmacien.
Bons conseils
– Buvez un grand volume d’eau avec les poudres et les granulés, délayez et avalez tout de suite.
– Utilisez également des compléments alimentaires à base de son de blé, à délayer par exemple dans un yaourt.
Noms de préparations vendues en Suisse :
Colosan® Mite, Normacol®, Agiolax mite®, Metamucil®. Demandez conseil à votre pharmacien.
Les laxatifs lubrifiants
De quoi s’agit-il ?
Les laxatifs lubrifiants sont à base d’huiles minérales : c’est-à-dire à base surtout de paraffine ou de vaseline. Lire aussi la question ci-dessous “Est-ce dangereux ?“.
Quel est l’effet ?
Les lubrifiants retardent l’absorption d’eau, ce qui favorise le passage du bol alimentaire, par effet, comme son nom l’indique, de lubrification et crée également un film liposoluble diminuant l’absorption d’eau.
Peut-on l’utiliser à long terme ?
Non, il n’est pas conseillé de l’utiliser à trop long terme.
Est-ce dangereux ?
L’utilisation à long terme peut diminuer l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K), de plus il peut y avoir un risque respiratoire notamment chez les personnes âgées, les huiles minérales peuvent remonter l’oesophage et rentrer dans les poumons (paraffinome, pneumonie lipidique). C’est pourquoi, l’huile de paraffine n’est plus recommandée lors de constipation ou en tout cas seulement sur prescription médicale.
Noms de préparations en Suisse :
Préparées par votre pharmacien directement à la pharmacie (flacons d’huile de paraffine), parfois en mélange avec d’autres laxatifs. Demandez conseil à votre pharmacien.
Il existe aussi des médicaments prêts à l’emploi à base de paraffine liquide : Paragol® N, Lansoyl®.
Les laxatifs osmotiques (en anglais : osmotics laxatives)
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit de laxatifs à base de sel, de sucre, d’alcool de sucre ainsi que de type macrogol. Ce sont les laxatifs les plus utilisés. Parmi les laxatifs osmotiques sous forme de sucres ou d’alcools de sucre on trouve le lactulose, le lactitol ou le sorbitol5 (voir liste médicaments ci-dessous). Parmi les laxatifs osmotiques salins (à base de sel) on trouve notamment le sulfate de magnésium, le sulfate de sodium ou l’hydroxyde de magnésium.
Quel est l’effet ?
Les laxatifs osmotiques agissent comme son nom l’indique par osmose, c’est à dire qu’ils attirent l’eau et facilitent comme on l’a vu plus haut le transit.
L’effet peut être rapide, le délai d’action est de 1 à 2 heures ou plus long avec un délai d’action de 1 à 2 jours, cela dépend de la préparation, parlez-en à votre pharmacien ou lisez la notice d’emballage.
Peut-on l’utiliser à long terme ?
Oui et non, cela dépend de la préparation. En général on conseille de ne pas utiliser un laxatif sur le trop long terme car un cycle vicieux peut s’installer, parlez-en à votre médecin ou pharmacien. Souvent des mesures simples (sport, alimentation) peuvent améliorer la constipation.
Est-ce dangereux ?
Bien respecter la posologie selon la préparation, des effets secondaires comme flatulence, crampes… peuvent apparaître mais nous n’avons pas connaissance d’un réel danger.
Noms de préparations en Suisse (liste non exhaustive) :
Cololyt® (laxatif osmotique salin et à court délai d’action, 2 à 3 h.), Importal® (lactitol) et Duphalac® (lactulose : laxatif osmotique sucré à délai d’action long, 2 à 3 j). Dans Dulcolax® Picosulfat (en goutte – lien – ou capsule à base de picosulfate de sodium), d’autres gouttes à base de picosulfate de sodium sont : Laxoberon®, Laxasan®.
On compte aussi les préparations à base de macrogol.
Demandez conseil à votre pharmacien.
Les laxatifs stimulants (ou de contact)
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit de laxatifs qui stimulent rapidement le transit, souvent indiqué avant une intervention chirurgicale. Les principales molécules des laxatifs stimulants sont le bisacodyl, le picosulfate de sodium ou des dérivés anthracéniques comme le séné.
Quel est l’effet ?
Les laxatifs stimulants augmentent la sécrétion d’eau et d’électrolytes par différents mécanismes pharmacologiques. L’effet est souvent rapide.
Peut-on l’utiliser à long terme ?
Non, c’est un laxatif qui s’utilise à de rares occasions, ne pas l’utiliser à long terme.
Est-ce dangereux ?
Ce type de laxatif est contre-indiqué chez la femme enceinte ainsi que chez les personnes présentant une occlusion intestinale. Parfois ces préparations contiennent du séné, cette substance est responsable également des effets indésirables.
Noms de préparations en Suisse :
Médicaments souvent en vente sur ordonnance, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien.
En vente sans ordonnance : à base de bisacodyl dans le Dulcolax® (et génériques) ou le Prontolax® (médicament générique), demandez conseil à votre pharmacien.
Le sirop Zeller figues avec du séné est un remède naturel à base de plantes, notamment le séné.
Les laxatifs irritants
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit souvent de médicaments à base de plantes (séné, aloé, ricin, bourdaine) riche en anthraquinones. Parfois les laxatifs irritants sont aussi classés dans les laxatifs stimulants (ou de contact).
Quel est l’effet ?
Diminution du péristaltisme.
Peut-on l’utiliser à long terme ?
Non, il n’est pas conseillé de l’utiliser à long terme.
B. Médicaments par voie rectale (suppositoires)
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit souvent de suppositoires ou des liquides en lavement à introduire dans l’anus à base respectivement de glycérine ou de laxatifs osmotiques. Des clystères sont aussi utilisés à cet effet.
Comment ça marche ?
Les suppositoires à base de glycérine agissent par effet émollient.
Les lavements agissent souvent par effet osmotique.
Peut-on l’utiliser à long terme ?
Parlez-en à votre médecin, comme toujours il est conseillé de ne pas utiliser trop longtemps un laxatif mais de chercher la cause de la constipation.
Noms de préparations en Suisse :
Suppositoires à base de glycérine : Bulboid®, Glycerine EKO Pharma (MMPharm).
Préparation en lavage (osmotiques) : Microklist®.
C. Médicaments récents et autres traitements contre la constipation
– Il existe sur le marché des médicaments spécifiques contre la constipation en général en vente sur ordonnance. Ils sont indiqués surtout si les médicaments en vente libre (OTC) ont une efficacité limitée. Parmi ces médicaments on compte les molécules suivantes : linaclotide, lubiprostone et plecanatide.
– Parfois le médecin peut aussi prescrire des antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine. Ces médicaments agissent notamment comme antidouleur en particulier lors de constipation chez des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable.
– Dans certains cas graves et particuliers de constipation, une chirurgie peut être réalisée pour notamment enlever une partie du côlon.
Traitements naturels
De nombreuses plantes exercent un effet laxatif, voici les plus utilisées :
1. Les plantes sans effet irritant, laxatifs de lest avec une utilisation à long terme possible.
– Le psylli semen (plantain psyllium), une plante sous forme de graine très efficace contre la constipation chronique.
– La figue, une plante très efficace comme laxatif, on la retrouve souvent en sirop en vente en pharmacie, parlez-en à votre pharmacien pour un nom de spécialité à base de figue.
– Les pruneaux (fruits séchés de la prune), une plante efficace contre la constipation chronique.
– Les graines de lin, une plante efficace contre la constipation chronique.
2. Les plantes avec un effet irritant (à utiliser à court terme), ces plantes sont souvent riches en anthraquinones.
– La bourdaine est très efficace comme laxatif, elle est souvent préparée en mélange avec d’autres préparations.
– Le cascara est très efficace comme laxatif, proche de la bourdaine par rapport à son action pharmacologique, souvent utilisé en gélule.
– L’huile de ricin ou ricin, une plante laxative efficace pour traiter une constipation sur une courte durée ( pas approprié pour traiter une constipation chronique).
– Le séné, utile pour soigner une constipation occasionnelle chez l’adulte (attention aux contre-indications), demandez conseil à votre spécialiste.
– La rhubarbe, utile pour soigner la constipation occasionnelle
– L’aloe vera, plante riche en anthraquinones en cas de constipation occasionnelle.
Voir aussi : la tisane laxative (à base de séné)
Autre plante :
L’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha x piperita) prise sous forme de gélule (200 mg d’h.e. de menthe poivrée) 15 à 30 minutes avant un repas aide à prévenir les spasmes musculaires au niveau du tractus gastro-intestinal. La menthe poivrée n’agit pas directement contre la constipation mais permet de diminuer les symptômes associés comme les douleurs abdominales. Choisissez des gélules avec une protection gastrique, pour éviter que le contenu de la gélule soit libéré dans l’estomac et provoque des brûlures d’estomac.
Etude comparant 3 plantes ou fruits : psyllium, pruneaux et kiwi
Une étude publiée en juin 2021 dans l’American Journal of Gastroenterology (DOI : 10.14309/ajg.0000000000001149) a comparé une prise quotidienne de 12 g de psyllium, 100 g de prunes séchées (pruneaux) ou 2 kiwis par jour pour lutter contre la constipation chronique. L’étude a duré 4 semaines et a pris en compte 75 patients. Tous les participants ont noté une amélioration de la constipation chronique grâce à une augmentation des mouvements intestinaux, mais ceux qui ont consommé du kiwi ont noté moins d’effets secondaires et ont été plus satisfaits du résultat final que ceux consommant du psyllium ou des prunes séchées. Les participants consommant du psyllium se sont plaints de passablement d’effets secondaires comme une sensation d’évacuation incomplète, des douleurs abdominales ou des ballonnements.
Remèdes naturels contre la constipation
– Chlorure de magnésium
– Tisane laxative,
– Tisane de rhubarbe
– Tisane de bourdaine
– Décoction de bourdaine
– Graines de psyllium
– Huile de ricin
– Jus de chou,
– Graines de lin
– Tisane de séné
– Jus de tomate
– Décoction de cascara
– Jus d’ananas
Bons conseils
– Buvez beaucoup d’eau, au moins 1 à 1,5 l par jour, cela permet de ramollir les selles.
– Adoptez une alimentation riche en fibres, à base de légumes, fruits frais ou fruits secs. Plus d’informations sur les fibres alimentaires. Essayez de manger régulièrement et prenez le petit-déjeuner.
– N’oubliez pas d’essayer, si possible, de vous soigner avec des plantes médicinales (lire dans la rubrique ci-dessus).
– Faites de l’exercice ou du sport. Etre couché longtemps ne favorise pas le transit et s’avère néfaste pour une digestion saine.
– Utilisez des laxatifs pendant peu de temps, une prise excessive de ces médicaments peut favoriser de façon paradoxale la constipation.
– Un truc intéressant pour favoriser la défécation est de lever les jambes à l’horizontale lorsque vous êtes à selle. Vous pouvez placer aussi un petit tabouret pour mettre vos pieds. Cette position augmente la défécation et permet de diminuer l’utilisation de laxatifs.
– Surveillez vos médicaments, il est possible qu’un médicament que vous prenez puisse favoriser la constipation. Demandez à votre médecin ou pharmacien pour savoir si un médicament peut exercer un effet constipant.
Prévention
– Buvez beaucoup d’eau, 1 à 1,5 l par jour, cela permet de ramollir les selles.
– Ayez une alimentation riche en fibres, à base de légumes, fruits frais ou fruits secs. Ne pas oublier que les fibres ont besoin d’eau pour fonctionner.
– Faites de l’exercice ou du sport. Etre couché longtemps ne favorise pas le transit.
– Dès qu’on ressent l’envie d’aller à selle; y aller, ne pas se retenir.
– Mangez à heures fixes les repas, en effet une régularité dans l’alimentation diminue la constipation.
– Chez un petit enfant, la prise d’un bas chaud peut favoriser le transit.
– La prise de probiotiques peut aider à prévenir la constipation, les probiotiques favorisent notamment les mouvements intestinaux. Une espèce efficace de bactérie est Bifidobacterium lactis.
Nom anglais de la maladie :
Constipation
Crédits photos & Infographies :
Adobe Stock
Historique révision médicale du dossier :
– 15.01.2024 (changement mineur, enlèvement d’un lien, par Xavier Gruffat, pharmacien)
– 18.10.2023 (révision par Xavier Gruffat, pharmacien)
Références scientifiques et bibliographie :
- Livre en allemand : Taschenatlas Pharmakologie (Atlas de poche de pharmacologie), Lutz Hein – Jens W. Fischer, 8ème édition (8. Auflage), Thieme, 2020 – Remarque : une édition de ce livre existe aussi en français mais souvent il y a un retard dans les différentes mises à jour (éditions).
- SANJEEV NANDA (M.D.), Mayo Clinic a-z Health Guide, WHAT YOU NEED TO KNOW ABOUT SIGNS, SYMPTOMS, DIAGNOSIS & TREATMENT, 2nd edition, Rochester, Mayo Clinic Press, 2023.
- Degen L et al. Faits et mythes à propos de la constipation – State of the Art, Forum Med Suisse. 2008; 8(47): 913-918
- Article du journal édité par l’Université de Bâle (Suisse) : [email protected] (version française), Constipation (liste B+), édition no 4 de 2023, version du 28 février 2023
- Article du journal édité par l’Université de Bâle (Suisse) : [email protected] (version française), Constipation (liste B+), édition no 4 de 2023, version du 28 février 2023