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8 informations à savoir sur la Covid-19

Article mis à jour le 1er mars 2021
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La Covid-19 (provoquée par le virus SARS-CoV-2) continue de susciter plus d’une année après le début de la pandémie de nombreuses questions et beaucoup d’inquiétudes, avec plus de 110 millions de cas confirmés et plus de 2,5 million de morts dans le monde le 1er mars 2021 (jour de mise à jour de cet article), selon un décompte de l’université américaine Johns Hopkins qui fait office de référence. L’arrivée sur le marché d’un vaccin contre la Covid-19, celui de Pfizer/BioNTech au Royaume-Uni le 8 décembre 2020 a été une vraie lueur d’espoir dans cette période compliquée. Par la suite le vaccin Pfizer/BioNTech a été enregistré dans plusieurs autres pays et régions du monde (Etats-Unis, Canada, Union Européenne, Suisse). Puis d’autres vaccins sont apparus sur le marché en tout cas dans certains pays comme ceux de Moderna, d’AstraZeneca/Oxford ou de Johnson & Johnson. Mais avant que l’entier de la population du monde soit vaccinée, voici 8 informations à connaître sur la Covid-19 pour mieux faire face à la pandémie.

1. Le virus Sars-CoV-2, un nouveau coronavirus

Le coronavirus est un virus à l’origine d’infections respiratoires chez les êtres humains ou les animaux. Si certains virus de ce type provoquent des infections légères dont les symptômes sont similaires à un rhume, d’autres peuvent mener à des pneumonies graves avec risque de décès. La Covid-19 (parfois écrit COVID-19), connu au début sous le nom de 2019-nCoV, est une maladie provoquée par un coronavirus qui serait différent des autres virus comme le SARS-CoV ou le MERS-CoV (voir infographie ci-dessous), responsables des épidémies ayant eu lieu dans le passé et notamment en 2002 et 2012. Ce nouveau virus appelé SARS-CoV-2 aurait été transmis à l’homme par un animal, probablement par une chauve-souris puis un autre animal. Cette théorie est parfois remise en question notamment par certains milieux conservateurs américains relevant un billet déclassifié de la CIA informant sur la dangerosité potentiel d’un laboratoire de recherche à Wuhan (Chine) il y a environ 2 ans.
Les chercheurs connaissent actuellement dans le monde environ 3200 coronavirus différents, 95% ont été identifiés sur des chauves-souris, comme le relevait le magazine allemand FOCUS début février 2020.
Pourquoi Covid-19 ?
Pour mieux comprendre cette appellation, il suffit de décomposer le mot : « Co » signifie Corona, « Vi » fait référence à Virus, le « d » se rapporte au terme en anglais disease, c’est-à-dire maladie et 19 se réfère à l’année 2019 où les premiers cas sont apparus (en décembre 2019 en Chine). La Covid-19 est le nom de la maladie.
Pourquoi SARS-CoV-2 ?
Le terme SARS-CoV-2 vient de l’anglais pour Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2. Le SARS-CoV-2 est le nom du virus provoquant la Covid-19.

2. Transmission de personnes à personnes et taux de mortalité

Le coronavirus à l’origine de la Covid-19 se transmet surtout par voie aérienne (d’où l’intérêt de porter un masque, lire ci-dessous), par le toucher ou à travers des objets contaminés. La transmission interhumaine de ce syndrome respiratoire par le biais de gouttelettes respiratoires contaminées est aujourd’hui avérée. En effet, cette hypothèse semblait au départ moins probable que celle de la transmission par les animaux, mais elle est aujourd’hui vérifiée à cause de la propagation de la maladie et l’émergence de pneumonies dues à ce virus chez les personnels soignants et les entourages des malades.

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine le 20 mars 2020 suggère que les gens pourraient être infectés par le coronavirus par l’air et après avoir touché des objets contaminés. Selon cette étude, le virus qui provoque la Covid-19 pourrait survivre pendant plusieurs heures à plusieurs jours sur les surfaces et dans les aérosols. Les scientifiques ont découvert que le virus était détectable jusqu’à trois heures dans les aérosols, jusqu’à quatre heures sur le cuivre, jusqu’à 24 heures sur le carton et jusqu’à deux ou trois jours sur le plastique et l’acier inoxydable.
Une étude australienne publiée en octobre 2020 dans le Journal of Medical Virology estime que le coronavirus (SARS-CoV-2) peut, au frais et à l’ombre, survivre 28 jours sur des surfaces telles que des téléphones et billets de banque. Plus les températures sont chaudes, plus le taux de survie du SARS-CoV-2 baisse. Les chercheurs du département de prévention des maladies au sein de l’agence scientifique nationale australienne (CSIRO) ont découvert qu’à 20 degrés Celsius, le virus est “extrêmement résistant” sur des surfaces lisses, comme des écrans de téléphone. Il peut survivre 28 jours sur du verre, de l’acier et des billets en polymères. À 30 degrés, ce taux de survie tombe à 7 jours et, à 40 degrés, il n’est plus que de 24 heures1.
Le coronavirus reste actif sur la peau pendant neuf heures, ont constaté des chercheurs japonais. Cela confirme la nécessité de se laver fréquemment les mains pour lutter contre la pandémie de Covid-19. (plus d’infos)

Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC), la Covid-19 se propage principalement par des gouttelettes respiratoires transmises par contact étroit (à moins de 1,80 m) avec une personne infectée2(voire aussi infographie ci-dessus).
Taux de mortalité
En juin 2020, le taux de mortalité ou létalité de la Covid-19 était estimé entre 0,5% et 1%3. En janvier 2021, ce taux n’avait pas changé.
En juillet 2020, un article du Wall Street Journal estimait le taux de mortalité de la Covid-19 compris entre 0,3% et 1,5% selon les études. Cela dit, la plupart des études mentionnent un taux de mortalité compris entre 0,5% et 1%. Le 3 août 2020, une étude de l’OMS estimait le taux de mortalité moyen de la Covid-19 dans le monde à 0,6%. Certaines études comme une réalisée par l’Université de Stanford aux Etats-Unis parlent même d’un taux de létalité de 0,2%, mais ce taux fait polémique.
Il faut savoir qu’environ 80% des patients souffrent d’une forme bénigne de la maladie, selon une analyse de l’OMS publiée mi-février 2020. Selon cette même étude, 14% des cas concernaient des formes sévères (pneumonie, difficultés respiratoires) et près de 5% se sont trouvés dans un état critique (ex. choc septique).

Taux de létalité et fortes différences en fonction de l’âge
En Europe, le taux de létalité (taux prenant aussi en compte les cas d’infections non diagnostiquées et qui s’avère plus précis que le taux de mortalité) varie fortement en fonction de la classe d’âge comme le résume un article du magazine de référence The Economist publié le 7 novembre 2020 se basant sur des statistiques publiées de juillet à octobre 2020. Chez les 0 à 4 ans le taux de létalité était de 0%, chez les 5 à 14 ans de 0,01%, chez les 15 à 24 ans de 0,02%, chez les 25 à 49 ans de 0,127%, chez les 50 à 64 ans de 0,66%, chez les 65 à 79 ans de 2,548% et chez les personnes âgées de 80 ans ou plus de 10,93%. The Economist se base notamment sur des données de l’OMS.

3. Principaux symptômes : fièvre surtout mais aussi toux et signes respiratoires (et parfois sans symptômes) 

fièvre résuméAu début, c’est-à-dire après la période d’incubation, les symptômes ressemblent souvent à la grippe  ou à un syndrome grippal (refroidissement) : malaise, fatigue et fièvre (souvent élevée à plus de 38°C). Ces premiers symptômes sont généralement suivis de symptômes respiratoires, typiquement une toux sèche et dans les cas plus graves un souffle court ou des difficultés respiratoires4.
Les premiers symptômes les plus fréquents de la Covid-19 sont la fièvre dans 98% des cas, la toux dans 76% des cas et des douleurs ou fatigue dans 44% des cas, selon un article du Wall Street Journal paru le 6 mars 2020.
Des symptômes moins fréquents peuvent apparaître : maux de tête, rarement des douleurs musculaires, des nausées et des diarrhées.
Le rhume et le mal de gorge n’ont été observés que très rarement (ils indiqueraient plutôt un « rhume ordinaire »)5.
Découvrez tous les symptômes de la Covid-19 (dans la rubrique Symptômes)

Personnes sans symptômes (asymptomatiques) 
De 6% à 41% des personnes testées positives à la Covid-19, c’est-à-dire infectées par le virus, ne présentent aucun symptôme, selon un article du Wall Street Journal datant du 10 juin 2020 citant des données de l’OMS. Comme on peut le voir, la fourchette allant de 6% à 41% est large, la valeur d’environ 25% de personnes sans symptômes (asymptomatique) est parfois avancée par certains médias comme une approximation.
Il n’est pas encore clair début juin 2020, toujours selon l’article du WSJ du 10 juin 2020, si les personnes asymptomatiques peuvent transmettre le virus de façon significative ou rarement.
Une étude suisse publiée en septembre 2020 est arrivée à environ 20% de personnes sans symptômes. En effet, les personnes infectées au Covid-19 chez qui la maladie ne se déclare pas représentent un cinquième des personnes infectées, selon une étude publiée dans la revue PLOS Medicine (DOI : 10.1371/journal.pmed.1003346).

4. Traitements & Vaccins

Il n’existe pas de traitement spécifique destiné aux personnes atteintes de la Covid-19, en tout cas pas officiellement (lire aussi ci-dessous). Le traitement reste surtout symptomatique et la prise en charge sera conditionnée par l’état clinique de chaque patient. Il faut savoir que la maladie peut évoluer chez certains individus comme les personnes âgées ou les personnes qui souffrent de maladies associées comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou l’hypertension. Depuis fin 2020, il existe plusieurs vaccins disponibles en tout cas dans certains pays pour prévenir la Covid-19.

Médicaments contre la Covid-19
– Dexaméthasone et hydrocortisone (des stéroïdes peu coûteux avec une efficacité confirmé par plusieurs études)
– Remdesivir. L’Agence américaine des médicaments, la FDA, a accordé jeudi 22 octobre 2020 une autorisation pleine au médicament antiviral remdesivir pour les malades hospitalisés du Covid-19.

8 informations à savoir sur la Covid-19

Hydroxychloroquine (médicament controversé contre la Covid-19, beaucoup d’études estiment que ce médicament est inutile autant en prévention qu’en traitement, d’autres études plus rares voient un effet favorable)
– Tocilizumab (un anticorps monoclonal)
– . Une étude canadienne non publiée a montré une diminution importante de la mortalité (affaire à suivre).

Depuis décembre 2020, il existe plusieurs vaccins contre la Covid-19. Découvrez ici notre long dossier sur la vaccination contre la Covid-19

5. Masques, hygiène et lavage des mains conseillés : gestes barrière

Le port du masque, même un simple masque en tissu, est conseillé pour l’ensemble de la population dans des espaces publics très fréquentés, comme le relevait The Economist dans son édition du 30 mai 2020. Le port du masque généralisé aiderait à diminuer la diffusion du virus, car il est possible que les personnes sans symptômes (asymptomatiques) puissent diffuser le virus tout comme des personnes qui n’ont pas encore développé les premiers symptômes (dans le temps d’incubation du virus).
Masques FFP2
Les masques FFP2 (ou FFP3) avec un très haut niveau de filtration sont les plus efficaces dans la prévention de la transmission du coronavirus Covid-19. Aux Etats-Unis, les masques FFP2 ou FFP3 sont appelés N95 (davantage d’informations ci-dessous). FFP signifie “filtering face piece”, il s’agit d’un standard de l’Union Européenne (EN standard 149:2001).
Pour être précis, un masque N95 signifie qu’il est capable d’enlever 95% de toutes les particules qui ont un diamètre de 0,3 microns ou plus. Un masque FFP1 enlève 80% des particules qui ont un diamètre de 0,3 microns ou plus, un FFP2 enlève 94%, un FFP3 enlève 99% et un N100 99.97%6.
Ces masques chirurgicaux (ex. FFP2 ou 3) deviennent humides après environ 8 heures et doivent alors être changés7.
En plus du port des masques, les principales autres précautions préconisées par l’OMS sont une bonne pratique d’hygiène corporelle, un lavage régulier des mains qui semble particulièrement efficace, la bonne cuisson des aliments, notamment les œufs et la viande et l’évitement de tout contact avec une personne malade ou des animaux suspects.
Lire aussi des conseils pour bien se laver les mains

8 informations à savoir sur le coronavirus

6. Le froid, un facteur possible (question et réponse complexe)

Le coronavirus est un virus qui ne survit théoriquement pas à la chaleur élevée. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de bien cuire les aliments. Le soleil (par les UV) et la chaleur pourraient ainsi aider à ralentir la propagation de la maladie qui comme de nombreux virus comme la rougeole ou la grippe se développent plus rapidement dans un environnement froid et humide.
Le docteur chinois Zhong Nanshan, un haut responsable de la santé dans son pays, expliquait dans un communiqué de presse tenu le 12 mars 2020 qu’en été (dès juin dans l’hémisphère nord) avec des températures relativement élevées, le virus est relativement moins actif. Le Dr Nanshan est le directeur du National Clinical Research Center for Respiratory Disease chinois, comme le relève CNN.com.
La reprise du nombre de cas en Europe en octobre 2020 pourrait indiquer aussi une influence du froid. Il est aussi possible que beaucoup d’Européens se sont relâchés en été dans les gestes barrière, ce qui a favorisé une reprise en automne du nombre de cas. Le coupable ne serait pas le froid mais le chaud (été) ayant changé les comportements de la population.

7. Pandémie ou épidémie ?

Dès le 11 mars 2020, la maladie Covid-19 était désormais considérée et de façon évidente par l’OMS comme une pandémie. Le terme pandémie est composé des mots grecs anciens “pan” pour “tout” et “demos” pour “peuple”. Contrairement à une épidémie, une pandémie ne se limite donc pas à un endroit précis, mais se propage à travers les pays et les continents. L’OMS définit une pandémie comme une situation dans laquelle l’ensemble de la population mondiale est potentiellement exposée à un agent pathogène et “une partie de celle-ci tombe potentiellement malade”, comme l’explique le directeur des urgences de l’OMS, Michael Ryan. Cependant, le terme de pandémie ne nous dit pas à quel point la maladie est contagieuse ou mortelle.

8. Le diagnostic, comment se passe-t-il ?

Tout d’abord, un médecin prélève un échantillon des voies respiratoires d’un patient – soit un frottis, soit un crachat de mucus. Cet échantillon est préparé puis envoyé en laboratoire où des spécialistes recherchent le matériel génétique du virus à l’aide d’un test appelé PCR (ou RT-PCR). Pour simplifier, une section spécifique du génome du virus est copiée des millions de fois grâce à la PCR. Les copies sont marquées en couleur avec une sonde. Ce marquage en couleur peut ensuite être rendu visible avec des équipements complexes. Si des signaux de couleur correspondants sont présents, l’échantillon est un “échantillon positif”. Dans des conditions idéales, un tel test dure de 3 à 5 heures dans un laboratoire spécialisé.
Plus d’informations sur les méthodes de diagnostic dans notre dossier complet sur la Covid-19 (sous la rubrique Diagnostic)

Le test sérologique permet d’identifier les anticorps. Cette méthode détecte par une prise de sang des anticorps endogènes (du propre corps) contre le SRAS-CoV-2, par exemple par la détection d’IgG ou d’IgM dans le sang (sérodiagnostic). On parle aussi de test sérologique. Il existe des tests rapides, qui peuvent être effectués en 15 minutes environ en laboratoire. Lorsque le corps se bat contre un agent pathogène (ex. virus), le système immunitaire produit des anticorps qui sont des protéines qui se lient spécifiquement aux antigènes à la surface des agents pathogènes (ex. virus).

Notez qu’il existe aussi des tests antigéniques rapides (plus d’informations dans la partie Diagnostic de notre dossier complet sur la Covid-19).

Lire aussi notre dossier complet et actualisé sur le coronavirus Covid-19 de Creapharma et des questions fréquentes sur la Covid-19Quiz sur la Covid-19

8 informations à savoir sur le coronavirus

Références & Sources (voir aussi les références de bas de page ci-dessous) :
OMS, Institut Pasteur, Keystone-ATS, France 24, CNN.com, The Wall Street Journal (plusieurs éditions), New England Journal of Medicine, Folha de S.Paulo.

Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Xavier Gruffat (Pharmacien et Rédacteur en chef de Creapharma), Seheno Harinjato (Rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies).

Date de dernière mise à jour de l’article :
01.03.2021

Crédits photos :
Creapharma.ch, Adobe Stock, © 2021 Pixabay

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Références scientifiques et bibliographie :

  1. News Keystone-ATS, 13.10.2020
  2. Site de la Mayo Clinic, consulté le 09 mars 2020
  3. Folha de S.Paulo du 7 juin 2020
  4. Site Internet de l’Office Fédéral de la Santé (OFSP) suisse – le lien marchait le 30 janvier 2020, consulté le 30 janvier 2020
  5. Site Internet de l’Office Fédéral de la Santé (OFSP) suisse – le lien marchait le 30 janvier 2020, consulté le 30 janvier 2020
  6. Site internet Fast Life Hack, consulté le 28 février 2020
  7. Pharmavista.net, site consulté le 28 janvier 2020
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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 01.03.2021
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