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Inflammation

Le terme inflammation provient du mot latin inflammare, un verbe signifiant “mettre le feu”. On estime que c’est le médecin grec Celsus1 au 2ème siècle avant J.-C. qui a observé le premier les quatre signes de l’inflammation : rougeur, chaleur, enflure et douleur (en anglais : redness, heat, swelling, pain). Les médecins de la Rome ancienne au début de notre ère avaient déjà identifié les principaux signes de l’inflammation mais ignoraient l’origine moléculaire et physiologique de l’inflammation. On distingue surtout deux types d’inflammation, l’inflammation aiguë et l’inflammation chronique.

Inflammation aiguë (en anglais : acute inflammation)
Cause douleurs musculairesL’inflammation est un mécanisme naturel de défense de l’organisme pour lutter contre les agressions extérieures comme les infections virales et bactériennes ou les blessures. L’inflammation est un processus essentiel, par exemple si vous vous tordez la cheville en faisant du sport, les signes inflammatoires comme la douleur et la raideur sont un moyen de communication du corps pour que vous restiez au repos jusqu’à ce que la blessure soit guérie. Lors d’inflammation, les cellules du système immunitaire comme les globules blancs se déplacent jusqu’à l’agression (ex. blessure) et produisent en quantité importante des molécules appelées cytokines ainsi que des protéines comme l’histamine qui vont attaquer la zone touchée. Comme du fluide se déplace avec les cellules immunitaires vers la zone problématique, cette dernière est souvent enflée avec un gonflement. Le but final est de restaurer les tissus endommagés.

4 signes de l’inflammation aiguë :
Au niveau des symptômes, une inflammation se caractérise par 4 signes typiques :
– Rougeur
– Chaleur
– Gonflement (tuméfaction)
– Douleur
Origine physiologique :
Dans les tissus inflammés, les vaisseaux sanguins s’élargissent et le flux sanguin augmente, provoquant de la rougeur et de la chaleur. Les parois des vaisseaux sanguins inflammés deviennent plus poreux, ce qui permet l’entrée de cellules inflammatoires, de protéines et de fluides dans les tissus. Il s’en suit un gonflement et une pression sur les terminaisons nerveuses, d’où une douleur.

Médicaments anti-inflammatoires :
Il existe plusieurs familles ou groupes de médicaments anti-inflammatoires permettant de lutter contre les maladies inflammatoires, les deux classes principales sont les :
– Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène, le diclofénac ou l’aspirine.
– Corticoïdes, c’est-à-dire des anti-inflammatoire stéroïdiens. Les corticoïdes sont plus puissants que les AINS.
Remarquons que les médicaments anti-inflammatoires, autant les AINS que les corticoïdes, n’agissent pas sur les causes de l’inflammation. Il s’agit donc de traitements symptomatiques. Les effets secondaires de ces 2 classes de médicaments sont surtout sur la muqueuse gastrique (ex. brûlures d’estomac).

Inflammation chronique (en anglais : chronic inflammation)
Chez certaines personnes l’inflammation à l’origine aiguë continue sans raison apparente (ex. blessure, maladie virale), en devenant parfois chronique, sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Peut-être que lors d’inflammation articulaire (ex. polyarthrite ou arthrite rhumatoïde) un germe ou une toxine a pénétré dans l’articulation, entraînant une inflammation. Mais de toute façon l’inflammation a perdu la capacité de s’arrêter d’elle-même. Cette inflammation devenant chronique reste toujours dans les années 2020 plutôt mystérieuse2).
L’intensité lors d’inflammation chronique est plus faible que lors d’inflammation aiguë mais peut durer pendant des mois ou années. Il existe de nombreuses maladies avec une inflammation chronique comme symptôme ou cause, on parle aussi de maladies auto-immunes (ex. colite ulcéreuse, certaines allergies, polyarthrite rhumatoïde, lupus, syndrome de fatigue chronique, parfois le diabète3).

Mesure de l’inflammation chronique – Diagnostic :
Il n’est pas évident de diagnostiquer une inflammation chronique. Toutefois, un test mesurant la protéine C-réactive (en anglais C-reactive protein ou CRP) peut permettre d’évaluer le degré d’inflammation chronique. Demandez conseil à votre médecin.

Bons conseils en cas d’inflammation chronique :
La pratique régulière d’exercice physique comme marcher 20 à 30 minutes par jour (si possible 150 minutes par semaine) est un excellent moyen de lutter contre les processus inflammatoires néfastes de l’organisme.

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Rédaction : 
Xavier Gruffat (pharmacien)

Sources : 
Littérature médicale, Harvard Medical School, The Wall Street Journal.

Dernière mise à jour de la page : 
09.10.2022

Références scientifiques et bibliographie :

  1. The Wall Street Journal, édition imprimée, le 9 octobre 2022
  2. Newsletter de la Harvard Medical School, édition d’octobre 2020 consacré à l’inflammation chronique
  3. Newsletter de la Harvard Medical School, édition d’octobre 2020 consacré à l’inflammation chronique

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 09.10.2022
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