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Mises à jour sur Creapharma.ch – année 2018

MISES A JOUR SUR LE SITE CREAPHARMA.CH (LE REPOSITORY OU DÉPÔT DE MISES À JOUR DE CREAPHARMA)

2018 

DECEMBRE

31 décembre 2018
Spiruline contre l’hypertension 
Spiruline secheeUne nouvelle étude du Laboratoire de physiopathologie vasculaire de l’Istituto Neurologico Mediterraneo Neuromed à Pozzilli (Italie) a montré que l’un des extraits de la spiruline, un peptide,  peut contrecarrer l’hypertension artérielle en dilatant les vaisseaux sanguins. Selon Albino Carrizzo, premier auteur de l’étude, son équipe a commencé par une simulation digestive au niveau gastro-intestinal sur l’extrait brut de spiruline. Ainsi, ils ont reproduit ce qui se passe dans l’intestin humain après avoir ingéré la substance. De cette façon, les chercheurs italiens ont pu isoler les peptides absorbés par le corps. Un des peptides isolés, appelé SP6, a été identifié pour la première fois. Administré à des vaisseaux sanguins isolés en laboratoire, ce peptide a montré une action vasodilatatrice, un effet potentiellement antihypertenseur. Cela a conduit les chercheurs à administrer le SP6 à des animaux hypertendus, ce qui a entraîné une baisse efficace de la tension artérielle. Les patients hypertendus présentent souvent un défaut dans les processus naturels qui, par l’action de l’oxyde nitrique, régulent l’endothélium (la paroi interne des vaisseaux sanguins). Le peptide isolé dans l’extrait de spiruline agit positivement sur ce mécanisme. D’autres études sont nécessaires, pour confirmer ou non, un effet hypotenseur de la spiruline chez l’être humain. Cette étude a été publiée le 31 décembre 2018 dans le journal scientifique Hypertension (DOI : 10.1161/HYPERTENSIONAHA.118.11801).
Lire notre dossier complet sur la spiruline

27 décembre 2018
Alzheimer, la mort des neurones semble être bénéfique
Hypertension personnes à risquesDans une étude réalisée sur des mouches de fruits génétiquement modifiées, des chercheurs portugais du Champalimaud Centre for the Unknown (CCU) à Lisbonne ont montré pour la première fois que la mort cellulaire neuronale dans la maladie d’Alzheimer n’est peut-être pas une mauvaise chose. Au contraire, elle peut résulter d’un mécanisme de contrôle de la qualité cellulaire visant à protéger le cerveau de l’accumulation des neurones défectueux. Le mécanisme de contrôle de la qualité cellulaire en jeu s’appelle la compétition cellulaire. Elle conduit à la sélection des cellules les “plus en forme” en comparant chaque cellule et ses voisins – les cellules les plus en forme déclenchant alors le suicide de celles qui le sont moins. Il a été récemment démontré que la compétition cellulaire est un mécanisme anti-âge normal et puissant dans le corps en général et dans le cerveau en particulier. Dans leur expérience, les scientifiques portugais ont élevé des mouches des fruits qui avaient été génétiquement modifiées pour exprimer dans leur cerveau la protéine amyloïde-bêta humaine, qui forme typiquement des agrégats dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Les mouches transgéniques présentaient des symptômes et des pathologies semblables à ceux des patients atteints d’Alzheimer. Ce que la chercheuse principale de cette étude, Dina Coelho, a constaté de façon contre-intuitive est que lorsqu’elle a bloqué la mort neuronale dans le cerveau des mouches, les insectes ont développé des problèmes de mémoire et de coordination motrice encore plus graves, sont morts plus tôt et leur cerveau a dégénéré plus rapidement. Au contraire, lorsqu’elle a stimulé le processus de compétition cellulaire, accélérant ainsi la mort des neurones inaptes, les mouches exprimant les protéines bêta-amyloïdes associées à la maladie d’Alzheimer ont montré un rétablissement impressionnant. Comme le conclut le communiqué de presse de l’étude, il faudra voir si ces résultats réalisés sur des mouches sont reproductibles chez l’être humain. Cette étude a été publiée le 26 décembre 2018 dans le journal scientifique Cell Reports (DOI : 10.1016/j.celrep.2018.11.098).
Découvrez notre ebook sur la maladie d’AlzheimerLire notre dossier complet sur Alzheimer

13 décembre 2018
Crise cardiaque chez la femme
Les femmes attendent plus longtemps que les hommes avant d’entrer en contact avec les services médicaux. Elles n’attribuent pas toujours leurs symptômes à un état qui nécessite un traitement urgent puisqu’ils peuvent être légèrement différents des symptômes habituels et que l’on croit à tort que les crises cardiaques sont un ” problème d’homme “. C’est ce que révèle une étude publiée le 11 décembre 2018 dans l’European Heart Journal: Acute Cardiovascular Care (DOI : 10.1177/2048872618810410).
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12 décembre 2018
Antidiabétiques
Mieux comprendre l’indice glycémique, un élément important pour perdre du poidsLe microbiome intestinal, anciennement flore intestinale, peut affecter l’absorption de certains médicaments antidiabétiques. Cela permettrait d’expliquer pourquoi certains médicaments contre le diabète administrés par voie orale sont efficaces chez certaines personnes et pas chez d’autres. Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs américains de la Wake Forest School of Medicine ont passé au crible plus de 100 études publiées à ce sujet sur des humains ou rongeurs. L’équipe de scientifiques a examiné ces études afin de savoir comment les bactéries intestinales améliorent ou inhibent l’efficacité d’un médicament. “Par exemple, certains médicaments fonctionnent bien lorsqu’ils sont administrés par voie intraveineuse et vont directement dans la circulation sanguine, mais lorsqu’ils sont pris par voie orale et passent dans l’intestin, ils ne fonctionnent pas “, a affirmé dans un communiqué de l’étude le Dr Hariom Yadav, professeur adjoint de médecine moléculaire à l’École de médecine, une division du Wake Forest Baptist Medical Center. Le professeur poursuit : “Inversement, la metformine, un médicament couramment utilisé contre le diabète, est plus efficace lorsqu’elle est administrée par voie orale, mais elle ne l’est pas lorsqu’elle est administrée par voie IV.” Cette étude a notamment porté sur les interactions entre les médicaments antidiabétiques les plus couramment prescrits et le microbiome. Avant d’être absorbés dans la circulation sanguine, de nombreux médicaments administrés par voie orale sont métabolisés par des enzymes microbiennes intestinales. Par conséquent, le microbiome intestinal influence le métabolisme des médicaments.
Le Prof. Yadav explique dans un communiqué : “Nous pensons que les différences dans le microbiome d’un individu aident à expliquer pourquoi les médicaments auront une efficacité optimale de 90 ou 50 %, mais jamais 100 %.” Cette étude a été publiée online le 13 décembre 2018 dans le journal scientifique EBioMedicine (DOI : 10.1016/j.ebiom.2018.11.046).
En savoir plus sur le diabète

6 décembre 2018
– Qualité et durée du sommeil des enfants et adolescents 
Des chercheurs canadiens de la University of British Columbia ont essayé de savoir si certaines méthodes pour aider les enfants et adolescents à dormir fonctionnent. Plus de 300’000 enfants d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie ont été pris en compte dans cette étude. Des nuits de sommeil trop courtes ou de mauvaise qualité peuvent nuire au développement de l’enfant ainsi que perturber son parcours scolaire.
Ils ont pu montrer que certains bons conseils peuvent effectivement aider les parents à garantir un nombre d’heures de sommeil suffisant à leurs enfants comme des heures de coucher régulières, une lecture avant d’aller au lit et une chambre calme. Des études menées au Japon, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis ont montré que plus les enfants étaient exposés aux médias électroniques à l’heure du coucher, moins ils dormaient. Cette étude, qui est en fait une revue d’études ou méta-analyse, a été publiée le 9 novembre 2018 dans le journal scientifique Paediatric Respiratory Reviews (DOI : 10.1016/j.prrv.2018.10.005).
Une association américaine du sommeil (The American Academy of Sleep Medicine) publie des recommandations concernant la durée de sommeil des enfants et adolescents pour donner une bonne orientation aux parents.
– Âgé de 4 à 12 mois : 12 à 16 heures par 24h de sommeil
– 1 à 2 ans : 11 à 14 heures
– 3 à 5 ans : 10 à 13 heures
– 6 à 12 ans : 9 à 12 heures
– 13 à 18 ans : 8 à 10 heures
Lire notre dossier complet sur le sommeil

Statines
Selon une nouvelle étude suisse réalisée par l’Université de Zurich publiée le 4 décembre 2018 dans le journal scientifique Annals of Internal Medicine (DOI : 10.7326/M18-1279),  l’atorvastatine et la rosuvastatine ont un meilleur équilibre entre les bénéfices et les effets secondaires que la simvastatine et la pravastatine.
Lire notre dossier complet sur les statines

4 décembre 2018
Relation patient-médecin
La plupart des patients qui dissimulent des informations médicalement pertinentes à leur médecin évitent d’être jugés, désirent obtenir l’estime de leur praticien ou, dans le cas d’un très mauvais état de santé, omettent de divulguer certains détails utiles. C’est ce que révèle une étude publiée le 30 novembre 2018 dans le journal JAMA Network Open (DOI : 10.1001/jamanetworkopen.2018.5293). Le gène, la peur d’être réprimandé pour leurs comportements et la possibilité d’une mauvaise façon de communiquer de la part du clinicien peuvent également expliquer ce fait.
Lire l’étude en entier

1er décembre 2018
Journée mondiale du SIDA selon l’OMS
Découvrez un article sur 5 chiffres clés à retenir sur la maladie

Rougeole dans le monde
prévention hépatite BLe nombre de cas de rougeole dans le monde a augmenté de 30% pendant toute l’année 2017 en comparaison à 2016, selon un communiqué de l’OMS datant du 29 novembre 2018. En 2018 aussi le nombre de cas de rougeole a augmenté de 10% par rapport à 2017, de la période de janvier à novembre. L’OMS rappelle que la rougeole peut être mortelle avec de nombreuses complications graves. La vaccination, notamment par le vaccin ROR, est la seule méthode efficace de prévention de la maladie. En 2017, l’OMS a compté dans le monde 190’000 cas de rougeole annoncés et 110’000 décès, principalement des enfants. Le nombre de cas réels de rougeole dans le monde en 2017, c’est-à-dire non connus par l’OMS, était bien plus élevé et évalué à environ 6,7 millions. [Sources : ATS, agence de presse suisse]
Lire notre dossier complet sur la rougeole

NOVEMBRE

30 novembre 2018
Le prix très élevé d'un nouveau médicament choque une partie de l'AmériqueEspérance de vie légèrement en baisse aux Etats-Unis
Dans l’un des pays les plus riches du monde en terme de PIB par habitant, observer une diminution de l’espérance de vie est peu intuitif. Ce sont pourtant les conclusions des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) qui ont noté dans un communiqué du 29 novembre 2018 que l’espérance de vie aux Etats-Unis avait légèrement diminué en 2017 pour s’établir à 78,6 ans. Par comparaison, l’espérance de vie en Suisse en 2017 était de 83,7 ans selon l’OCDE qui se classe 2ème dans le classement de cet institut de référence. Le Japon avec 84,1 ans en 2017 a l’espérance de vie la plus longue des principaux pays industrialisés, toujours selon l’OCDE. Aux Etats-Unis, ce déclin d’un peu plus d’un mois (de 78,7 ans à 78,6 ans) en une année provient notamment d’une augmentation des taux de suicide de 3,7% en 2017, d’un nombre important de morts par overdose d’opioïdes (voir infographie ci-dessous) comme avec le fentanyl mais aussi de certaines maladies comme la grippe, la pneumonie et le diabète. Il faut savoir que la saison de grippe 2017-2018 a été particulièrement mortelle aux Etats-Unis.

27 novembre 2018
Jeûne intermittent (régime 5:2)
Le jeûne intermittent (manger 5 jours et jeûner 2 jours chaque semaine) ne s’avère pas plus ou moins efficace que d’autres régimes qui agissent sur une réduction calorique, selon une récente étude allemande réalisée notamment par l’Université d’Heidelberg. Pour les personnes qui veulent perdre du poids, le type de régime ne s’avère pas si important, mais l’aspect essentiel est qu’une fois le régime choisi, la personne devra le suivre de façon régulière. Le régime par jeûne intermittent est un bon régime, selon les chercheurs, mais il ne doit pas être considéré comme supérieur aux autres. Cette étude a été publiée le 23 novembre 2018 dans le journal scientifique The American Journal of Clinical Nutrition(DOI : 10.1093/ajcn/nqy196).
Lire davantage d’informations sur cette étude sur le site Pharmapro.ch

25 novembre 2018
Caféine et grossesse
grossesse cause fatigueUne étude irlandaise a montré que la consommation de caféine, sous forme de café ou de thé, pouvait avoir des effets négatifs sur le bébé à naître. En effet, les femmes qui consommaient de la caféine pendant leur grossesse, même à faible dose comme moins de 200 mg par jour, avaient des bébés avec un poids inférieur comparé aux femmes qui ne consommaient pas de caféine pendant la grossesse. Dans cette étude, les chercheurs de l’University College Dublin ont pris en compte 941 mères et leurs bébés qui sont nés en Irlande. Environ 60% des femmes consommaient de la caféine sous forme de thé et 40% sous forme de café. Les chercheurs ont constaté que chaque 100 mg de caféine additionnel par jour pendant le 1er trimestre de la grossesse menait à une diminution de 72 g du poids moyen du bébé par rapport aux femmes ne buvant pas de caféine. La différence de poids des bébés était jusqu’à 170 g inférieur chez les femmes qui consommaient le plus de caféine par rapport à celles qui en consommaient le moins. La taille et la circonférence de la tête des bébés de mères consommant de la caféine étaient aussi inférieurs aux mères ne buvant pas de caféine. Les scientifiques n’ont pas constaté de différences par rapport à l’origine de la caféine, si elle provenait du thé ou du café. L’OMS recommande aux femmes enceintes de ne pas boire plus que 300 mg de caféine par jour. Avec cette nouvelle étude, l’idéal pour une femme enceinte serait de ne pas consommer du tout de caféine ou le moins possible pendant la grossesse. D’autres études dans le passé avaient montré des effets négatifs de la caféine pendant la grossesse comme une augmentation de fausse couche. Cette étude a été publiée le 19 octobre 2018 dans le journal scientifique The American Journal of Clinical Nutrition (DOI : 10.1093/ajcn/nqy219).
Lire notre dossier complet sur la caféine

23 novembre 2018
Cancer du pancréas et diabète
Cancer du pancréas définitionL’apparition d’un diabète de façon inattendue, par exemple chez une personne avec un poids normal, peut être un signe précurseur de cancer du pancréas, selon une équipe de chercheurs de la Mayo Clinic. Le cancer du pancréas est l’un des cancers les plus mortels avec un taux de survie à 5 ans aux Etats-Unis de moins de 10% en 2018. Plus ce cancer est détecté tôt et plus les chances de traitement sont élevées. En effet, la maladie passe souvent inaperçue jusqu’à l’apparition d’une forme avancée de cancer avec par exemple la formation de métastases. Mais comme les chercheurs de la Mayo Clinic l’ont découvert et ont communiqué à ce sujet en novembre 2018, pour un petit nombre de cas de cancer du pancréas, un indice peut aider les médecins à trouver la tumeur tôt, pendant qu’elle est encore guérissable.  Cet indice est un diagnostic inattendu de diabète. Les médecins généralistes ou de famille devraient davantage penser à un éventuel cancer du pancréas lors de diagnostic de diabète, notamment chez des personnes âgées, avec un poids normal ou qui fument. Dans ces cas rares, le diabète est directement causé par le cancer du pancréas. On sait que l’insuline est produite au niveau du pancréas.
Plus d’informations sur le site de la Mayo Clinic (en anglais)

19 novembre 2018
Le régime à base de protéinesAllergie alimentaire chez les enfants
Selon des estimations publiées en novembre 2018 qui  ont pris en compte plus de 38’000 enfants, environ 5,6 millions d’enfants américains ou 8% des enfants souffrent d’allergie alimentaire. Ces chiffres proviennent de chercheurs du Children’s Hospital of Chicago qui ont publié leur étude le 19 novembre 2018 dans le journal scientifique Pediatrics (DOI : 10.1542/peds.2018-1235). Cette étude a aussi montré qu’un enfant sur 5 (20%) souffrant d’allergie alimentaire s’est rendu aux urgences l’année précédente. Les allergies alimentaires les plus courantes aux États-Unis sont les arachides (cacahuètes) – touchant environ 1,6 million d’enfants – suivies des allergies au lait (1,4 million), aux fruits de mer (1 million), aux noix (900’000), aux œufs (600’000), aux poissons (400’000), au blé (400’000) et au soja (400’000). Le sésame (lire ci-dessous) était le neuvième allergène alimentaire le plus courant, touchant environ 150’000 enfants.
Lire notre dossier complet sur les allergies alimentaires

15 novembre 2018
Syndrome des yeux secs
Glaucome résuméLe syndrome des yeux secs diminue la vitesse de lecture, selon une étude de l’université Johns Hopkins Medicine publiée en novembre 2018. Le syndrome des yeux secs peut diminuer la vitesse de lecture de 10% et rendre difficile de lire pendant plus de 30 minutes. Pour arriver à ces conclusions les chercheurs ont étudié 186 adultes, une majorité avait des signes de sécheresse oculaire. Tous les participants devaient lire des textes et les chercheurs ont compté le nombre de mots sur une période de temps. Les scientifiques supposent que les difficultés de lecture proviennent d’une impossibilité à lubrifier assez rapidement l’oeil. Cette étude a été publiée online le 15 novembre 2018 dans le journal scientifique Optometry Vision Science (DOI : 10.1097/OPX.0000000000001303).
Lire notre dossier complet sur les yeux secs

13 novembre 2018
Nouvelles recommandations lors de mauvais cholestérol (LDL)
Après une crise cardiaque, des fibres pour vivre plus longtempsDeux associations savantes aux États-Unis ont modifié les recommandations (guidelines) à destination des médecins pour les personnes qui souffrent d’hypercholestérolémie, c’est-à-dire avec un taux élevé de mauvais cholestérol (LDL). L’idée est que les médecins doivent suivre une approche plus personnalisée. Ces recommandations qui sont une mise à jour de celles de 2013 ont été divulguées le samedi 10 novembre 2018 lors d’un congrès de cardiologie (American Heart Association) qui s’est tenu à Chicago. L’American College of Cardiology a aussi participé à ces directives. Suite à ces recommandations, les médecins devraient prescrire deux nouvelles classes de médicaments anti-cholestérol comme les inhibiteurs PCSK9 ou l’ezetimibe (comme ce médicament est moins cher que les PCSK9 à utiliser avant les PCSK9) chez des patients à risque élevé comme ceux ayant déjà souffert d’un infarctus du myocarde ou d’un AVC par le passé et lorsque les statines s’avèrent inefficaces pour abaisser le taux de LDL en dessous d’une certaine limite (en général 70 mg/dl). Les statines restent le traitement de premier choix pour diminuer le taux de LDL. Les spécialistes de la santé devraient aussi réévaluer après 12 semaines l’efficacité ou non du nouveau traitement. Les recommandations de 2018 rappellent qu’un taux élevé de cholestérol, peu importe l’âge, peut augmenter le risque d’infarctus du myocarde ou d’AVC, comme le souligne un article de la Mayo Clinic à ce sujet. Dans certains cas le médecin doit effectuer un scanner cardiaque avant de commencer à prescrire des médicaments anti-cholestérol. Comparé aux recommandations de 2013, le document de 2018 ne mentionne plus un objectif de traitement d’arriver pour tout le monde à un taux de LDL en dessous de 100 mg/dl ou même de 70 mg/dl pour les personnes à haut risque comme le relève un article du Wall Street Journal publié le 10 novembre 2018.
Lire notre dossier complet sur l’hypercholestérolémie

07 novembre 2018
Résistance aux antibiotiques
La résistance aux antibiotiques cause 33’000 décès chaque année en Europe, selon une étude publiée le 5 novembre 2018 dans le journal scientifique de référence The Lancet Infectious Diseases (DOI : 10.1016/S1473-3099(18)30605-4). Ces résultats se basent sur des données appelées EARS-Net et récoltées en 2015. Le nombre d’infections pour lesquelles il n’existe pas ou peu d’antibiotiques efficaces a augmenté dans toute l’Europe depuis 2007, selon les scientifiques. La Suisse n’a toutefois pas été incluse dans cette analyse. Environ les trois quarts des maladies à germes résistants aux antibiotiques ont été trouvées dans des hôpitaux et d’autres établissements de soins de santé. Dans 39% des cas examinés, les patients étaient infectés par un germe contre lequel même les antibiotiques de réserve ne pouvaient plus avoir d’effet. De plus, selon l’étude les infections par des agents pathogènes résistants aux antibiotiques étaient particulièrement nombreuses en Grèce et en Italie, plus que dans les pays du nord de l’Europe.
Aux Etats-Unis, avec une population inférieure au continent américain, les chiffres étaient comparables avec environ 23’000 morts par an, selon des chiffres de 2013 provenant des CDC américains.
[news préparée avec Pharmapro, client de ATS/Keystone en allemand]

06 novembre 2018
Fièvre du Nil occidental en Europe
Cette année (2018) le virus du Nil occidental a mené à la mort d’au moins 170 personnes en Europe, la plupart dans le sud du continent comme en Grèce ou en Italie. La Suisse n’est pour le moment pas touchée, comme le relève l’agence de presse ATS-Keystone. Dans les pays de l’Union Européenne (UE), les autorités de santé ECDC ont enregistré plus de 1460 infections. Par comparaison en 2017 l’ECDC a compté environ 200 infections et 25 décès dans les pays de l’UE. En 2018, il y a déjà eu 44 décès en Italie, 42 en Grèce, 42 en Roumanie et 35 en Serbie. Il faut savoir qu’environ 80% des personnes infectées ne présentent pas de symptômes et 20% ont des symptômes proches de la grippe avec notamment de la fièvre. En été 2002 les États-Unis ont été également touchés avec plus de 4000 malades et 250 morts. [news préparée avec Pharmapro, client de ATS/Keystone en allemand]
Lire notre dossier complet sur le virus du Nil occidental

05 novembre 2018 
Téléphone portable et risque de cancer
Les appareils électroniques sont un “toxique” pour le sommeil des adolescents (étude)Deux agences américaines ont une interprétation différente d’une étude publiée en février 2018. Dans cette étude réalisée par le National Toxicology Program sur environ 3’000 rats et souris, les scientifiques ont remarqué que 2 à 3% des rats mâles exposés à des radiations de téléphones portables de premières générations (2G ou 3G) ont développé une forme mortelle de cancer du cerveau, le gliome malin. Dans le groupe contrôle, sans radiation, aucun mâle n’a développé ce cancer. Les rats femelles n’ont également pas développé de tumeur, malgré une exposition aux radiations. Les rats mâles, mais pas femelles, exposés aux ondes émises par un téléphone portable ont aussi vu une légère augmentation d’une forme de cancer du tissu cardiaque (schwannomes malins). Pour réaliser leur expérience, les scientifiques ont placé des rats et des souris dans des chambres spéciales et les ont bombardés d’ondes radiofréquence, comme celles émises par les anciens téléphones 2G et 3G, pendant neuf heures par jour jusqu’à une durée de deux ans. On sait qu’un rat ou souris vit en moyenne 2 ans. Les niveaux auxquels les rongeurs ont été exposés étaient beaucoup plus élevés que ceux auxquels les êtres humains sont habituellement exposés. C’est une raison pourquoi l’interprétation de ces résultats pose problème. La plupart des épidémiologistes n’ont pas constaté une augmentation du nombre de cas de gliome malin dans la population humaine. De plus, la nouvelle génération de téléphones portables (4 G, 5G) émet moins d’ondes radiofréquence, ou plutôt selon le New York Times pénètrent moins facilement l’organisme. Ces résultats peuvent toutefois s’appliquer aux personnes qui ont utilisé des téléphones portables dans les années 1990 et 2000. Cette étude a coûté au gouvernement américain 30 millions de dollars et a commencé sous la présidence de Bill Clinton. Comme le relève CBSNews, la FDA, l’agence de régulation des médicaments aux Etats-Unis, estime qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter, car ces résultats sur des rongeurs ne s’appliquent pas aux êtres humains. La FDA réagit à l’agence du National Toxicology Program (NTP) qui le jeudi 1er novembre 2018 a modifié la description des résultats de l’étude publiée en février 2018. Elle estime que l’augmentation de la tumeur cardiaque a montré une “évidence claire” du cancer chez les rats mâles. Il y a “quelques preuves” d’un cancer du cerveau. Ce changement est survenu après que le NTP a demandé à des experts externes d’analyser ces résultats.
[avec des informations du New York Times et CBSNews]

02 novembre 2018
Tennis elbow
Les traitements actuels du tennis elbow ne sont pas les meilleurs et sont plus risqués qu’un placebo. Une étude publiée le 1er novembre 2018 dans le journal American Journal of Sports Medicine (DOI: 10.1177/0363546518801914 ) a montré après comparaison de 11 modalités de traitement différents que les traitements actuels ne procuraient que peu ou pas d’avantages. Pour la plupart des patients, le tennis elbow est une maladie qui guérit d’elle-même.
Plus d’informations sur cette étude

OCTOBRE

30 octobre 2018
– Cancer du cerveau – taille
Les hommes souffrent davantage de cancer du cerveau de forme agressive que les femmes, notamment à cause de la taille du cerveau selon une étude de 2018. En effet, les hommes ont un cerveau plus gros que les femmes parce que le corps des hommes est généralement plus gros. Cela ne veut pas dire que les hommes sont plus intelligents, mais l’homme en général a besoin de plus de cellules cérébrales pour contrôler un grand corps. Dans les corps plus gros, les organes comme le cœur, les poumons et le cerveau sont également plus gros. Un cerveau plus gros ou grand, à cause d’un nombre plus élevé de cellules cérébrales, augmente statistiquement le risque de souffrir de cancer du cerveau, comme l’a montré une étude publiée le 15 mars 2018 dans le journal scientifique Neuro-Oncology (DOI : 10.1093/neuonc/noy043) réalisée par des scientifiques norvégiens de la Norwegian University of Science and Technology. Autrement dit, un gros cerveau signifie plus de cellules cérébrales et davantage de divisions cellulaires qui peuvent mal tourner et créer des mutations qui mènent au cancer. C’est pourquoi plus d’hommes souffrent de cancer du cerveau que de femmes.
Lire notre dossier complet sur le cancer du cerveau

– Dermatite atopique – chez les adultes aussi 
Une étude datant d’octobre 2018 a montré que jusqu’à 16,5 millions d’adultes américains (Etats-Unis) souffraient de dermatite atopique. Cela signifie que la maladie ne touche pas que les enfants. Selon les estimations de l’University of Pennsylvania qui a mené ce travail de recherche, 6,6 millions de ces adultes sont atteints d’une forme de dermatite atopique qui pourrait être classée comme modérée ou grave, entraînant une diminution de la qualité de vie. Cette étude a été publiée le 30 octobre 2018 dans le journal scientifique Journal of Investigative Dermatology (DOI : https://doi.org/10.1016/j.jid.2018.08.028).
Lire notre dossier complet sur la dermatite atopique

– Tabagisme en Suisse : 27%
En octobre 2018, une nouvelle étude de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS) suisse a montré qu’en 2017 le nombre de fumeurs âgés de 15 ans ou plus était de 27%. Après avoir diminué entre 1997 et 2007, la part des fumeurs est restée stable, à 27% environ en 2017. En 2017, elle était la plus élevée (35%) chez les hommes de 15 à 44 ans. La quantité de tabac consommé a par contre fortement diminué en 2017 par rapport à 2007. La part des personnes qui fument au moins 20 cigarettes par jour s’est réduite de moitié entre 1992 et 2017 (de 41% à 21%).

28 octobre 2018
Sclérose en plaques 
Résumé Sclérose en plaquesUne étude clinique de phase 2 publiée le 30 août 2018 dans le journal de référence The New England Journal of Medicine (DOI : 10.1056/NEJMoa1803583) a montré que l’ibidulast, médicament disponible notamment au Japon contre l’AVC ou l’asthme, peut aider à réduire des dommages cérébraux chez 255 patients souffrant de la forme progressive de la sclérose en plaques. Les chercheurs ont conclu que l’ibidulast a été associé à une progression plus lente de l’atrophie cérébrale qu’un placebo, mais il a été associé à des taux plus élevés d’effets secondaires gastro-intestinaux, de maux de tête et de dépression. Actuellement les médecins manquent de médicaments pour la forme progressive de la maladie.
Lire notre dossier complet sur la sclérose en plaques

26 octobre 2018
Endométriose
endometriose newsUne étude menée sur 52 femmes par des chercheurs de l’Université de Yale (États-Unis) a montré qu’un traitement unique ne convenait pas à toutes les femmes qui ont eu recours à l’hormonothérapie. Cette méthode qui constitue le traitement standard de premier choix pour toutes les femmes atteintes d’endométriose est un traitement hormonal, spécifiquement à base de progestatif.
Les chercheurs ont trouvé qu’il existe une association significative entre le statut du récepteur de la progestérone (PR) et la réactivité à la thérapie à base de progestatif. Celles dont les lésions endométriotiques étaient PR-positives répondaient beaucoup mieux au traitement par progestatif, tandis que celles dont les lésions étaient PR-négatives ne bénéficiaient que d’un léger soulagement. L’efficacité de l’hormonothérapie dépend ainsi de la présence du récepteur de la progestérone (PR) dans les lésions endométriosiques d’une femme.
L’équipe de recherche a conclu que le fait de connaître le statut de PR d’une femme pourrait les aider à développer une approche “nouvelle, ciblée, fondée sur la précision” pour traiter et gérer l’endométriose individuellement. Cette étude a été publiée le 25 octobre 2018 dans the Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (DOI : 10.1210/jc.2018-01227/5139742).
Lire notre dossier complet sur l’endométriose

23 octobre 2018
sucre– Exercice physique et mortalité 
Une étude réalisée sur plus de 120’000 patients entre 1991 et 2014 a montré que ne pas faire d’exercice physique était plus mortel que de fumer. Les scientifiques ont découvert que ne pas faire d’exercice physique ou en faire très peu était aussi mauvais que d’autres facteurs de risques de mortalité comme l’hypertension, le diabète, les maladies cardiaques ou le fait de fumer. Dans certains cas, l’absence d’exercice semblait même être pire. Plus les participants faisaient du sport ou de l’exercice physique, et plus ils vivaient longtemps. L’Association Américaine du Coeur (American Heart Association) recommande au moins 150 minutes d’exercice modéré par semaine ou 75 minutes d’exercice vigoureux par semaine, ou une combinaison d’activité modérée et vigoureuse. Cette étude réalisée par la Cleveland Clinic a été publiée le 19 octobre 2018 dans le journal scientifique Journal of the American Medical Association Network Open (DOI : 10.1001/jamanetworkopen.2018.3605). Les auteurs de l’étude recommandent aux médecins et autres professionnels de la santé de prescrire la pratique d’exercice à leurs patients.

– Alcoolisme et médicament
En France, l’ANSM a accordé une autorisation de mise sur le marché pour une utilisation du baclofène dans l’alcoolo-dépendance. Comme le relève le communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l’agence a évalué la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) du baclofène dans le traitement de l’alcoolo-dépendance, déposée par le laboratoire Ethypharm. L’ANSM a décidé d’octroyer l’AMM à la spécialité BACLOCUR® (baclofène) 10 mg, 20 mg et 40 mg dans l’alcoolo-dépendance, en raison de l’intérêt pour la prise en charge des patients en échec thérapeutique et donc d’un bénéfice pour la santé publique, en prévoyant un suivi renforcé dès sa commercialisation.
Découvrez notre dossier complet sur l’alcoolisme

18 octobre 2018
Alzheimer
Au Royaume-Uni, 15,4% des décès en 2016 chez les femmes étaient provoqués par la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, selon un article du journal anglais Times publié en octobre 2018. Les démences étaient la première cause de décès chez la femme en 2016. Chez les hommes, les démences étaient responsables pour 8% des décès en 2016. On estime qu’environ 65% des personnes vivant avec une démence sont des femmes.
Découvrez notre dossier complet sur Alzheimer

12 octobre 2018
Cabine de bronzage et cancer
L’Anses demande la fermeture des cabines de bronzage en France. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) relève que 43% des cas de mélanome chez les moins de 30 ans pourraient être liés à l’utilisation de cabines de bronzage. L’Anses a recommandé au gouvernement français de fermer toutes les cabines de bronzage, comme l’a fait par exemple l’Australie en 2015. L’Anses aimerait aussi interdire la vente de ces appareils à bronzer aux particuliers. Selon l’OMS, environ 10% de la population d’Europe occidentale utilise ces appareils ou cabines de bronzage. L’Anses estime que le risque de cancer de la peau de ces appareils qui diffusent des rayons UV est prouvé scientifiquement. Le mélanome est un cancer de la peau plus rare que d’autres formes touchant la peau mais il a un mauvais pronostic vital. Le bronzage artificiel a aussi le désavantage d’augmenter le vieillissement de la peau, 4 fois plus rapidement qu’un bronzage naturel. De plus, le bronzage artificiel ne réduit pas le risque d’attraper un coup de soleil. Bref, les UV à fin esthétique ne présentent aucun bénéfice, comme le souligne Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques aux agents physiques de l’Anses.
Lire notre dossier complet sur le mélanome

7 octobre 2018
Vaccin HPV
Aux États-Unis, l’agence de régulation des médicaments – la FDA, a étendu le 5 octobre 2018 l’indication du vaccin contre les HPV ou virus du papillome humain, le Gardasil® (aux États-Unis appelé Gardasil 9, du nom des 9 souches différentes de HPV qu’on trouve dans ce vaccin). Ce vaccin qui prévient notamment le cancer du col de l’utérus était jusqu’à cette date indiqué chez des enfants, adolescents et personnes âgées jusqu’à l’âge de 26 ans. Cette extension de l’indication aux personnes plus âgées se base sur une étude réalisée sur des femmes âgées de 27 à 45 ans qui a montré qu’une version de ce vaccin était très efficace pour prévenir pour ce groupe d’âge des infections aux HPV, les verrues génitales et certaines formes pré-cancéreuses comme de la vulve, comme le relève un article du New York Times publié en octobre 2018. Aux États-Unis environ 14 millions d’hommes et femmes (5% de la population) sont infectés par le HPV chaque année, principalement par voie sexuelle, selon les CDC américains. Chaque année aux Etats-Unis environ 12’000 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus causé par certains virus du papillome humain (HPV) et environ 4’000 femmes en meurent.
Lire notre dossier complet sur le cancer du col de l’utérus

4 octobre 2018
Pré-diabète et diabète de type 2
Cinq sports « bons pour le dos »Les personnes atteintes de pré-diabète ou de diabète de type 2 nouvellement diagnostiquées qui avaient un anneau gastrique, un type de chirurgie bariatrique pour perdre du poids, présentaient une stabilisation du diabète semblable à celles qui prenaient de la metformine (un antidiabétique oral très utilisé) seule. De plus, les personnes ayant effectué une chirurgie bariatrique ont perdu plus de poids que celles ayant pris seulement de la metformine. Cette étude qui a pris en compte 88 participants a été publiée le 3 octobre 2018 dans le journal scientifique  Diabetes Care (DOI : 10.2337/dc18-1662).
Lire davantage sur le pré-diabète

3 octobre 2018
Prix Nobel de chimie à 3 chercheurs
Le froment rampant, contre les rhumatismes ?Cette année 2018, le prix Nobel de chimie, est revenu à 3 chercheurs. Pour moitié à l’Américaine Prof. Frances H. Arnold et pour l’autre moitié à l’Américain George P. Smith et au Britannique Sir Gregory P. Winter. Cette année, le prix Nobel de chimie a des applications pratiques en médecine. Les 3 scientifiques ont travaillé sur les théories de l’évolution. La Prof. Arnold travaille au California Institute of Technology aux Etats-Unis. Dans les années 1990 elle a notamment effectué des travaux sur l’évolution des enzymes. En s’inspirant de l’évolution, elle et son équipe ont réussi à modifier les propriétés de protéines comme les enzyme à des fins thérapeutiques ou industrielles. M. Smith de l’Université du Missouri aux Etats-Unis et Sir Winter de l’Université Cambridge au Royaume-Uni ont travaillé sur les bactériophages, des virus qui infectent les bactéries, pour développer de nouvelles protéines. Grâce à cette technique, il a été possible de produire des anticorps qui agissent comme des médicaments. De façon concrète, le médicament adalimumab a été développé grâce à cette méthode et approuvé par la FDA en 2002. Ce médicament est indiqué en particulier contre la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et des maladies inflammatoires intestinales. Peu de femmes ont gagné un prix Nobel de chimie depuis sa création en 1901, Mme Marie Curie qui l’a gagné en 1911 est probablement la plus célèbre lauréate.
Sources : The Wall Street Journal, ATS (agence de presse suisse)

1er octobre 2018
Prix Nobel de médecine à 2 chercheurs
Cette année 2018, le prix Nobel de médecine (ou physiologie) est revenu au chercheur américain James P. Allison actuellement au MD Anderson Cancer Center de l’Université du Texas, mais il a réalisé ses recherches à l’Université de Californie à Berkeley et au Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York, et au chercheur japonais de l’Université de Kyoto Prof. Tasuku Honjo. Ce duo de lauréats a travaillé de manière isolée sur l’immunothérapie, une méthode de traitement du cancer révolutionnaire qui utilise les défenses du propre corps pour lutter contre les tumeurs. Les cellules tumorales se développent en se faisant passer pour des cellules normales et ne sont en général pas identifiées par le système immunitaire comme les lymphocytes T. Avec l’immunothérapie et suite notamment aux travaux de recherches dans les années 1990 de ces deux scientifiques, il est possible d’activer son propre système immunitaire en stimulant les lymphocytes T pour éliminer les tumeurs. Le scientifique américain James Allison âgé actuellement de 70 ans a découvert un récepteur se trouvant sur les lymphocytes T appelé CTLA4 qui agit comme un frein lorsque des molécules de cellules cancéreuses sont libérées. En bloquant ce récepteur avec un anticorps, il est possible de guérir certaines tumeurs en activant les lymphocytes pour attaquer des cellules tumorales. Le chercheur japonais, âgé de 76 ans, a travaillé lui sur une protéine PD1 qui permet aussi d’agir sur les lymphocytes T en les rendant actives dans certaines situations. Dans certaines formes de mélanome, l’immunothérapie a un taux de rémission (guérison) de 60%. Pour l’Académie Suédoise qui a attribué ce prix le lundi 1er octobre 2018 et qui s’est exprimé à ce sujet sur Twitter, l’immunothérapie est un point de repère (landmark) important dans la lutte contre le cancer.
Trois médicaments ont été directement développés grâce à ces découvertes de ces deux lauréats : l’ipilimumabe (Yervoy) approuvé en 2011, le novolumabe (Opdivo) et le pembrolizumabe (Keytruda) en 2014.
Sources : The New York Times, The Wall Street Journal, Le Figaro, Veja
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SEPTEMBRE

28 septembre 2018
– Fièvre du Nil occidental (Grèce)
Cette année déjà 31 personnes sont mortes des conséquences du virus du Nil occidental en Grèce, selon un communiqué des autorités grecques de santé (Keelpno) datant du jeudi 27 septembre 2018 relevé par l’agence de presse suisse ATS. Au moins 240 autres personnes sont tombées malades cette année, la plupart dans la péninsule du Péloponnèse, dans les zones rurales de l’est d’Athènes et dans la ville portuaire de Thessalonique. Actuellement, 22 personnes sont encore traitées dans les hôpitaux, dont 12 dans les unités de soins intensifs.
Lire notre dossier complet sur la fièvre du Nil occidental

– Appendicite (antibiotiques pas toujours nécessaires) 
Une étude finlandaise a montré que 5 ans après avoir reçu un traitement à base d’antibiotiques, près des deux tiers des patients n’avaient pas eu d’autre crise et n’ont donc pas eu besoin de se faire enlever l’appendice. Pour les scientifiques, le suivi à long terme des patients souffrant d’appendicite aiguë non compliquée suggère qu’un traitement initial aux antibiotiques plutôt qu’une chirurgie pourrait être une alternative possible. Cette étude a été publiée le 25 septembre 2018 dans le journal scientifique de référence JAMA (10.1001/jama.2018.13201).
Lire davantage (sous Traitements)

27 septembre 2018
Grippe 
Vaccination : 10 idées fausses à corrigerEnviron 80’000 Américains sont morts de la grippe et ses complications comme la pneumonie l’hiver dernier (saison 2017/2018), selon des premières estimations du gouvernement américain de santé (CDC) repris par le média CBS. C’est le taux de décès le plus élevé depuis au moins 40 ans. Pendant la saison 2017/2018, 179 enfants sont morts de la grippe ou de ses complications. Par comparaison, la grippe espagnole de 1918 qui a perduré sur 2 saisons a tué plus de 500’000 Américains selon les historiens. Or, il y a 100 ans la population des Etats-Unis était bien inférieure à celle actuelle d’environ 330 millions de personnes.
Lire notre dossier complet sur la grippe

24 septembre 2018
Paralysie (paraplégique), patient qui remarche
Une stimulation électrique de la moelle épinière grâce à un stimulateur et par la suite de la physiothérapie ont aidé un patient, Jered Chinnock, paralysé au niveau des jambes depuis l’année 2013 à marcher avec de l’aide. Âgé maintenant de 29 ans, il a été blessé à la moelle épinière au niveau des vertèbres thoraciques au milieu du dos dans un accident de motoneige en 2013. On lui a diagnostiqué à l’époque une perte fonctionnelle complète sous la lésion de la moelle épinière, ce qui signifie qu’il ne pouvait plus bouger ou sentir quoi que ce soit sous le milieu de son torse (patient paraplégique). Il a effectué 113 visites de réadaptation à la Mayo Clinic pendant un an et a franchi des étapes importantes au cours de séances individuelles. Actuellement, pour des raisons de sécurité, M. Chinnock se déplace en marchant seulement à l’aide de l’équipe de chercheurs. Ces résultats très impressionnants, obtenus dans le cadre d’une collaboration entre deux institutions américaines la Mayo Clinic et UCLA, ont été publiés le 24 septembre 2018 dans le journal scientifique de référence Nature Medicine (DOI : 10.1038/s41591-018-0175-7).
Plus d’informations avec notamment une vidéo du patient (en anglais)

Varices
Plus une personne est grande et plus le risque de varice augmente, selon une étude menée par l’Université de Stanford publiée le 24 septembre 2018 dans le journal Circulation (DOI : 10.1161/CIRCULATIONAHA.118.035584). Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont regardé les gènes qui mènent à une grande taille. Ils ont constaté une forte corrélation entre ces gènes et les varices. Les gènes de plus de 400’000 personnes ont été pris en compte dans cette étude utilisant des méthodes d’apprentissage machine (machine learning). Cette étude a permis de confirmer une information déjà connue, les personnes souffrant de thrombose veineuse profonde ont un risque supérieur de souffrir de varices. L’âge, le fait d’être une femme, la grossesse et le surpoids étaient d’autres facteurs de risque connus confirmés par cette étude. Selon les scientifiques une grande taille semble vraiment être une cause des varices et pas seulement une simple corrélation.
Lire notre dossier complet sur les varices

23 septembre 2018
Tuberculose
En 2017, la tuberculose a tué dans le monde 1,6 millions de personnes dont 300’000 étaient porteuses du VIH (séropositives), selon des chiffres publiés par l’OMS à New York le 18 septembre 2018. Environ 10 millions de personnes ont contracté la maladie dans le monde en 2017. Même si le nombre de décès et d’infections a diminué en 2017 comparé à 2016 certains pays sont particulièrement touchés comme les Philippines, le Mozambique et l’Afrique du Sud avec des taux d’infections élevés. Les cas de résistance aux médicaments contre la tuberculose sont particulièrement problématiques dans 3 pays qui représentent plus de la moitié des cas de résistance : la Chine, l’Inde et la Russie. L’OMS aimerait mettre fin à la tuberculose d’ici l’année 2030 et appelle à une mobilisation internationale.
Lire notre dossier complet sur la tuberculose

21 septembre 2018
– Maladie de Lyme
Définition des tiquesUne étude de l’Institut Pasteur publiée le 31 juillet 2018 dans le journal scientifique Frontiers in Microbiology (DOI : 10.3389/fmicb.2018.01722) a montré dans une étude réalisée sur des souris que la transmission de la bactérie pouvait avoir lieu moins de 24 heures après la piqûre. En effet, contrairement aux souches américaines, toutes les espèces européennes de B. burgdorferique étudiées par les scientifiques de l’Institut Pasteur ont été détectées dans les glandes salivaires des tiques adultes avant le repas sanguin, suggérant la possibilité d’une transmission rapide des bactéries lors de la piqûre. En bon accord, l’infection se produit dans les premières 24 heures suivant la morsure de la tique adulte. De plus, l’analyse montre que les nymphes infectées par les espèces européennes de B. burgdorferi sont capables de transmettre ces pathogènes dans les 12 heures qui suivent l’attachement des tiques. Cette étude prouve que la transmission de B. burgdorferi peut survenir plus rapidement que ce qui est spécifié dans la littérature. Il est donc nécessaire d’enlever les tiques le plus tôt possible après la piqûre afin de prévenir l’infection.
Lire notre dossier complet sur la maladie de Lyme

Suicide au Brésil (statistiques)
Le nombre de suicides au Brésil était de 11’433 en 2016 ou 5,8 décès pour 100’000 habitants, selon les dernières statistiques du Ministère de la Santé brésilien publié le 20 septembre 2018. Il s’agit d’une augmentation de 2,2% par rapport à l’année 2015. Par comparaison, le nombre d’homicides en 2016 était d’environ 60’000 dans ce pays de 208 millions d’habitants. Comme dans la majorité des pays, plus d’hommes que de femmes se suicident, environ 4 fois plus au Brésil en 2016. Mais les femmes font plus de tentatives que les hommes. Le taux de suicide au Brésil reste encore à des niveaux inférieurs en comparaison avec les États-Unis ou certains pays d’Europe comme la France ou la Suisse. Le chômage pour les hommes et la violence contre les femmes sont d’importants facteurs de risque de suicide, selon un article de la Folha de S.Paulo qui abordait ce problème.

18 septembre 2018
Aspirine à faible dose (100 mg)
Si vous avez plus de 70 ans et que vous n’avez pas d’antécédents de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral (AVC), la prise d’aspirine à faible dose (100 mg) n’est pas utile pour une bonne santé, comme le résume la Mayo Clinic sur son site internet. Elle se base sur une étude publiée le 16 septembre 2018 dans le journal scientifique de référence New England Journal of Medicine (DOI : 10.1056/NEJMoa1800722). Cette grande étude a pris en compte  plus de 19’000 personnes âgées de plus de 65 ans résidant en Australie et aux États-Unis.  La conclusion de l’étude est que l’utilisation de l’aspirine chez les personnes âgées en bonne santé n’a pas prolongé la survie sans incapacité sur une période de 5 ans, mais a entraîné un taux plus élevé d’hémorragie majeure que le placebo. Cependant, comme le relève la Mayo Clinic qui n’a pas participé à cette étude, il existe des preuves qu’une faible dose quotidienne d’aspirine (ex. 100 mg) peut réduire le risque de récidive chez une personne qui a déjà eu un AVC ou une crise cardiaque. L’aspirine est aussi connue sous le nom de sa molécule, l’acide acétylsalicylique.

17 septembre 2018
Cancer du pancréas (nouveau test sanguin)
Cancer du pancréas définitionLe cancer du pancréas est l’un des cancers les plus mortels au monde avec un taux de survie à 5 ans aux Etats-Unis de seulement 9% pour l’année 2017.  Un nouveau test sanguin mis au point par des chercheurs de l’Université de Lund en Suède, l’hôpital Herlev, le Knight Cancer Center et Immunovia AB, permet de détecter le cancer du pancréas dès les premiers stades de la maladie selon une étude publiée le 14 août 2018 dans le Journal of Clinical Oncology (DOI : 10.1200/JCO.2017.77.6658). “Notre test peut détecter le cancer du pancréas avec une précision de 96% aux stades I et II, alors qu’il est encore possible d’envisager une intervention chirurgicale réussie. Il n’existe actuellement aucun remède et peu d’options de traitement pour le cancer du pancréas avancé, qui est le stade où le cancer du pancréas est habituellement diagnostiqué “, explique dans un communiqué publié en septembre 2018 le Prof. Carl Borrebaeck de l’Université Lund. Le test sanguin a été mis au point à l’aide d’une micropuce d’anticorps qui consiste en des centaines de fragments d’anticorps recombinants. Le communiqué ne précise pas si le test est déjà disponible ou non sur le marché.
Lire notre dossier complet sur le cancer du pancréas

– Syndrome prémenstruel
Une nouvelle étude de l’Université d’Oxford a montré que les femmes qui ont des infections sexuellement transmissibles non diagnostiquées comme la chlamydia pourraient être plus à risque d’éprouver des symptômes négatifs du syndrome prémenstruel. Cette étude a été publiée en juillet 2018 dans le journal scientifique Evolution Medicine & Public Health (DOI : 10.1093/emph/eoy018).
Lire notre dossier complet sur le syndrome prémenstruel

16 septembre 2018
Cancer
Manger beaucoup de tomates pour prévenir le cancer du seinCette année (2018) il y aura dans le monde au total environ 18 millions de nouveaux cas de cancer et 9,6 millions de morts, selon un communiqué publié le 12 septembre 2018 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC) rattaché à l’OMS.  Cela signifie qu’un peu plus de 1 pour mille de la population mondiale va mourir d’un cancer en 2018. Le cancer du poumon est le plus mortel. Un homme sur 5 et une femme sur 6 dans le monde développent un cancer au cours de leur vie, et un homme sur 8 et une femme sur 11 meurt de la maladie, toujours selon l’IARC. En 2012, ce même rapport mentionnait le chiffre de 8 millions de morts. Selon les experts, cette augmentation pourrait être attribuée en partie à la croissance et au vieillissement de la population, comme le relève un article du site CBSNews.
Notre dossier complet sur le cancer

14 septembre 2018
Régime anti-inflammatoire 
Une étude publiée en septembre 2018 a montré que suivre un régime à base d’aliments anti-inflammatoires à base notamment de fruits et légumes était associé à une diminution du risque de mort de toutes causes, y compris les maladies cardiovasculaires et le cancer. Dans cette étude menée auprès de 68’273 Suédois âgés de 45 à 83 ans qui ont été suivis pendant 16 ans, les participants qui ont suivi de près un régime anti-inflammatoire présentaient un risque de mortalité toutes causes confondues inférieur de 18%, un risque de mortalité cardiovasculaire inférieur de 20% et un risque de mortalité par cancer inférieur de 13%, comparativement à ceux qui ont suivi le régime à un degré moindre. Les fumeurs qui ont suivi le régime alimentaire en ont tiré des avantages encore plus grands par rapport aux fumeurs qui n’ont pas suivi le régime. Cette étude a été publiée le 12 septembre 2018 dans le journal scientifique Journal of Internal Medicine (DOI : 10.1111/joim.12823).
Lire davantage sur l’alimentation anti-inflammatoire

8 septembre 2018
Diclofénac et risque cardiaque
Une nouvelle grande étude danoise réalisée sur plus de 6 millions de personnes entre 1995 et 2016 a montré que le diclofénac doublait le risque de troubles cardiaques graves, notamment si le médicament était utilisé pendant au moins 30 jours. Cette étude a été publiée le 4 septembre 2018 dans le journal scientifique BMJ (DOI : 10.1136/bmj.k3426).
Lire davantage sur cette étude

7 septembre 2018
Virus du Nil occidental
21 personnes sont déjà mortes des suites du virus du Nil occidental en Grèce cette année (2018), selon un communiqué des autorités grecques datant du vendredi 7 septembre 2018 relevé par l’agence de presse suisse ATS. Au moins 180 autres personnes sont tombées malades, la plupart dans la péninsule du Péloponnèse, dans les zones rurales de l’est d’Athènes et à Thessalonique. Le virus du Nil occidental appartient à la famille des flaviviridae et au genre Flavivirus, comme les virus de la dengue ou de la fièvre jaune. Le virus est principalement transmis par les moustiques. La plupart des patients ne présentent aucun symptôme ou des symptômes inoffensifs tels que des maux de tête et des membres endoloris. En août 2018, dans un autre communiqué, les autorités de santé grecques conseillaient aux résidents d’utiliser des produits ou pommades contre les insectes. Les symptômes typiques de cette maladie virale sont des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés et de la fièvre. Environ un tiers des patients présentent une éruption cutanée sur la poitrine, le dos et les bras. La méningite est plus rare.
Informations provenant de notre site partenaire Pharmapro.ch (en allemand)

4 septembre 2018
– Lutte contre le tabagisme 
En Australie un paquet de cigarette coûte désormais presque 17 euros ou 19 francs suisses, c’est le pays du monde où le prix des cigarettes est le plus élevé selon une analyse du magazine anglais The Economist. Le 1er septembre 2018, une nouvelle augmentation de 12,5% a fait passer le prix du paquet de 20 cigarettes à 27 dollars australiens. D’autres augmentations de 12,5% sont prévues ces prochaines années. La politique australienne suit les recommandations de l’OMS estimant qu’un prix élevé des cigarettes, c’est-à-dire un impôt très significatif, est de loin la mesure la plus efficace en prévention pour limiter surtout le tabagisme chez les enfants et adolescents. L’impôt sur les produits du tabac a rapporté à l’état australien plus de 7 milliards d’euros par année ces dernières années. En 2020 le montant pourrait être de plus de 10 milliards d’euros.
Informations provenant de notre site partenaire Pharmapro.ch (en allemand) – avec agence de presse ATS
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Près d'un tiers des jeunes médecins souffrent de dépression– Urgences en Suisse
En 2016, 14% des Suisses se sont rendus aux urgences, selon des statistiques de l’Observatoire suisse de la santé (Obsan) publiées le 4 septembre 2018. Cela représente 1,7 millions de consultations au total pour toute l’année 2016. Rappelons que la Suisse a une population d’un peu plus de 8 millions d’habitants. Les différences entre cantons sont parfois très importantes, par exemple avec 53 consultations pour 1000 habitants à Appenzell Rhodes-Intérieures (AI) contre 297 au Tessin, région italophone de la Suisse, ou 282 sur Vaud et 222 à Genève. Les patients qui se sont rendus plus de quatre fois par an aux urgences ne représentaient que 2% de toutes les consultations mais 10% du total. En moyenne, une consultation aux urgences coûte 382 francs suisses. Les coûts des urgences représentent 0,8% de l’ensemble des coûts de la santé en Suisse.
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2 septembre 2018
HerpèsVIH/Sida
Le VIH reste encore à des niveaux inquiétants dans certaines régions ou communautés. Par exemple environ 10% de la population adulte totale d’Afrique du Sud est porteuse du VIH. Dans la plus grande ville du continent américain, Sao Paulo et ses plus de 12 millions d’habitants, une étude soutenue par le Ministère de la Santé brésilien a montré que 24,8% des homosexuels (hommes) étaient porteurs du VIH. La guerre globale contre le VIH est loin d’être terminée, malgré des traitements toujours plus efficaces permettant aux patients d’avoir une espérance de vie presque égale aux personnes non infectées.
Lire notre dossier complet sur le sida

AOÛT

30 août 2018
Insuffisance cardiaque 
Le cœur des femmes, plus fragile que celui des hommesUne nouvelle étude canadienne a montré que le taux de mortalité de l’insuffisance cardiaque était supérieur chez les femmes que chez les hommes. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont analysé les données de plus de 90’000 patients de l’Ontario (Canada) diagnostiqués d’insuffisance cardiaque. Ces patients ont été suivi sur une période de 5 ans (2009 à 2014). Un an après le premier diagnostic 16,8% (7156) des femmes sont mortes contre 14,9% des hommes (7138). Pendant toute la durée de l’étude, le taux d’hospitalisation des femmes a dépassé celui des hommes avec par exemple exemple 98 femmes pour 1000 femmes hospitalisées contre 91 hommes pour 1000 hommes en 2013. L’un des objectifs de ce genre d’étude est d’arriver à des traitements plus différenciés entre hommes et femmes. Cette étude a été publiée le 16 juillet 2018 dans le journal scientifique CMAJ (DOI : 10.1503/cmaj.180177).
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28 août 2018
Virus du Nil occidental
Onze personnes sont déjà mortes des suites du virus du Nil occidental en Grèce cette année (2018), selon un communiqué des autorités grecques datant du 23 août 2018 relevé par l’agence de presse suisse ATS. Au moins 96 autres personnes sont tombées malades, la plupart dans la péninsule du Péloponnèse et dans les zones rurales de l’est d’Athènes. Le virus du Nil occidental appartient à la famille des flaviviridae et au genre Flavivirus, comme les virus de la dengue ou de la fièvre jaune. La plupart des patients ne présentaient aucun symptôme ou des symptômes inoffensifs tels que des maux de tête et des membres endoloris. Il a été conseillé aux résidents d’utiliser des produits ou pommades contre les insectes. Les symptômes typiques de cette maladie virale sont des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés et de la fièvre. Environ un tiers des patients présentent une éruption cutanée sur la poitrine, le dos et les bras. La méningite est plus rare. La maladie est parfois mortelle.
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24 août 2018
Alcool et santé
hépatite alcoolique préventionMême une faible consommation d’alcool présente des risques pour la santé, selon une nouvelle étude publiée le 23 août 2018 dans le journal scientifique The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(18)31310-2) sur la consommation mondiale de boissons alcoolisées et le lien avec 23 maladies. Cette vaste étude a été réalisée par des chercheurs de l’Université de Washington à Seattle et a pris en compte 694 études sur la consommation d’alcool et 592 études sur les risques sanitaires liés à sa consommation. Les données couvrent la population âgée de 15 à 95 ans dans 195 pays.
Les scientifiques ont noté que dans le groupe des plus de 50 ans, le cancer a la plus forte proportion de causes de décès liées à l’alcool. Il existe des différences significatives entre les sexes : tous groupes d’âge confondus, 2,2 % des décès de femmes et 6,8 % des décès d’hommes peuvent être attribués à la consommation d’alcool. Cela représente 2,8 millions de décès par an dans le monde associés à la consommation d’alcool. Cette étude estime que les méfaits de l’alcool en provoquant notamment des cancers l’emportent largement sur les effets bénéfiques potentiels par exemple dans la prévention du diabète ou de l’Alzheimer.
Justement, une autre étude publiée en août 2018 dans la revue scientifique BMJ (DOI : 10.1136/bmj.k2927) s’était montrée plus favorable sur l’alcool en montrant qu’une consommation modérée (jusqu’à 14 doses par semaine, ex. 14 bières) était associée à une diminution du risque de démence de 47% chez des personnes âgées entre 35 et 55 ans par rapport aux personnes ne buvant pas d’alcool.
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21 août 2018
Maladie de Chagas
Embolie pulmonaire définitionSelon une étude publiée le 20 août 2018 dans le journal scientifique Circulation (DOI : 10.1161/CIR.0000000000000599), depuis les années 1980 la maladie de Chagas s’est propagée dans des régions où elle n’avait pas été traditionnellement observée, y compris aux États-Unis ainsi que dans d’autres pays comme l’Espagne, la France, la Suisse, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Australie ou le Japon. Cette maladie peut notamment provoquer de l’insuffisance cardiaque.
Lire notre dossier complet sur la maladie de Chagas

20 août 2018
Rougeole
prévention hépatite BLe nombre de cas de rougeole dans la région européenne a énormément augmenté cette année. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi 20 août 2018 à Copenhague que plus de 41’000 enfants et adultes ont été infectés par la rougeole au cours du premier semestre 2018 avec au moins 37 décès. L’Ukraine a été particulièrement touchée avec plus de la moitié des cas (23’000). Pour éviter les épidémies 95% de la population devrait être vaccinée, selon l’OMS. Bien que la couverture vaccinale par 2 doses de vaccin antirougeoleux soit passée de 88% en 2016 à 90% en 2017 chez les enfants éligibles de la région Europe de l’OMS, de grandes disparités persistent au niveau local : certaines communautés signalent une couverture de plus de 95%, et d’autres, de moins de 70%.
Lire notre dossier complet sur la rougeole

18 août 2018
– Vitamine D (efficacité)
Dans un article détaillé sur cette vitamine du New York Times (NYT) publié le 18 août 2018, le journal américain de référence explique que des études cliniques rigoureuses publiées ces dernières années n’ont pas réussi à prouver que la vitamine D pouvait réduire le risque de cancer, de maladies cardiovasculaires ou de chutes chez les personnes âgées. Aux Etats-Unis, en 2017 la somme du chiffre d’affaires des compléments alimentaires à base de vitamine D s’est élevée à 936 millions de dollars, soit 9 fois plus qu’une année de la décennie passée, selon le NYT.
Lire notre dossier complet sur la vitamine D (plus d’informations sur l’article du NYT en bas de l’article)

Alzheimer et alcool
Une consommation modérée d’alcool (jusqu’à 14 doses par semaine) est associée à une diminution du risque de démence de 47% chez des personnes âgées entre 35 et 55 ans par rapport aux personnes ne buvant pas d’alcool, selon une étude publiée le 1er août 2018 dans la revue scientifique BMJ (DOI : 10.1136/bmj.k2927). Pour arriver à ces conclusions les chercheurs ont observé les habitudes de plus de 9000 personnes. Une hypothèse sur l’effet positif de l’alcool pourrait être associée à une diminution de la formation de plaques bêta-amyloïde dans le cerveau. Une dose d’alcool correspond à 14 g d’alcool pur ou 355 ml de bière, 150 ml de vin ou 44 ml d’alcool fort. L’étude a montré que les personnes buvant plus de 14 doses d’alcool par semaine voyaient leur risque de démence augmenter, de 17% pour chaque 7 doses supplémentaire d’alcool. Les auteurs précisent toutefois que cette étude ne devrait pas encourager les personnes à boire plus d’alcool. L’alcool provoque directement chaque année plus de 3 millions de morts dans le monde, par des accidents de voiture ou des maladies comme le cancer ou la cirrhose.
Plus d’informations sur la prévention d’Alzheimer dans notre nouveau ebook qui va sortir le 21 septembre 2018, à l’occasion de la journée mondiale de la maladie. 
Lire notre dossier sur Alzheimer et l’alcoolisme

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16 août 2018
7 idées d'aliments pour un bon fonctionnement du cerveau et la prévention d’AlzheimerAlzheimer et benzodiazépines 
L’utilisation de benzodiazépines et de médicaments apparentés (médicaments Z comme le zolpidem) est associée à un risque légèrement accru de maladie d’Alzheimer, selon une étude de l’Université de Finlande orientale. Même si le risque accru de maladie d’Alzheimer était faible dans cette étude, le personnel soignant devrait être plus vigilant avant de prescrire des benzodiazépines chez des personnes souffrant de démence. Pour arriver à ces résultats, l’étude a été menée dans la cohorte finlandaise MEDALZ qui comprenait tous les membres de la communauté finlandaise ayant récemment reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer en entre 2005 et 2011 (70’719 personnes). Les résultats ont été publiés pour la première fois le 31 mai 2018 dans le journal scientifique Acta Psychiatrica Scandinavica (DOI : 10.1111/acps.12909). Une autre étude, également finlandaise, publiée en 2017 dans le journal scientifique International Journal of Geriatric Psychiatry (DOI : 10.1002/gps.4821) avait montré que les benzodiazépines étaient associés à une augmentation de 40% du risque de mortalité chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.
Notre dossier complet sur la maladie d’Alzheimer

13 août 2018
Sel et hypertension 
Les adultes noires de moins de 55 ans souffrent souvent d’hypertension artériellePendant des décennies, les scientifiques ont estimé qu’une consommation excessive de sel menait à de l’hypertension. Le problème est comment fixer cette limite supérieure de consommation maximale quotidienne de sel. Une nouvelle étude canadienne de la McMaster University vient remettre en cause la quantité de sel bonne pour le corps. Selon cette étude menée auprès de plus de 95’000 personnes, la grande majorité d’entre nous n’est pas affectée par une consommation de sel, si elle est inférieure à 5 g par jour. Le problème est que beaucoup d’experts ou sociétés savantes recommandent un niveau beaucoup plus bas, souvent moins de la moitié (2 gr pour l’OMS et même moins de 1,5 g pour l’American Heart Association aux Etats-Unis), pour réduire le risque d’hypertension artérielle, d’AVC et les problèmes de santé associés. Selon l’étude, plus de 95% des habitants des pays développés ou industrialisés se situent en dessous du niveau de 5 g par jour. Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques canadiens ont mesuré le sel dans un seul échantillon d’urine, ce qui a fait dire à certains scientifiques critiques qu’une seule mesure n’était pas suffisante, ainsi que le taux de mortalité et de maladies cardiovasculaires des participants. Cette étude a été publiée le 11 août 2018 dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(18)31376-X). Une autre étude publiée en 2018 (voir infographie ci-dessous et no DOI) était arrivée à une consommation recommandée par jour de sel de 6 g.

Infographie (remarque : cette infographie fait référence à une autre étude, voir le no DOI en bas de l’infographie)

11 août 2018
Aspirine (prévention crise cardiaque)
L’acide acétylsalicylique (AAS), principe actif de l’aspirine, à faible dose aide à prévenir les crises cardiaques (infarctus du myocarde). Cependant, une nouvelle analyse a montré que son effet protecteur est fortement dépendant du poids. Pour les personnes pesant plus de 70 kg, la prophylaxie habituelle de la crise cardiaque avec 100 mg d’AAS par jour pourrait être trop basse, selon une étude publiée le 12 juillet 2018 dans la revue scientifique de référence The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(18)31307-2). Selon des chercheurs de l’Université d’Oxford qui ont réalisé ce travail, l’aspirine à faible dose (75 à 100 mg) n’a été efficace pour prévenir les événements cardiovasculaires aigus que chez les personnes pesant moins de 70 kg et n’a eu aucun effet chez 80% des hommes et 50% des femmes pesant plus de 70 kg.

10 août 2018
Glaucome 
Glaucome résuméLe glaucome pourrait être une maladie auto-immune, selon une étude américaine réalisée par le célèbre MIT et le Massachusetts Eye and Ear et publiée en août 2018. En effet, dans une étude sur des souris, les chercheurs ont montré que les cellules T de l’organisme sont responsables de la dégénérescence progressive de la rétine observée dans le glaucome. De plus, ces cellules T semblent être préparées à attaquer les neurones rétiniens à la suite d’interactions antérieures avec des bactéries qui vivent normalement dans notre corps. La plupart des traitements actuels du glaucome se concentrent sur la réduction de la pression dans l’œil (aussi appelée pression intraoculaire). Cependant, chez de nombreux patients, la maladie s’aggrave même après le retour à la normale de la pression intraoculaire. C’est pourquoi de nouvelles pistes de traitement s’avèrent très importantes. Cette étude a été publiée le 10 août 2018 dans le journal scientifique Nature Communications (DOI : 10.1038/s41467-018-05681-9).
Lire notre dossier complet sur le glaucome

Nouvelle vidéo – Suivez-nous sur YouTube
Canicule
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9 août 2018
Autisme
Un mauvais fonctionnement de l’activité synaptique d’un type de neurones présents dans le système de la récompense semble être en cause lors de troubles autistiques (autisme), selon des scientifiques des Universités de Genève et de Bâle, dont les travaux ont été publiés dans la revue Nature Communications (DOI : 0.1038/s41467-018-05382-3). En établissant un lien entre une mutation génétique retrouvée chez des personnes souffrant de troubles autistiques, une perturbation des synapses et une altération des interactions sociales les scientifiques franchissent une étape supplémentaire dans la compréhension de ce trouble. Les neurones dopaminergiques, essentiels au bon fonctionnement du cerveau, seraient déficients chez les personnes atteintes de ces troubles autistiques, qui perdraient ainsi toute motivation à interagir avec les autres. 
Lire notre dossier complet sur l’autisme

7 août 2018
Canicule (résumé en infographie) 

6 août 2018
Grippe en Suisse
L’épidémie de grippe de la saison 2017/2018 a été particulièrement marquée en étant la plus intense depuis l’an 2000, selon l’OFSP qui a publié un rapport le 6 août 2018. Pendant toute la saison grippale, soit de la semaine 40/2017 jusqu’à la semaine 16/2018, environ 330’700 personnes ou 4% de la population suisse ont consulté un médecin de famille pour une grippe ou des symptômes qui y ressemblent. L’épidémie de grippe a duré 15 semaines, plus que la moyenne de 10,5 semaines observée ces 10 dernières saisons. L’épidémie de grippe de 2017/18 a également duré extrêmement longtemps dans la plupart des autres pays européens ainsi qu’en Amérique du Nord.
Lire notre dossier complet sur la grippe

1er août 2018
Goutte
Le risque de souffrir de crise de goutte pendant une hospitalisation augmente d’un facteur 10 et un long séjour à l’hôpital ont été associés à une augmentation des crises de goutte directement à l’hôpital, selon une étude américaine publiée dans le Journal of Rheumatology (DOI : 10.3899/jrheum.171320) le 1er juillet 2018. Au total, 429 personnes présentant une incidence de goutte ont été prises en compte dans cette étude, se basant sur une banque de données médicale (Rochester Epidemiology Project) dans le comté d’Olmsted, dans le Minnesota. Selon les auteurs de l’étude, l’hospitalisation est fortement associée aux crises de goutte chez les patients présentant une goutte préexistante. Les auteurs de l’étude notent toutefois que leur recherche peut avoir été limitée par la nature rétrospective de ce travail. En effet, l’incidence de la goutte n’a peut-être pas été prise en compte dans tous les cas parce que les crises hors de l’hôpital reposaient sur une autodéclaration du patient.
Lire notre dossier complet sur la goutte

JUILLET 

27 juillet 2018
Prévention d’Alzheimer – Etude importante pour la science
Les adultes noires de moins de 55 ans souffrent souvent d’hypertension artérielleAbaisser fortement la pression artérielle grâce à des médicaments permettrait de diminuer significativement le risque de démence comme Alzheimer, selon une étude présentée le 25 juillet 2018 à Chicago lors d’un congrès international sur Alzheimer. Une étude est considérée comme préliminaire lors d’une présentation à un congrès, la publication dans une revue scientifique de référence devrait avoir lieu d’ici fin 2018, selon CBSNews.
Dans cette étude, les personnes traitées avec des médicaments hypotenseurs avec un objectif de tension à 120 mmHg (en France on parle aussi de 12) au lieu de 140 mmHg (14) avaient 19% en moins de risque de souffrir de déficience cognitive légère. Dans cette étude avec des fonds du gouvernement fédéral américain et réalisée sous la direction du prestigieux hôpital Wake Forest Baptist Medical Center en Caroline du Nord plus de 9’000 personnes souffrant d’hypertension ont été suivi. La moitié des participants ont reçu 2 médicaments pour atteindre une tension de 140 (14) et l’autre moitié a reçu 3 médicaments pour arriver à une tension de 120 (12). Les participants avec une tension cible de 120 ont présenté aussi moins de signe de dégâts dans leur cerveau après un test d’imagerie médicale. On sait qu’une déficience cognitive légère (DCL) peut se transformer en démence comme Alzheimer des années plus tard. Ainsi, les scientifiques n’ont pas pu encore clairement prouver qu’abaisser la tension à 120 mmgHg mène directement à une diminution des cas démences comme Alzheimer. Les scientifiques estiment toutefois qu’une diminution de la DCL est comme le cholestérol dans la prévention d’une crise cardiaque. Autrement dit, tout indique que diminuer la DCL devrait permettre de prévenir les cas de démence.
James Hendrix de l’Alzheimer Association aux États-Unis résume bien cette étude : “On sait depuis longtemps que l’hypertension n’est pas bonne pour le cœur, on sait aussi maintenant qu’elle n’est pas bonne pour le cerveau.” M. Hendrix interrogé par CBS n’a pas participé à cette étude. Ce travail de recherche a aussi confirmé un résultat largement connu de la communauté médicale, abaisser la tension mène à une diminution des événements cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde.
Lire notre dossier complet sur Alzheimer

21 juillet 2018
“Fake news” dans le domaine scientifique
En avril 2018, des journalistes allemands de la Süddeutsche Zeitung et de la radio publique NDR ont réussi à publier une fausse étude dans le journal “prédateur” Journal of Integrative Oncology affirmant que le propolis était plus efficace contre le cancer que la chimiothérapie classique, comme le relève le journal Le Monde en juillet 2018. Les revues scientifiques appelées prédatrices ne demandent pas à des pairs de contrôler la qualité et la véracité de l’étude. Cette étude sur le cancer était totalement fausse, crée par les journalistes allemands afin de mettre en lumière ce problème. L’étude a réussi à être publiée dans le Journal of Integrative Oncology moins de 10 jours après l’envoi du document par les journalistes allemands qui s’étaient faits passer pour des scientifiques. La preuve que cette revue était plus intéressée par l’argent, il faut en effet en général payer plusieurs centaines de dollars pour être publié dans des revues “prédatrices”. Les journalistes allemands avaient notamment créé une fausse institution de recherche à l’origine de l’étude (Institute of Diet and Health). Dans le passé, d’autres journalistes avaient réussi à montrer que ces journaux prédateurs étaient parfois des faux (fake news). En 2018, on estime qu’il y avait plus de 10’000 revues scientifiques “prédatrices” dans le monde, soit plus ou moins autant que les revues scientifiques sérieuses comme Nature ou Science pour citer les 2 plus célèbres. Le nombre de revues “prédatrices” a beaucoup augmenté depuis les années 2000.
Mise à jour (2023)
Dans l’édition du magazine hebdomadaire anglais The Economist du 25 février 2023, le scientifique Ivan Oransky de Retraction Watch’s estimait que plus d’une étude médicale sur 50 présentait des résultats non fiables à cause de résultats fabriqués, de plagiat ou de sérieuses erreurs. Une raison importante pourquoi des scientifiques publient dans des revues parfois de façon frauduleuse ou avec des erreurs concerne l’obligation pour les chercheurs et scientifiques de publier régulièrement leur travail. L’aphorisme anglais publish or perish (publie ou meurs) résume bien cette problématique.
Davantage d’informations sur la rédaction de Creapharma.ch

20 juillet 2018
Cancer de la peau et hydrochlorothiazide
Retour sur une étude publiée l’année passée – Une étude réalisée sur 80’000 Danois publiée en 2017 a montré que la prise d’un hypotenseur fréquemment utilisé, l’hydrochlorothiazide, augmentait le risque de souffrir de carcinome cellulaire squameux (en anglais : squamous cell carcinoma) d’un facteur sept. L’utilisation, si possible, d’un autre médicament hypotenseur est conseillée. Cette étude a été publiée online le 3 décembre 2017 dans le journal scientifique JAAD (DOI : 10.1016/j.jaad.2017.11.042).
Lire notre dossier complet sur le cancer de la peau

19 juillet 2018
MST peu connue
Malbouffe cause de la goutte Royaume-UniAu Royaume-Uni, les médecins attirent l’attention du public sur une bactérie, Mycoplasma genitalium ou MG. Cette maladie sexuellement transmissible (MST) peu connue est difficile à soigner avec les antibiotiques actuels à cause d’une augmentation des cas de résistance notamment aux macrolides. C’est pourquoi l’Association Britannique de Santé Sexuelle et du VIH (British Association of Sexual Health and HIV) a émis de nouvelles directrices en juillet 2018 pour prendre en charge correctement cette maladie, comme le relève la BBC. Les scientifiques estiment qu’une à deux personnes sur 100 sont actuellement infectées par le MG au Royaume-Uni. Les symptômes ne sont pas toujours présents et peuvent ressembler à ceux de la gonorrhée avec une douleur à la miction. Chez la femme, la bactérie peut mener à une maladie inflammatoire pelvienne et dans certains cas mener à la stérilité. Un objectif de l’association britannique est de mieux diagnostiquer la bactérie dans la population grâce à un nouveau test disponible au Royaume-Uni. Ensuite, le médecin pourra soigner surtout les personnes à risque porteuses du MG. L’idée est d’éviter que la bactérie devienne résistante aux antibiotiques. L’utilisation du préservatif permet de prévenir la transmission.
Lire aussi notre dossier sur les MST

17 juillet 2018
Hypertension 
Selon une étude publiée le 11 juillet 2018 dans le Journal of The American Heart Association (DOI : 10.1161/JAHA.117.007988), les adultes noires de moins de 55 sont plus susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle que la population blanche. Dans le détail, 75% des hommes et des femmes noires de moins de 55 ans sont susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle contre 55% d’hommes blancs et 40% de femmes de race blanche ayant la même tranche d’âge. Pour inverser cette tendance, les chercheurs évoquent le rôle crucial des prestataires de soins de santé pour conseiller les jeunes, surtout les noirs, à adopter une alimentation saine, à pratiquer régulièrement de l’exercice physique et à ne pas prendre à la légère le contrôle du poids corporel.
Lire notre dossier sur l’hypertension

14 juillet 2018
10 aliments à faible indice glycémiqueAsthme
Une nouvelle étude française, sous la direction du Dr Roland Andrianasolo de l’Inserm, Inra et Paris 13, est venue renforcer les preuves qu’une alimentation saine limite les symptômes de l’asthme et agit également en prévention de nouvelles crises. Pour arriver à ces conclusions les chercheurs français ont analysé les données de plus de 34’000 adultes français qui avaient répondu à un questionnaire détaillé sur la respiration en 2017 (NutriNet-Santé). Parmi ces personnes interrogées, 28% de femmes et 25% d’hommes souffraient, selon les chercheurs, d’au moins un symptôme de l’asthme. Après des ajustements statistiques les chercheurs ont constaté que les hommes qui avaient une alimentation saine avaient 30% en moins de risque de souffrir de symptômes de l’asthme, chez les femmes ce chiffre était de 20%. Un autre résultat intéressant de cette étude est que pour les hommes qui mangeaient sainement le risque d’avoir des symptômes de l’asthme difficiles à contrôler étaient 60% plus bas que les autres hommes interrogés, chez les femmes ce chiffre était de 27%. Les fruits et légumes sont riches en nutriments aux propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires, ce qui semble expliquer l’action positive sur les symptômes de l’asthme. Selon les chercheurs d’autres études, notamment réalisées sur une longue période (ex. plusieurs années) sont toutefois nécessaires pour confirmer ces résultats. Cette étude française a été publiée online le 11 juillet 2018 dans le journal scientifique European Respiratory Journal (DOI : 10.1183/13993003.02572-2017).
Lire notre dossier complet sur l’asthme

11 juillet 2018
Effets de la chaleur (cerveau)
La chaleur fait réfléchir des jeunes en bonne santé plus lentement, selon une étude américaine. Pour arriver à cette conclusion, les médecins de l’école Harvard Chan à Boston ont comparé les performances cognitives de 44 élèves avant, pendant et après une vague de chaleur pendant douze jours. Pendant la vague de chaleur de cinq jours, qui a été suivie de cinq jours de températures estivales normales, le temps de réaction des élèves sans climatisation a augmenté de façon significative. Pour leurs réponses à un test de mots, ils avaient besoin de 13 % de plus de temps que leurs camarades de classe qui avaient eu des nuits plus fraîches. Les résultats de cette étude ont été publiés le 10 juillet 2018 dans la revue scientifique Plos Medicine (DOI : 10.1371/journal.pmed.1002605).

10 juillet 2018
Vitamines (compléments alimentaires) 
Vitamine DUne étude publiée le 10 juillet 2018 dans le journal scientifique Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes (DOI : 10.1161/CIRCOUTCOMES.117.004224) a montré que la prise de compléments alimentaires multivitaminés et de minéraux ne prévient pas les crises cardiaques (infarctus du myocarde), les accidents vasculaires cérébraux ou la mort d’origine cardiovasculaire. Les chercheurs de l’Université d’Alabama à Birmingham aux Etats-Unis ont effectué une méta-analyse se basant sur les résultats de 18 études individuelles publiées par le passé et totalisant plus de 2 millions de participants. Ils n’ont trouvé aucune association entre la prise de compléments alimentaires multivitaminés ou minéraux et un risque plus faible de décès par maladies cardiovasculaires.
Lire un article sur les vitamines et l’efficacité scientifique

– Vitamine D
Des chercheurs australiens ont constaté dans une nouvelle étude que la vitamine D est peu susceptible de protéger les personnes contre la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles cérébraux. Leur étude s’est basée sur un examen systématique de plus de 70 études précliniques et cliniques publiées par le passé. Des études antérieures avaient révélé que les patients atteints d’une maladie neurodégénérative avaient tendance à avoir des taux de vitamine D inférieurs à ceux des membres en bonne santé de la population. Mais pour les scientifiques de l’Université d’Adélaïde qui ont mené cette étude,  il n’y a pas de preuves convaincantes à l’appui que la vitamine D puisse agir comme agent protecteur du cerveau. Autrement dit, ce bas taux de vitamine D observée chez certains patients serait plus une conséquence que la cause de maladies neurodégénératives. Cette étude a été publiée le 10 juillet 2018 dans le journal scientifique Nutritional Neuroscience (DOI: 10.1080/1028415X.2018.1493807).
Lire davantage (interview)

– Tiques
En Suisse, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) fait état d’une augmentation significative des cas d’encéphalite à tiques. Selon son rapport, 150 personnes ont déjà été infectées par le dangereux virus de l’encéphalite depuis début 2018, cela représente 41 cas de plus que l’année précédente. Rien qu’en juin, 73 personnes sont tombées malades de la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE), comme le montrent les chiffres publiés par l’OFSP le lundi 10 juillet 2018.
Lire notre dossier sur les tiques

6 juillet 2018
Rougeole
Un bébé de 7 mois est mort des complications de la rougeole à Manaus (Brésil) le 5 juillet 2018, comme l’indique le journal Folha de S.Paulo. Il s’agit du premier décès depuis depuis 18 ans dans la ville de Manaus, au coeur de l’Amazonie. Le bébé décédé n’avait pas encore reçu le vaccin contre la rougeole (ROR), car au Brésil comme dans beaucoup de pays du monde la première dose est recommandée dès l’âge de 12 mois et la 2ème dose à l’âge de 15 mois. A Manaus, il y avait le 6 juillet 2018 un total de 270 cas confirmés de rougeole.
Lire le dossier complet sur la rougeole

2 juillet 2018
Café et longévité 
Boire davantage de café pourrait prévenir le diabète de type 2Une nouvelle étude portant sur près d’un demi-million d’adultes britanniques a montré que les buveurs de café présentaient un risque de décès légèrement plus faible sur 10 ans que ceux ne consommant pas cette boisson. Dans l’ensemble, les buveurs de café étaient environ 10 à 15% moins susceptibles de mourir que les abstinents pendant les 10 ans de suivi. Les différences en fonction de la quantité de café consommée et les variations génétiques étaient minimes. Cette étude fournit des preuves supplémentaires que la consommation de café peut faire partie d’un régime alimentaire sain et permet de rassurer les buveurs de café. Cette étude a été publiée le 2 juillet 2018 dans le journal scientifique JAMA Internal Medicine (DOI : 10.1001/jamainternmed.2018.2425).
En savoir plus sur le café

JUIIN

27 juin 2018
Cancer et personnels navigants (aviation) 
structure de la peauUne étude a montré qu’il y avait plus de cas de cancer chez les personnels navigants américains que parmi la population générale. En plus du cancer de la peau, les tumeurs du sein, de l’utérus, de l’intestin, de la glande thyroïde et du col de l’utérus sont plus fréquentes chez les pilotes et hôtesses de l’air. Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont comparé les données de plus de 5’300 agents de bord, principalement des femmes, sur leur vie professionnelle et leur état de santé avec les résultats de 5’000 participants à une étude nationale sur la santé menée par le CDC, l’autorité sanitaire américaine. Eileen McNeely et ses collègues de la Harvard School of Public Health ont découvert qu’un peu plus de 15 % des membres de l’équipage de conduite avaient reçu un diagnostic de cancer. Par rapport au groupe d’âge approprié de l’étude globale, les voyageurs fréquents ont montré un taux plus élevé de tumeurs du sein (3,4 % comparativement à 2,3 %), de l’utérus (0,15/0,13 %), du col de l’utérus (1,0/0,7 %), de l’intestin (0,47/0,27 %) et de la thyroïde (0,67/0,56 %). La différence était particulièrement claire dans le cas du cancer de la peau : plus de deux fois plus d’agents de bord (2,2 %) ont développé des mélanomes, et quatre fois plus (7,4 %) d’autres formes de cancer de la peau. Quant aux hommes qui volaient, ils n’ont été interrogés que sur le cancer de la peau. Ils comptaient aussi plus de cas de cancer que la population générale – mais, dans l’ensemble, ils sont tombés malades beaucoup moins souvent que leurs collègues femmes. Au cours de leur vie professionnelle au-dessus des nuages, les agents de bord et les pilotes sont exposés à divers risques de cancer – y compris le rayonnement cosmique et UV, des rythmes de sommeil irréguliers et peut-être aussi des substances chimiques dans la cabine. Cette étude a été publiée le 26 juin 2018 dans le journal scientifique Environmental Health (DOI : 10.1186/s12940-018-0396-8).
Lire le dossier sur le cancer de la peau

25 juin 2018 
tabagismePrévention du cancer (France)
Selon le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui dépend de l’OMS, sur les 346’000 cas de cancer diagnostiqués chez les adultes (30 ans et plus) en 2015 en France, 142’000 cas de cancer (41 %) auraient pu être évités si l’ensemble de la population n’avait pas été exposée aux facteurs de risque étudiés, ou si son exposition avait été limitée. Les quatre facteurs de risque les plus importants sont le tabac, responsable du plus grand nombre de cas (20 %, soit plus de 68’000 nouveaux cas imputables au tabagisme), l’alcool (8 %), une alimentation déséquilibrée (5,4 %), et le surpoids et l’obésité (5,4 %). Parmi les autres facteurs liés au mode de vie, 3 % du total (plus de 11’000 cas) sont attribuables aux UV, 0,9 % à une activité physique insuffisante, 0,7 % aux radiations ionisantes d’origine médicale (examens diagnostiques), 0,6 % aux hormones exogènes, et 0,5 % à une durée d’allaitement de moins de six mois. Santé publique France a également contribué à ce travail de recherche.
En savoir plus sur le cancer

24 juin 2018
Alcoolisme
saloon-texa-fotolia-com-june-2016Une étude publiée dans le journal Science (DOI : 10.1126/science.aao1157) en juin 2018 et réalisée sur des rats a montré une influence des gènes pour une prédisposition à l’alcoolisme. Les chercheurs ont mis au point une méthode par laquelle les rats apprenaient à obtenir une solution d’alcool en appuyant sur un levier. Afin de mieux saisir comment la dépendance incitait l’animal à choisir l’alcool plutôt que d’autres récompenses, les chercheurs ont offert aux rats une solution de rechange à l’alcool – de l’eau sucrée. Lorsque les animaux ont pu choisir entre l’alcool et l’eau sucrée, la majorité a cessé de faire un effort pour obtenir de l’alcool, et a choisi la solution sucrée à la place. Mais 15% des rats ont continué à choisir l’alcool, même lorsqu’ils pouvaient obtenir une autre récompense. Cette proportion est semblable au pourcentage d’humains ayant une dépendance à l’alcool.
Lire davantage dans notre dossier sur l’alcoolisme

22 juin 2018
7 idées d'aliments pour un bon fonctionnement du cerveau et la prévention d’AlzheimerAlzheimer (origine infectieuse)
Une nouvelle étude va dans le sens d’une origine ou en tout cas d’une influence infectieuse, virale en particulier, pour expliquer la maladie d’Alzheimer. En effet, une équipe de chercheurs renommés sous la direction du New York’s Mount Sinai Health System à New York ont découvert que plusieurs virus peuvent être impliqués dans le développement d’Alzheimer et en particulier deux types de virus de l’herpès (HHV6a et HHV7) très fréquents. Ces virus infectent la majorité des personnes pendant l’enfance. Cette étude a analysé des échantillons de presque 950 cerveaux de personnes qui sont mortes. Mais les auteurs de l’étude relèvent que les virus ne sont pas forcément la cause de l’Alzheimer mais plutôt les déclencheurs d’une réponse immunitaire pouvant mener à l’accumulation de plaques dans le cerveau qu’on retrouve dans le cerveau des malades. Autrement dit, les chercheurs ne savent pas encore si les virus sont la cause ou la conséquence de la maladie d’Alzheimer. Une conclusion intéressante à tirer de cette étude est que le cerveau n’est pas du tout un endroit stérile, vu qu’on y trouve des virus. Cette étude a été publiée le 21 juin 2018 dans le journal scientifique Neuron (DOI : 10.1016/j.neuron.2018.05.023).
Lire davantage sur la maladie d’Alzheimer

21 juin 2018
Jeûne intermittent
Selon une nouvelle étude publiée le 18 juin 2018 par les chercheurs de l’Université de l’Illinois à Chicago dans la revue Nutrition and Healthy Aging (DOI : 10.3233/NHA-170036), le jeûne intermittent 16:8 (16 heures, 8 heures) agit sur la perte de poids chez les personnes obèses. Il réduit de 350 les calories consommées et permet de perdre environ 3 % du poids corporel tout en abaissant la tension artérielle systolique.
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19 juin 2018
OMS (trouble du jeu vidéo)
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le 18 juin 2018 sa nouvelle Classification internationale des maladies (CIM-11). Comme le relève l’OMS, la CIM sert de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires, partout dans le monde, et contient environ 55’000 codes uniques pour les traumatismes, les maladies et les causes de décès. La CIM-11, qui a demandé plus de 10 ans de travail, comporte des améliorations significatives par rapport aux versions antérieures. La CIM-11 entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Une nouveauté de cette 11ème édition est que le trouble du jeu vidéo a été ajouté à la section sur les troubles de l’addiction.
Lire davantage (sur le site de l’OMS, lien valable le 19 juin 2018)

15 juin 2018
Dépression et médicaments
Selon une étude publiée le 12 juin 2018 dans le Journal of the American Medical Association (DOI : 10.1001/jama.2018.6741) et menée par les chercheurs de l’Université de l’Illinois à Chicago, plus de 200 médicaments d’ordonnance couramment utilisés ont comme effets secondaires potentiels la dépression ou le suicide. Les résultats montrent que l’utilisation concomitante de plusieurs de ces médicaments, appelée polypharmacie (polymédication), est associée à une plus grande probabilité de dépression.
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14 juin 2018
Troubles érectiles et risque cardiaque
Une étude réalisée par l’université Johns Hopkins à Baltimore (Etats-Unis) a montré que les hommes souffrant de troubles érectiles, sans cause émotionnelle mais d’origine vasculaire, avaient 2 fois plus de risque de souffrir de maladies cardio-vasculaires comme un infarctus du myocarde, une mort cardiaque subite ou un AVC que les hommes sans dysfonction érectile. Dans cette étude, les chercheurs ont suivi pendant 4 ans la santé cardiaque d’environ 1’900 hommes âgés de 60 à 78 ans avec et sans dysfonction érectile d’origine vasculaire. Une conclusion possible liée à cette étude pourrait être que la dysfonction érectile puisse être comme un signe clinique de troubles cardio-vasculaires. Cela signifie que les hommes qui souffrent de troubles érectiles devraient se rendre régulièrement chez un médecin, notamment un cardiologue, afin notamment d’agir en prévention. Cette étude a été publiée le 11 juin 2018 dans le journal scientifique Circulation (DOI : 10.1161/CIRCULATIONAHA.118.033990).
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12 juin 2018
7 idées d'aliments pour un bon fonctionnement du cerveau et la prévention d’AlzheimerAlzheimer
Deux laboratoires pharmaceutiques, AstraZeneca et Eli Lily, ont communiqué le 12 juin 2018 qu’ils allaient mettre fin à leurs recherches sur un médicament en phase avancée de développement contre la maladie d’Alzheimer, selon le Wall Street Journal. Ce médicament, le lanabecestat (nom de la molécule), ne s’est pas montré assez efficace contre Alzheimer, selon des experts indépendants qui se sont notamment basés sur deux études cliniques. Le lanabecestat, un inhibiteur BACE, agit sur la formation des plaques amyloïdes. Les scientifiques ont constaté depuis de nombreuses années que ces plaques s’accumulent dans le cerveau des personnes souffrant d’Alzheimer. Mais il est possible que ces plaques soient davantage le symptôme que la cause de l’Alzheimer, ce qui expliquerait pourquoi la majorité des médicaments développés pour agir sur ces plaques amyloïdes sont très peu efficaces. Ces dernières années d’autres grands laboratoires mondiaux ont mis fin ou arrêter certaines recherches contre Alzheimer.
Lire notre dossier complet sur l’Alzheimer

8 juin 2018
Allergie alimentaire et autisme
Une étude de l’Université de l’Iowa aux Etats-Unis a découvert que les enfants souffrant de trouble du spectre autistique (TSA) sont deux fois plus susceptibles de souffrir d’une allergie alimentaire que les enfants non atteints de TSA. Cette étude s’ajoute à un nombre croissant de recherches qui suggèrent que le dysfonctionnement immunologique est un facteur de risque possible pour le développement des TSA. Les scientifiques ne savent pas encore ce qui vient en premier, l’allergie alimentaire ou les TSA. Dans le détail, l’étude a révélé que 11,25 % des enfants ayant reçu un diagnostic de TSA ont une allergie alimentaire, ce qui est beaucoup plus élevé que les 4,25 % d’enfants qui n’ont pas reçu de diagnostic de TSA et qui souffrent d’une allergie alimentaire. Cette étude a été publiée le 8 juin 2018 dans le journal scientifique JAMA Network Open (10.1001/jamanetworkopen.2018.0279).
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5 juin 2018
Résumé sur la maladie d'AlzheimerAlzheimer
En France, dès le mois d’août (2018) les médicaments contre la maladie d’Alzheimer ne seront plus remboursés. Les risques de ces médicaments sont estimés comme étant plus importants que les bénéfices. Avec cette mesure, le gouvernement français fait suite à une évaluation de la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2016, qui a déclaré que l’effet des médicaments ne justifiait pas le remboursement des coûts. Selon les estimations officielles, entre 850 000 et 1,2 million de personnes en France souffrent de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences.
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MAI

30 mai 2018
Cancer de la peau & Intelligence artificielle
Des techniques d’intelligence artificielle (IA ou en anglais AI), appelé aussi parfois machine learning (en français apprentissage machine), ont permis de mieux diagnostiquer le cancer de la peau que des dermatologues. La plupart des médecins ont été surpassés par le réseau de neurones artificiels (RNA ou en anglais CNN), la méthode d’IA choisie dans cette étude. En effet, une équipe de chercheurs provenant d’Allemagne, de France et des Etats-Unis a utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour distinguer les mélanomes dangereux des taches de naissance bénignes à l’aide de plus de 100’000 images. Le programme d’IA a été testé en comparaison avec 58 dermatologues de 17 pays. En moyenne, les médecins ont détecté 86,6% des cas de cancer de la peau et le système d’intelligence artificielle a détecté 95% des cas. Le principal auteur de l’étude était Holger Hänssle de l’Université d’Heidelberg en Allemagne. Cette étude a été publiée le 29 mai 2018 dans le journal scientifique Annals of Oncology (DOI : 10.1093/annonc/mdy193).
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28 mai 2018
Sommeil – possibilité de compenser le manque le week-end
Diabète de type 2 et mélatonine : le rapprochement se préciseLe manque de sommeil n’est pas bon pour la santé à long terme. Cependant, ceux qui dorment trop peu les jours de semaine peuvent compenser le déficit pendant le week-end – sans que leur santé en souffre, selon une étude suédoise. Les scientifiques ont montré que si le manque de sommeil pendant la semaine de travail était compensé pendant les jours de repos, le manque de sommeil n’était pas associé à un risque accru de décès à long terme. Les scientifiques de l’Institut Karolinska à Stockholm ont évalué les habitudes de sommeil et de vie de près de 44’000 personnes en Suède sur une période de 13 ans avec un suivi des participants décédés. Comme valeur de référence pour la durée optimale du sommeil, les chercheurs ont pris sept heures. Les personnes de moins de 65 ans, qui dormaient cinq heures ou moins chaque nuit, présentaient un risque accru de décès pendant la période d’étude par rapport aux personnes ayant cette durée de sommeil. Cependant, ce n’était pas le cas lorsque les personnes qui manquaient de sommeil dormaient tard le week-end. Les chercheurs en déduisent qu’un déficit de sommeil peut être compensé sans inconvénients majeurs pour la santé pendant le week-end. Les chercheurs ont également constaté une augmentation du taux de mortalité chez les personnes de moins de 65 ans qui dormaient plus de neuf heures par jour. Chez les personnes âgées, les scientifiques ont constaté peu de changement dans le risque de mortalité, peu importe combien de temps ils ont dormi les jours de semaine et les fins de semaine. Cette étude a été publiée le 22 mai 2018 dans le journal scientifique Journal of Sleep Research (DOI : 10.1111/jsr.12712).

18 mai 2018
Migraine – Nouveau médicament
10 bons conseils pour prévenir la migraineLa FDA, l’agence de contrôle des médicaments américaine, a approuvé le 17 mai 2018 un nouveau médicament appartenant à une nouvelle classe de médicaments contre les migraines douloureuses et notamment réfractaires aux traitements actuels. Ce médicament, erenumab (Aimovig™), développé par les laboratoires pharmaceutiques Amgen et Novartis respectivement américain et suisse devrait être commercialisé à un prix d’environ USD 6’900 par année, selon le site Webmd.com. L’Aimovig™, un anticorps monoclonal, est administré sous forme injectable une fois par mois. L’Aimovig™ est le premier et le seul traitement au 17 mai 2018 approuvé par la FDA pour bloquer le récepteur peptidique lié au gène de la calcitonine (en anglais CGRP-R). Le peptide lié au gène de la calcitonine (en anglais CGRP) est une molécule produite dans les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière qui joue un rôle clé chez les personnes souffrant de migraine. Au fil des années de recherche, les scientifiques ont découvert que le CGRP aide à transmettre les signaux de douleur dans le cerveau et que les personnes souffrant de migraine ont souvent une quantité élevée de CGRP. Au niveau cellulaire ou physiologique, l’erenumab (Aimovig™) bloque le récepteur du CGRP, appelé CGRP-R, ce qui diminue l’effet néfaste du CGRP dans la cellule.
Selon un communiqué de presse [lien valable au 18 mai 2018] de Novartis paru en anglais en mai 2018, il a été démontré de façon constante qu’Aimovig™ réduit le nombre de jours de migraine mensuels, y compris dans les populations plus difficiles à traiter, de nombreux patients obtenant une réduction d’au moins 50 %. La commercialisation de ce médicament est prévue aux Etats-Unis dès la semaine du 21 mai 2018, nous n’avons pas d’informations sur sa commercialisation dans d’autres pays et régions comme l’Europe. Un éditorial du journal scientifique JAMA estime que ce nouveau médicament est un progrès mais pas une panacée. Au 18 mai 2018, 3 autres laboratoires pharmaceutiques (Lilly, Teva et Alder) attendent la mise sur le marché américain de 3 médicaments de la même famille que l’Aimovig™ pour lutter contre la migraine.
Lire notre dossier complet sur la migraine

15 mai 2018
Cystite
Une étude suisse a montré que la nitrofurantoïne était passablement plus efficace contre la cystite que la fosfomycine. 513 femmes âgées de 18 à 101 ans vivant en Suisse, Israël ou Pologne ont été soumises par tirage au sort soit au traitement par fosfomycine, soit au traitement par nitrofurantoïne. Les scientifiques ont constaté que 70% des participantes ont répondu positivement à la prise de nitrofurantoïne et 74% des bactéries avaient définitivement disparu, contre un taux de réussite de seulement 58% pour 63% de bactéries éradiquées chez les femmes traitées par fosfomycine. Cette étude a été publiée online le 1er mai 2018 dans le journal scientifique JAMA (10.1001/jama.2018.3627).
Lire davantage (sous Traitements)

12 mai 2018
Alendronate (médicament contre l’ostéoporose) 
ostéoporose et sodaL’alendronate, un médicament utilisé contre l’ostéoporose, a été associé à une réduction du risque de décès cardiovasculaire, de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC) dans une étude sur des patients souffrant de fractures de la hanche. L’association a été observée jusqu’à 10 ans après la fracture.  Dans cette étude, les patients ayant récemment reçu un diagnostic de fracture de la hanche de 2005 à 2013 ont été suivis jusqu’à fin 2016. Parmi 34’991 patients, 4’602 (13 %) ont reçu un traitement contre l’ostéoporose au cours du suivi. L’alendronate a été associé à une réduction de 67% et de 45% des risques, respectivement, de décès cardiovasculaire et de crise cardiaque (infarctus du myocarde) à un an. La prise de ce médicament était associée à une réduction de 18 % du risque d’AVC dans les cinq ans et à une réduction de 17 % du risque d’AVC dans les dix ans. Les effets protecteurs n’étaient pas évidents pour les autres classes de traitement de l’ostéoporose. Cette étude a été publiée online le 9 mai 2018 dans le journal scientifique Journal of Bone and Mineral Research (DOI : 10.1002/jbmr.3448).
Lire notre dossier complet sur l’ostéoporose

10 mai 2018
Migraine
Une étude finlandaise parue le 3 mai 2018 dans le journal scientifique Neuron (DOI : 10.1016/j.neuron.2018.04.014), qui a pris en compte plus de 1’500 familles et 8’300 personnes souffrant de migraine, a confirmé l’influence des gènes dans l’apparition de la migraine. En comparant cette cohorte de familles avec une autre cohorte générale de 15’000 participants (appelée FINRISK), dont 1100 personnes souffraient de migraine, les chercheurs ont observé un score global de risque génétique accru dans les cas de migraine familiale par rapport aux cas de migraine de la population générale. Lire davantage (sous Causes)

9 mai 2018
Ebola
En République démocratique du Congo, 17 personnes sont mortes dans une nouvelle épidémie d’Ebola. Le ministère de la Santé de ce pays d’Afrique centrale a mis en garde mardi 8 mai 2018 contre une “urgence de santé publique aux conséquences internationales”.  La maladie a été enregistrée dans la province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays, selon le ministère. Il s’est référé à un rapport des cas jusqu’au 3 mai 2018. Jusqu’à cette date, il y a eu 21 cas de fièvre hémorragique et 17 décès. Il s’agit du neuvième foyer connu d’Ebola dans le pays depuis 1976. Le virus a été découvert justement en 1976 par le docteur belge Peter Piot suite à une épidémie du virus en République démocratique du Congo et au Soudan. Le terme Ebola provient du nom d’une rivière de la République dém. du Congo (à l’époque Zaïre). Fin 2013, une épidémie dévastatrice d’Ebola a éclaté en Afrique de l’Ouest. En Guinée, au Sierra Leone et au Libéria quelque 11’300 personnes sont mortes du virus. Le taux de mortalité d’Ebola varie de 30 à 90%, cela dépend de différents paramètres comme de la région touchée ou des moyens médicaux à disposition. L’apparition de la maladie s’accompagne de fièvre, de maux de tête, de douleurs articulaires et musculaires, de faiblesse générale, de diarrhée, de vomissements, de douleurs abdominales, de perte d’appétit et, dans certains cas, de saignements (hémorragie).
Dossier complet sur Ebola

7 mai 2018
Diabète gestationnelleDiabète gestationnel
La prise de médicaments antipsychotiques (indiqués notamment contre la schizophrénie) peut entraîner un risque accru de diabète gestationnel, selon une étude réalisée notamment par le Brigham and Women’s Hospital et l’Université d’Harvard aux Etats-Unis. La poursuite de la prise d’olanzapine et de quétiapine, deux antipsychotiques atypiques, a montré un risque accru de diabète gestationnel par rapport aux femmes qui ont arrêté ces médicaments. Cette étude a été publiée le 7 mai 2018 dans le journal scientifique American Journal of Psychiatry (10.1176/appi.ajp.2018.17040393).
Lire davantage (sous Causes)

4 mai 2018
Infections nosocomiales 
Environ 6% des patients souffrent d’une infection lors d’un séjour à l’hôpital en Suisse. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) aimerait diminuer ce nombre d’infections nosocomiales, grâce à un plan stratégique appelé Noso. Les cathéters vésicaux devront notamment être retirés le plus rapidement possible. Les infections les plus fréquentes en milieu hospitalier sont les infections des plaies après une intervention chirurgicale, suivies d’infections respiratoires, urinaires et sanguines.

3 mai 2018
– Maté
Boire du thé de maté (Ilex paraguariensis) peut stimuler la combustion des graisses et ainsi aider à perdre du poids. Une équipe de recherche de l’Université de Fribourg en Suisse a découvert que le thé froid est probablement plus efficace pour la perte de poids que le thé chaud. Il a été constaté que la consommation d’énergie du thé froid a augmenté deux fois plus (+8,3 %) que celle du thé chaud (+3,7 %). Le thé froid a également favorisé l’oxydation des graisses et réduit la charge métabolique sur le cœur. Cette étude a été publiée le 6 avril 2018 dans le journal scientifique Frontiers in Physiology (DOI : 10.3389/fphys.2018.00315).
Lire davantage (sous Remarques en bas de la page)

Maté - Ilex paraguariensis

AVC et sauna
Une étude conjointe réalisée notamment de l’Université de médecine d’Innsbruck et de l’Université de Finlande orientale a montré que prendre des saunas plusieurs fois par semaine permettait de réduire le risque d’accident vasculaire cérébral jusqu’à 61%. Dans le détail, les scientifiques ont découvert qu’une visite au sauna deux à trois fois par semaine réduit le risque d’AVC de 14% par rapport à un bain de sauna hebdomadaire. Les personnes qui prennent un sauna quatre à sept fois par semaine présentent un risque d’AVC 61 % moins élevé, également par rapport à un bain de sauna hebdomadaire. Les résultats s’appliquent autant aux femmes qu’aux hommes. Dans cette étude dite prospective, 1600 hommes et femmes âgés entre 53 et 74 ans et qui se rendent régulièrement au sauna ont été pris en compte. Cette étude a été publiée le 2 mai 2018 dans le journal scientifique Neurology (DOI : 10.1212/WNL.0000000000005606).

AVRIL

27 avril 2018
Vitamine B6 - PyridoxineVitamine B6 et rêves 
Une étude australienne a montré que consommer de la vitamine B6 (pyridoxine) permettait de mieux se souvenir de ses rêves. Plus de 100 participants provenant de toute l’Australie ont pris des compléments alimentaires de vitamine B6 à forte dose, soit 240 mg, avant d’aller au lit pendant cinq jours consécutifs. Les résultats ont montré que la prise de vitamine B6 avait permis d’améliorer la capacité des participants à se souvenir de leurs rêves par rapport à un placebo. Avant de prendre ces compléments alimentaires, beaucoup de participants se souvenaient rarement de leurs rêves, mais ils ont signalé des améliorations à la fin de l’étude. Pouvoir se rappeler de ses rêves semble être un moyen efficace pour surmonter des cauchemars et traiter des phobies. Cette étude réalisée par l’Université d’Adélaïde (University of Adelaide) a été publiée online le 17 avril 2018 dans le journal scientifiques Perceptual and Motor Skills (DOI : 10.1177/0031512518770326).
Lire davantage sur la vitamine B6

26 avril 2018
Première greffe du pénis et scrotum
Les 15 médicaments les plus innovants de ces 25 dernières annéesUn jeune militaire américain a reçu la première greffe totale de pénis et de scrotum ainsi que d’une portion de l’abdomen. L’opération qui a duré 14 heures a été réalisée le 26 mars 2018 au Johns Hopkins Hospital à Baltimore (Maryland), comme le relève un article du New York Times publié online le 23 avril 2018.  Ce militaire avait été atteint par une bombe dans une zone de combat. En plus de la région génitale détruite il avait aussi perdu ses 2 jambes (au-dessus du genou). La transplantation provenait d’un donneur mort. Dans une interview au New York Times, ce militaire qui préfère rester anonyme a expliqué 4 semaines après l’opération : “Il était difficile de me voir comme un homme pendant beaucoup de temps. Je me sens complet de nouveau.” Il a aussi affirmé qu’à un moment donné il a pensé au suicide, puis il a estimé que cela ne voulait pas la peine de se tuer pour un pénis comme il a expliqué au journal new-yorkais. Pour des raisons éthiques, les testicules n’ont pas été transplantées, car si ce militaire venait à avoir un enfant, ce dernier aurait les gènes du donneur. Dans l’explosion il a perdu ses testicules. Le New York Times précise que dans le passé 2 autres hommes avaient déjà effectué une transplantation de pénis, mais pas du scrotum. Grâce à cette opération il devrait pouvoir à nouveau uriner debout et avoir des relations sexuelles. Ce militaire aimerait désormais étudier la médecine et peut-être un jour rencontrer quelqu’un.

18 avril 2018 
Statines
Une étude publiée en avril 2018 dans le JAMA (DOI : 10.1001/jama.2018.2525) a montré  que les personnes avec un taux élevé de LDL (>100 mg/dl) pouvaient profiter de façon significative de la prise de statines pour lutter contre les accidents cardiovasculaires, davantage que ceux avec un taux de LDL inférieur à 100 mg/dl. Ce travail de recherche a porté sur l’analyse de plusieurs études publiées dans le passé (méta-analyse) incluant plus de 270’000 patients. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que la vie de 4,3 personnes supplémentaires sur 1000 ont été sauvées chaque année lorsqu’elles ont été traitées par un traitement visant à abaisser le taux de cholestérol LDL comme des statines.
Plus d’informations sur cette étude (sous Indications)

17 avril 2018
Maladie coeliaque
Une étude publiée le 26 février 2018 dans le journal scientifique American Journal of Clinical Nutrition (DOI : 10.1093/ajcn/nqx049) portant sur 246 patients souffrant de la maladie coeliaque a montré que même chez ceux suivant un régime sans gluten (lire aussi sous Traitements) il était impossible de consommer 0 mg gluten. En effet, les scientifiques ont découvert en analysant les urines et selles des participants qu’ils ingéraient en moyenne entre 200 et 250 mg de gluten par jour, sans le savoir. Une contamination croisée est probablement à l’origine de ce problème.
Lire davantage sur cette étude et la maladie coeliaque (sous Définition)

13 avril 2018
Yeux secs et oméga 3
Glaucome résuméLes oméga 3 provenant de compléments alimentaires d’huile de poisson ne valent pas mieux qu’un placebo contre la sécheresse oculaire (yeux secs). Au total, 535 participants avec au moins six mois d’antécédents de sécheresse oculaire modérée à sévère ont participé à cette étude. Parmi les participants atteints de sécheresse oculaire, ceux qui ont été assignés au hasard pour recevoir des compléments alimentaires contenant 3000 mg d’acides gras n-3 pendant 12 mois n’ont pas eu des résultats significativement meilleurs que ceux qui ont été assignés à recevoir un placebo. Cette étude a été publiée le 13 avril 2018 dans le journal scientifique New England Journal of Medicine (DOI : 10.1056/NEJMoa1709691).
Lire notre dossier complet sur les yeux secs

12 avril 2018
Fièvre jaune
Nouveau vaccin contre la dengue autorisé dans 3 paysL’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit de vacciner presque 1 milliard de personnes contre la fièvre jaune en Afrique d’ici 2026. L’objectif est qu’il n’y ait plus d’épidémie sur le continent africain de cette maladie virale véhiculée par un moustique (photo). Presque la moitié des personnes vaccinées par l’OMS et ses partenaires seront des enfants de moins de 15 ans. En Angola et au Congo,  une épidémie de fièvre jaune en 2016 avait mené à la mort d’environ 400 personnes. Selon l’OMS, en 2013 la fièvre jaune aurait mené à environ 60’000 morts en Afrique. Mais il n’y a pas que le continent africain qui est touché par la fièvre jaune, le Brésil par exemple faisait face début 2018 à sa pire épidémie depuis des décennies avec plus de 1000 cas enregistrés dans le plus grand pays d’Amérique latine, comme le relève l’agence de presse suisse ATS.
Lire notre dossier complet sur la fièvre jaune

– Hépatite E
Chez des personnes avec un système immunitaire fragile, l’hépatite E peut parfois s’avérer mortelle comme l’a montré une étude présentée lors d’un congrès sur le foie qui s’est tenu à Paris en avril 2018 (The International Liver Congress). Cette étude a aussi montré que dans certains cas plus rares, l’hépatite E peut être mortelle chez des personnes qui ne sont pas immunodéprimées.
Lire notre dossier complet sur l’hépatite E

11 avril 2018
Goutte
Une revue d’études comprenant 6 études et 817 patients est arrivée à la conclusion que parmi les patients souffrant de goutte, il n’y avait pas de différence significative entre la prise de corticostéroïdes et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme par exemple l’ibuprofène pour les douleurs à court, moyen ou long terme, la durée pour bloquer la douleur ou encore le besoin de prendre d’autres analgésiques. Bien qu’il n’y ait pas eu de différence entre les corticostéroïdes et les AINS pour ce qui est du résultat primaire en matière d’innocuité, défini comme le taux de saignements gastro-intestinaux, l’incidence des effets indésirables gastro-intestinaux était plus faible dans le groupe des corticostéroïdes. Les analyses de sous-groupes n’ont pas montré de différences entre les doses ou les voies d’administration (prednisolone orale par rapport à la bêtaméthasone intramusculaire et triamcinolone) pour les corticostéroïdes. Une analyse similaire n’a pas été effectuée pour divers AINS. Cette étude montre que les corticostéroïdes peuvent être une alternative efficace aux AINS dans les douleurs aiguës de la goutte. Cette étude a été publiée le 23 mars 2018 dans le journal scientifique Annals of Emergency Medicine (DOI : 10.1016/j.annemergmed.2018.02.004).
Lire notre dossier complet sur la goutte

10 avril 2018
Protéines 
Selon une étude menée conjointement par l’Université Loma Linda et l’Institut National de la Recherche Agronomique montre que les protéines animales, notamment celles de la viande, augmentent le risque de maladies cardiovasculaires tandis que les protéines végétales, issues des noix et des graines, contribuent à protéger le cœur. Cette étude a été publiée le 02 avril dans l’International Journal of Epidemiology (DOI : 10.1093/ije/dyy030).
Lire davantage sur cette étude

3 avril 2018
– Cancer de la prostate
Des tests génétiques, effectués notamment sur un échantillon d’une biopsie de la prostate et qui analysent jusqu’à 17 gènes différents, sont de plus en plus utilisés en tout cas aux Etats-Unis par les médecins afin d’évaluer l’agressivité du cancer de la prostate.
Lire davantage (sous Tests génétiques)

Autisme
Selon une étude publiée en 2018, les femmes qui prennent des compléments alimentaires d’acide folique avant ou après une grossesse peuvent avoir un risque réduit d’avoir un enfant autiste, selon une vaste étude d’observation menée en Israël publiée en février 2018 dans le journal scientifique JAMA Psychiatry  (DOI : 10.1001/jamapsychiatry.2017.4050 ).
Lire davantage (sous Indications acide folique)

MARS

29 mars 2018
Industrie pharmaceutique
La société suisse Novartis a vendu ses parts (36,5%) qu’elle possédait dans une joint-venture, active dans l’OTC (médicaments sans ordonnance), à la société britannique GSK pour la somme de USD 13 milliards. Avec cette stratégie le laboratoire pharmaceutique Novartis se concentre sur la découverte et la mise sur le marché de nouveaux médicaments, notamment sur le cancer. La vente devrait être bouclée à la fin du 2ème trimestre de cette année, comme le relève le Wall Street Journal dans un article du 28 mars 2018.

27 mars 2018
Erythème fessier
Nous avons mis à jour cette maladie touchant surtout les bébés, en mettant l’accent sur les traitements naturels et bons conseils.
Lire davantage sur l’érythème fessier

25 mars 2018
Obésité (Etats-Unis)
Régimes : les pièges à éviterLe nombre d’obèses continue d’augmenter aux Etats-Unis, désormais environ 40% des adultes américains sont obèses selon un rapport des U.S. Centers for Disease Control and Prevention publié en mars 2018. On parle d’obésité lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 30. Environ 7,7 % des adultes américains souffrent d’obésité morbide (IMC supérieur ou égal à 40).  Ces chiffres se rapportent aux années 2016 et 2017. Pendant les années 2007-2008 le nombre d’obèses s’élevait à 34%. Chez les enfants l’augmentation est moins marquée que chez les adultes avec 18,5 % des enfants obèses en 2015-2016, contre 17 % en 2007-2008. Ces résultats ont été publiés en ligne le 23 mars 2018 sous forme de lettre de recherche dans le journal scientifique Journal of the American Medical Association (DOI : 10.1001/jama.2018.3060).
Lire aussi les statistiques sur l’obésité dans le monde

18 mars 2018
sucrePerte de poids : l’importance d’un petit-déjeuner copieux
Une nouvelle étude israélienne a montré que des personnes souffrant d’obésité et de diabète de type 2 qui ont suivi un programme diététique comprenant un petit-déjeuner copieux ont perdu du poids et ont amélioré leur diabète comparé à ceux ayant suivi un régime normal. Ces résultats ont été présentés le 17 mars 2018 à Chicago lors du congrès annuelle de l’Endocrine Society (ES). Dans un communiqué de presse de l’étude, la Prof. Daniela Jakubowicz à l’Université de Tel Aviv et principale auteur de l’étude a expliqué : “L’heure de la journée et à quelle fréquence vous mangez est plus important que ce que vous mangez et combien de calories vous consommez”. La professeur précise : “Notre métabolisme change tout au long de la journée. Une tranche de pain consommée au petit-déjeuner entraîne une diminution de la réponse au glucose et moins de prise de poids qu’une tranche de pain identique consommée le soir. ” Pour arriver à ces résultats, la Prof. Jakubowicz et ses collègues ont étudié 11 femmes et 18 hommes atteints d’obésité et de diabète de type 2, traités avec de l’insuline et âgés en moyenne de 69 ans. Les patients ont été assignés au hasard à consommer l’un des deux différents régimes qui contenaient un nombre égal de calories quotidiennes, pendant trois mois. Un groupe (Bdiet) a mangé trois repas : un petit déjeuner copieux, un déjeuner de taille moyenne et un petit dîner. Le deuxième groupe (6Mdiet) a mangé le régime traditionnel pour le diabète et la perte de poids: six petits repas régulièrement espacés tout au long de la journée, y compris trois collations. Après trois mois, les participants du groupe avec un petit-déjeuner copieux (Bdiet) ont perdu en moyenne 5 kg alors que les participants qui ont suivi un régime traditionnel (6Mdiet) ont gagné 1,4 kg en moyenne. Un autre résultat positif était que les participants du groupe Bdiet ont eu besoin de moins d’insuline que deux du groupe 6 MDiet. Cette étude présentée au congrès de l’ES à Chicago est considérée comme préliminaire, car elle n’a pas encore été publiée dans un journal scientifique revu par les pairs. Cette publication prend en général plusieurs mois voire des années.

13 mars 2018
Diabète
7 bons conseils prouvés scientifiquement pour prévenir l’AVCUne société savante américaine a recommandé le 8 mars 2018 de relâcher l’objectif de la valeur de l’hémoglobine glyquée (AC1), un test qui permet de mesurer la glycémie moyenne, à des valeurs comprises entre 7% et 8% chez des patients souffrant de diabète de type 2. L’institution American College of Physicians a pris cette décision début mars 2018 en se basant sur des études, ce qui n’a pas fait l’unanimité parmi d’autres associations médicales comme l’American Diabetes Association. Cette dernière estime que la valeur de l’hémoglobine glyquée (AC1) comme valeur cible devrait être de 7% ou moins.

9 mars 2018
Régime DASH et dépression
Des fruits frais pour diminuer le risque de crise cardiaque et d’AVCDes chercheurs de l’Université Rush à Chicago (Etats-Unis) ont découvert que suivre un régime spécial contre l’hypertension appelée DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), notamment riche en fruits et légumes et pauvre en graisses et sucres, était associé à une réduction du risque de dépression, selon une étude qui reste préliminaire. Un total de 964 personnes ont participé à cette étude. Les scientifiques ont constaté que les participants qui suivaient un régime DASH minutieusement avaient 11% moins de risque de souffrir de dépression que ceux qui ne suivaient pas ce régime de façon minutieuse ou rigoureuse. Comme le précise dans un communiqué le Prof. Cherian de l’Université Rush, cette étude ne prouve pas que le régime DASH mène à une réduction de la dépression, elle montre seulement une association.  Cette étude, dite préliminaire, sera présentée au congrès de l’American Academy of Neurology à Los Angeles du 21 au 27 avril 2018. Une étude est considérée comme préliminaire lorsqu’elle n’a pas encore été publiée dans un journal scientifique revu par les pairs, typiquement lors d’une présentation pendant un congrès médical.
En savoir plus sur le régime DASHsur la dépression

8 mars 2018
Fièvre jaune, décès d’un Suisse de retour du Brésil
Un Suisse est mort de la fièvre jaune le 28 février 2018 aux urgences de l’hôpital de Zurich après un séjour au Brésil, selon l’agence de presse suisse ATS et Globo (à travers son site G1). Il avait séjourné sur l’Île Ilha Grande dans l’Etat de Rio de Janeiro en février 2018. Ce Suisse de 44 ans est arrivé en provenance du Brésil à Zurich le 22 février 2018 dans un état critique. Le diagnostic de la fièvre jaune a été confirmé par des tests moléculaires. Selon le média brésilien Globo, il avait refusé la vaccination contre la fièvre jaune. L’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP) rappelle que la meilleure prévention contre la fièvre jaune est justement la vaccination. Depuis plusieurs années l’OMS recommande une seule vaccination contre la fièvre jaune et non plus un rappel chaque 10 ans comme c’était le cas dans le passé. Plusieurs régions du Brésil sont actuellement touchées par la fièvre jaune comme le très peuplé état de Sao Paulo dans le sud-est du pays, surtout en province (pas ou peu dans la capitale, soit la ville de Sao Paulo). Entre juillet 2017 et fin février 2018, 723 cas humains confirmés de fièvre jaune ont été déclarés au Brésil, dont 237 décès, comme le relève l’OFSP sur son site Internet.
Lire notre dossier complet sur la fièvre jaune

6 mars 2018
Jus de betterave
jus de betterave alimentation équilibréeLe jus de betterave peut aider à améliorer la capacité d’exercice physique chez les patients atteints d’une forme fréquente d’insuffisance cardiaque, selon une nouvelle étude. La capacité à faire de l’exercice est un facteur clé lié à la qualité de vie et même à la survie de ces patients. Cette étude a été publiée dans l’édition imprimée de février 2018 du journal scientifique Journal of Cardiac Failure (10.1016/j.cardfail.2017.09.004).

5 mars 2018
Consommation de sel et hypertension 
Hypertension symptômesUne alimentation saine, par exemple riche en fruits et légumes, ne compense pas les effets d’un apport élevé en sel en ce qui concerne la pression artérielle, selon une étude. Pour arriver à ces conclusions, des chercheurs internationaux, incluant la prestigieuse institution anglaise Imperial College London, ont analysé les régimes alimentaires de plus de 4’000 personnes. Les scientifiques sont arrivés à la conclusion qu’il n’était pas possible de tricher par rapport à sa consommation de sel, autrement dit tout le sel ingéré pendant la journée ne pouvait pas être compensé par une alimentation saine (ex. riche en fruits et légumes). Au Royaume-Uni, la limite supérieure recommandée par jour de sel est de 6 g, soit environ une cuillère à café. Parmi les participants qui venaient des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Japon et de Chine la moyenne de sel consommée par jour était de 10,7 g. Au Royaume-Uni la consommation quotidienne de sel était de 8,5 g, aux Etats-Unis de 9,6 g, en Chine de 13,4 g et au Japon de 11,7 g. Une augmentation de l’apport en sel au-dessus de cette quantité moyenne a été liée à une augmentation de la pression artérielle. Par exemple une augmentation de 7 g (1,2 cuillères à café) de consommation de sel par jour au-dessus de l’apport moyen était associée à une augmentation de la pression artérielle systolique de 3,7 mmHg. Cette étude a été publiée dans l’édition de mars 2018 du journal scientifique Hypertension (DOI : 10.1161/HYPERTENSIONAHA.117.09928).
En savoir plus sur l’hypertension

– Retrait d’un médicament
A cause d’effets indésirables rares mais graves comme des inflammations de l’encéphale, le médicament Zinbryta® (daclizumab) a été retiré du marché mondial selon un communiqué paru le vendredi 2 mars 2018. Ce médicament contre la sclérose en plaques était commercialisé par les sociétés Biogen et AbbVie.
Sources : Pharmavista.net, The Wall Street Journal

1er mars 2018
Liposuccion
En 2017,  le nombre d’Américains ayant effectués une liposuccion était de 246’354, en hausse de 5% par rapport à 2016, selon l’American Society of Plastic Surgeons (ASPS). La liposuccion était la 2ème intervention chirurgicale esthétique la plus fréquente en 2017 aux Etats-Unis, la première étant l’augmentation mammaire avec 300’378 interventions. En 3ème position on trouve le remodelage du nez avec 218’924 procédures et en 4ème position la chirurgie des paupières avec 209’571 procédures. Les deux pays qui effectuent le plus de chirurgie esthétique au monde sont les Etats-Unis et le Brésil.
En savoir plus sur la liposuccion

FEVRIER

28 février 2018
Hypertension
betterave - contre l'hypertensionUne surveillance à domicile de la tension artérielle devrait être courante dans le système de santé anglais (NHS), selon des chercheurs britanniques. Les médecins généralistes devraient recommander aux patients hypertendus de mesurer leur tension à leur domicile. En effet, des chercheurs des universités de Birmingham, Oxford et Cambridge en Angleterre ont mené un essai qui a montré que lorsque les médecins généralistes basent leurs ajustements médicamenteux sur les lectures régulières de pression artérielle au domicile des patients, la pression artérielle est significativement plus faible après 12 mois par rapport à ceux qui ont mesuré exclusivement leur tension chez le médecin ou à l’hôpital/clinique. Plus de 1000 personnes ont participé à ce travail de recherche. Cette étude a été publiée le 28 février 2018 dans le journal scientifique de référence The Lancet (DOI : 10.1016/S0140-6736(18)30309-X).
Lire notre dossier complet sur l’hypertension3 appareils simples à avoir chez soi

26 février 2018
Antidépresseur résumé– Dépression et kétamine
La kétamine, un anesthésique, est toujours plus utilisée comme antidépresseur à cause de son efficacité et surtout de sa rapidité d’action qui agit en heures plutôt qu’en semaines. Deux nouvelles études publiées dans le journal scientifique Harvard Review of Psychiatry ont montré l’intérêt d’utiliser de la kétamine surtout lors de dépression grave avec une résistance aux antidépresseurs classiques. Une des 2 études a montré que la kétamine pouvait agir parfois en seulement 2 heures et réduire les pensées suicidaires.
Lire davantage à ce sujet dans Creapharma Premium (newsletter PDF no 10/2018) avec les références à ces études

– Magnésium et vitamine D
Une étude a découvert que des faibles niveaux de magnésium rendent la vitamine D inefficace. Les scientifiques du Lake Erie College of Osteopathic Medicine ont remarqué que la vitamine D ne peut pas être métabolisée sans des niveaux de magnésium suffisants. Cela signifie que la vitamine D reste stockée et inactive pour une bonne partie de la population.
Lire davantage à ce sujet dans Creapharma Premium (newsletter PDF no 10/2018) avec la référence à cette étude – Lire aussi notre article sur le magnésium

 24 février 2018
Dengue
Nouveau vaccin contre la dengue autorisé dans 3 paysUne étude réalisée en partie par l’Institut Pasteur a montré que les Asiatiques et Européens étaient plus à risque de souffrir de dengue grave (severe dengue en anglais) que les Africains pour des raisons génétiques. La dengue ou fièvre dengue est une maladie virale transmise par des moustiques endémique surtout dans les régions tropicales et subtropicales de l’est asiatique et de l’Amérique latine mais le virus s’est répandu ces dernières années aussi en Amérique du nord et en Europe. Dans certains cas graves, le virus de la dengue peut mener à la mort suite au syndrome de choc fatal de la dengue. Depuis longtemps les chercheurs se sont demandés pourquoi la dengue était plus répandue en Amérique latine et en Asie qu’en Afrique, pourtant aussi située dans les régions tropicales et subtropicales. Les chercheurs ont identifié 2 gènes liés à l’inflammation des vaisseaux sanguins qui confèrent un risque de dengue sévère, et quatre gènes liés au métabolisme qui affectent le risque de dengue classique. Les chercheurs ont constaté que les Africains avaient des gènes qui les protégeaient davantage contre la dengue grave que les Européens. Ces derniers souffraient toutefois moins souvent de dengue normale ou classique. Les Asiatiques présentaient un risque important de souffrir de dengue normale. Cette étude a été publiée le 15 février 2018 dans le journal scientifique PLOS Neglected Tropical Diseases (DOI : 10.1371/journal.pntd.0006202).
Lire notre dossier complet sur la dengue

21 février 2018
Stress
Une étude de 2018 réalisée sur des souris a montré que la pratique de course à pied aidait le cerveau à lutter contre les effets négatifs du stress chronique ou prolongé. Faire de l’exercice contribuerait également à protéger la mémoire et à améliorer l’apprentissage.
Lire davantage

14 février 2018
Rougeole – décès en France 
En France, une femme de 32 ans est morte le 10 février 2018 de complications de la rougeole au CHU de Poitiers en Nouvelle-Aquitaine (Ouest). Cette personne n’était pas vaccinée contre la rougeole, selon un communiqué de presse de l’Agence Régionale de Santé de la Région Nouvelle-Aquitaine publié le 13 février 2018.  Entre le 1er novembre 2017 et le 13 février 2018, 269 cas de rougeole ont été confirmés en Nouvelle-Aquitaine et 66 hospitalisations ont été nécessaires (plus d’1 cas sur 4). 4 personnes ont été pris en charge en réanimation et 1 personne est décédée. La rougeole est une infection virale hautement contagieuse et potentiellement grave, un vaccin existe et peut stopper l’épidémie. L’ARS relève que la grande majorité des personnes touchées par l’épidémie actuelle de rougeole n’étaient pas vaccinées. La couverture vaccinale en Nouvelle-Aquitaine est insuffisante pour faire face à cette épidémie. Selon l’ARS, il est urgent de vérifier sa vaccination (2 doses sont nécessaires pour être protégé) et de consulter son médecin traitant pour rattraper cette immunité. Le vaccin est recommandé dès la petite enfance à 12 et 18 mois (2 doses), mais peut être rattrapé à tout âge. [Sources : ARS Nouvelle-Aquitaine, ATS-agence de presse suisse, Sudouest.fr]
Notre dossier complet sur la rougeole

vaccin rougeole france

10 février 2018
Vaccin varicelle
Le vaccin contre la varicelle a été lié au développement de zona (herpès zoster) au site de vaccination chez certains enfants en bonne santé, selon une étude publiée le 6 février 2018 dans le journal scientifique Pediatric Dermatology (DOI : 10.1111/pde.13415).
Lire davantage (sous Traitements)

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7 février 2018
– Café 
☕️Dans une grande étude qualifiée en anglais d’umbrella review (étude de méta-analyses), une équipe de chercheurs internationaux sont arrivés à la conclusion que boire plusieurs tasses de café par jour permettait de façon probable de prévenir des maladies comme certains cancers ainsi que des maladies cardiovasculaires. Une consommation de 4 à 5 tasses de café par jour menait aux meilleurs résultats sur la santé, c’est-à-dire abaissait au maximum le risque de souffrir de maladies. Les scientifiques ont analysé 112 méta-analyses (étude d’études), ces méta-analyses étaient toutes observationnelles (observational studies). Cela signifie qu’une umbrella review est comme une étude d’études d’études, la qualité des umbrella review est souvent très élevée à cause du nombre d’études prises en compte. Dans 59 méta-analyses (sur 112), le café était associé à une diminution probable du risque de cancer du sein, colorectal, de l’endomètre et de la prostate ; des maladies cardiovasculaire et de la mortalité ; de la maladie de Parkinson et du diabète de type 2. Les scientifiques recommandent, en fonction des résultats, d’inclure le café dans son alimentation quotidienne. Cette étude a été publiée dans le journal scientifique Annual Review of Nutrition (DOI : 10.1146/annurev-nutr-071816-064941) en 2017, dans le volume 37.
En savoir plus sur le café

– Grippe
Aux Etats-Unis, cette saison 2017/2018 au moins 53 enfants sont morts de la grippe, comme le relève le site CBSNews.com (média CBS) le 6 février 2018, citant des chiffres des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Selon The Wall Street Journal, l’épidémie de grippe de cette saison est la plus grave de ces 10 dernières années.
Lire notre dossier complet sur la grippe

6 février 2018
Gonorrhée
Gonorrhée (blennoragie)Des chercheurs de l’Oregon State University et de la Purdue University aux Etats-Unis ont découvert de nouvelles informations concernant le mécanisme des protéines de la paroi de la bactérie à l’origine de la gonorrhée (Neisseria gonorrhoeae). Cette découverte pourrait contribuer au développement d’un vaccin ou de nouveaux antibiotiques. En effet, certains éléments de la paroi bactérienne sont essentiels à la survie de Neisseria gonorrhoeae, les bloquer pourrait permettre de détruire ces bactéries. La gonorrhée est une MST menant à environ 78 millions de nouveaux cas par année qui peut provoquer des complications comme la stérilité ou l’endométriose. Cette étude a été publiée le 26 janvier 2018 dans le journal scientifique  Journal of Biological Chemistry (DOI : 10.1074/jbc.RA117.000437).
Lire notre dossier complet sur la gonorrhée

2 février 2018
Autisme 
Aux Etats-Unis, un nouveau médicament développé par le laboratoire suisse Roche a reçu en janvier 2018 le statut de Breakthrough Therapy Designation (BTD) de la part de la FDA pour lutter contre les troubles autistiques (autisme). Ce médicament ou molécule, balovaptan, a une structure chimique ressemblant aux benzodiazépines.  Le balovaptan n’est pas encore disponible sur le marché américain ni mondial. Mais avec ce statut de BTD, considéré comme un médicament très innovant, le processus de mise sur le marché devrait être fortement accéléré. Il s’agit de l’un des premiers médicaments développés pour lutter contre l’autisme et ses troubles. Le mécanisme d’action repose sur une action antagoniste des récepteurs de la vasopressine-1A (en anglais : vasopressin (V1a) receptor antagonist).  [Sources : communiqué de presse de Roche, pharmawiki.ch]

JANVIER

30 janvier 2018
Tabagisme
Une étude de l’Université de Tel Aviv en Israël a montré que le taux de succès des médicaments pour arrêter de fumer (ex. patch de nicotine, bupropion, varénicline) avaient un taux de succès après 1 an de seulement 8%. Il s’agit d’une méta-analyse qui a pris en compte 28’000 personnes. Cette étude a été publiée le 29 janvier 2018 dans le journal scientifique Addiction (DOI: 10.1111/add.14134).
Lire davantage

Légionellose
En Suisse, l’année 2017 a enregistré presque 500 cas de légionellose, environ 35% plus de cas qu’en 2016, selon des informations de l’OFSP (BAG en allemand) datant de début 2018. Le nombre de cas légionellose est en augmentation en Suisse ces dernières années, toujours selon l’OFSP.
Lire davantage sur la légionellose

26 janvier 2018
Curcuma
Une étude publiée le 19 janvier 2018 dans le journal scientifique American Journal of Geriatric Psychiatry (DOI : 10.1016/j.agp.2017.10.010) a montré qu’une consommation quotidienne d’une certaine forme de curcumine qu’on retrouve dans le curry permettait d’améliorer la mémoire et l’humeur.  Cette étude réalisée par des chercheurs de la prestigieuse Université de Californie à Los Angeles (UCLA) a aussi montré une amélioration de la perte de mémoire légère et liée à l’âge chez les personnes consommant chaque jour du curry.
Lire davantage (sous Remarques, dernier paragraphe)

Curcuma - Curcuma aromatica, Curcuma longa

24 janvier 2018
Diabète
Le régime méditerranéen peut s’avérer être un bon moyen pour abaisser la glycémie chez des personnes souffrant de diabète, selon une étude allemande réalisée notamment par l’institution Deutsche Institut für Ernährungsforschung.
Lire davantage (en bas de page)

20 janvier 2018
Cancer (biopsie liquide)
Des scientifiques de l’institution Johns Hopkins University aux Etats-Unis ont rapporté avoir effectué des progrès significatifs sur un test sanguin, appelé aussi biopsie liquide, pour détecter 8 types de cancer à un stade précoce, y compris certains des plus meurtriers qui manquent d’outils de dépistage actuellement comme le cancer du pancréas. Ces tests sanguins (biopsies liquides) ont réussi à  trouver environ 70% des 8 types de cancer les plus courants chez 1’005 patients pris en compte. Les taux variaient selon le type de tumeur – plus bas pour les cancer du sein (environ 33%) mais élevés pour les cancer de l’ovaire (environ 98%), du foie et du pancréas. Leur travail de recherche a été publié le 18 janvier 2018 dans le prestigieux journal scientifique américain Science. Pour le moment ces tests sanguins, en tout cas ceux permettant les 8 types de cancer, ne sont pas encore disponibles sur le marché américain mais devraient l’être ces prochaines années.

18 janvier 2018
Chirurgie de l’obésité 
La chirurgie bariatrique prolonge, à long terme, la vie des personnes obèses. Cette pratique que beaucoup de gens n’osent pas encore essayer permettrait de réduire de moitié le taux de mortalité en cas d’obésité sévère, selon une étude publiée le 16 janvier 2018 dans le journal scientifique JAMA (doi : 10.1001/jama.2017.20513). Le suivi médian des participants était d’en moyenne 4,5 ans.  Les 3 types de chirurgie bariatrique pratiquées étaient le bypass gastrique avec la procédure Roux-En-Y, la LAGB (laparoscopic adjustable gastric banding) et la gastrectomie longitudinale.
Lire davantage sur cette étude – Lire dossier sur chirurgie de l’obésité

17 janvier 2018
Grippe (épidémie) 
En France, la grippe commence à refluer avec le pic dépassé ce mercredi 18 janvier 2018. En Suisse, la grippe a atteint lors de la 2ème semaine épidémiologique de l’année 2018 probablement son pic et devrait commencer à refluer la semaine prochaine. Aux Etats-Unis la grippe reste à un niveau très intense et il s’agit de l’une des épidémies les plus importantes de cette dernière décennie avec beaucoup d’hospitalisations, notamment car c’est la souche H3N2 qui sévit. Ce virus touche surtout les personnes âgées et les enfants.
Lire notre dossier complet sur la grippe

13 janvier 2018
Paracétamol

Une étude publiée début 2018 dans le journal scientifique European Psychiatry (DOI : 10.1016/j.eurpsy.2017.10.007) a montré que la prise de paracétamol pendant la grossesse était associée à un retard du langage chez les filles mais pas chez les garçons.
Lire davantage sur cette étude

12 janvier 2018
Cancer
Manger beaucoup de tomates pour prévenir le cancer du seinLes femmes qui travaillent pendant la nuit de façon régulière ont 19% plus de risque de souffrir de certains cancers en comparaison avec les femmes qui travaillent pendant la journée. Le risque était particulièrement élevé pour certains cancers comme ceux de la peau (+41%), du sein (+32%) et dans une moindre mesure de l’estomac (+18%). Ces conclusions proviennent d’une revue de 61 études (méta-analyse) publiées sur le sujet, ce travail de recherche a été publié le 8 janvier 2018 dans le journal scientifique Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention (DOI : 10.1158/1055-9965.EPI-17-0221). Toutefois, ce risque augmenté de cancer a été observé chez les femmes qui habitaient en Europe et en Amérique du nord mais pas chez celles qui habitaient en Asie et en Australie. Ces résultats ont “surpris” les chercheurs. Des raisons hormonales, comme un taux supérieur d’hormones sexuelles chez les femmes vivant en Europe ou Amérique du nord, pourraient expliquer ces différences. Des données de plus de 3,9 millions de femmes ont été analysées dans cette revue d’études.
Lire notre dossier sur le cancer

11 janvier 2018
Rage – 3 frères contaminés par la rage
définition rageUn adolescent brésilien de 14 ans a survécu à la rage, comme l’ont informé les grands médias brésiliens (Globo, Record) le 10 janvier 2018. Il a été contaminé par une chauve-souris dans la région rurale de Barcelos, village situé à 400 km de la grande ville du nord du Brésil, Manaus, en Amazonie. L’adolescent qui souffrait de symptômes s’est rendu chez un médecin début décembre 2017. Ses 2 frères aussi ont été contaminés par la rage et sont malheureusement morts de la maladie en 2017. Le 10 janvier 2018, le Ministère de la Santé brésilien estimait que l’adolescent ne présentait plus de virus dans son organisme mais qu’une guérison complète n’était pas encore garantie. En effet, il pourrait présenter des séquelles. Il a été sauvé grâce au protocole de Milwaukee (lire notre dossier complet sur la rage pour plus d’informations à ce sujet), utilisant notamment les médicaments biopterine et amantadine. La rage, une fois déclarée, est une maladie extrêmement mortelle avec certaines sources qui parlent d’un taux de mortalité de 98% ou plus. Au Brésil, il s’agit seulement du 2ème cas d’une personne ayant survécu à la rage, l’autre cas a eu lieu en 2008.
Lire notre dossier complet sur la rage

9 janvier 2018
Cataracte
Les femmes âgées opérées de la cataracte vivent plus longtemps que celles qui n’ont pas été opérées et qui souffrent aussi de la maladie, selon une étude.  Les chercheurs ignorent toutefois encore les causes exactes derrière cette espérance de vie supérieure. Une hypothèse est une amélioration de la qualité de vie, grâce à une meilleure vision, suite à cette opération. Cette étude a été publiée en octobre 2017 dans le journal scientifique JAMA Ophthalmology (DOI : 10.1001/jamaophthalmol.2017.4512). Le communiqué de presse a été publié début janvier 2018, d’où une médiatisation à cette date.
Lire davantage sur la cataracte (sous Traitements)

8 janvier 2018
Vaccination : 10 idées fausses à corrigerGrippe (vaccination)
Des scientifiques espagnols de l’Instituto de Salud Pública de Navarra à Pampelune en Espagne ont découvert qu’une vaccination répétée contre la grippe (4 années ou saisons de suite) était 2 fois plus efficace pour prévenir l’apparition d’une grippe grave chez les seniors hospitalisés pour cette maladie, en comparaison avec les cas non graves. De façon chiffrée, les scientifiques ont constaté que chez les patients qui ont reçu au moins 4 vaccinations contre la grippe année après année, la protection contre une grippe légère était en moyenne de 30% plus élevée que pour les 1800 participants du groupe témoin (les non vaccinés). La protection contre une hospitalisation chez les personnes vaccinées année après année était même de 74% et de 70% plus élevée pour la prévention du risque de décès. Cette étude a été publiée online le 8 janvier 2018 dans le journal scientifique canadien CMAJ (DOI : 10.1503/cmaj.170910).
Lire davantage sur la vaccination contre la grippe

5 janvier 2018
Grippe espagnole (100 ans)
Il y a 100 ans, la grippe espagnole a tué des dizaines de millions de personnes à travers le monde. Le virus s’est répandu très rapidement, en quelques mois, pour mener à une épidémie globale. Il s’agit tout simplement de la plus grande pandémie de grippe de l’histoire de l’humanité. De 1918 à 1920, 27 à 50 millions de personnes sont mortes de la grippe espagnole, certaines sources parlent même de 100 millions de morts comme le relève un article de l’agence de presse allemande dpa en janvier 2018. Aux Etats-Unis par exemple, en 1918 en moins de 4 semaines la grippe espagnole (Spanish Flu en anglais) a tué plus de 650’000 personnes. Les premières infections de grippe ont commencé dans le nord de la côte est américaine pour rapidement (en quelques jours et semaines) se répandre dans tout le pays et atteindre notamment la Californie au climat plus clément. En Allemagne, la grippe espagnole aurait fait 426’000 morts et en Suisse presque 25’000 morts, selon l’agence dpa. En Europe comme en Allemagne, la grippe a sévi par vague avec une épidémie au printemps 2018 et surtout un pic en automne qui s’est avéré très mortel.
Lire davantage sur la grippe (notamment sous Pandémies) 

3 janvier 2018
Autisme
Le taux d’autisme a encore augmenté par rapport à 2010 tout en se stabilisant ces 2 ou 3 dernières années et touche désormais un enfant sur 41 aux Etats-Unis, selon un rapport publié le 2 janvier 2018.
Lire davantage

2 janvier 2018
Sepsis (septicémie)
Environ la moitié des patients hospitalisés pour un sepsis et qui survivent à la maladie ne vont pas complètement récupérer, selon une étude de l’Université de Pittsburgh et de l’Université du Michigan publiée le 2 janvier 2018 dans le journal scientifique Journal of the American Medical Association. Afin d’aider ces patients, les scientifiques américains ont publié des recommandations à destination également du personnel soignant pour bien prendre en charge cette maladie très grave.
Lire davantage (sous Récupération après une hospitalisation, en bas de page)

1er janvier 2018
Vaccination obligatoire
coqueluche résuméEn France, le 1er janvier 2018 le nombre de vaccins obligatoires pour les petits enfants est passé de 3 à 11. Avant cette date, seulement 3 vaccins étaient obligatoires contre les maladies suivantes : diphtérie, tétanos et poliomyélite. Dès début 2018, les Français et résidents français nés en 2018 ou après doivent en plus des 3 vaccins mentionnés ci-dessus se faire vacciner obligatoirement contre : la rougeole, les oreillons, la rubéole, la coqueluche, l’hépatite B, le méningocoque, le pneumocoque et la bactérie Haemophilus influenza. En théorie, si les parents refusent de faire vacciner leur enfant ils risquent une amende de 3’750 euros et jusqu’à 6 mois de prison, selon un article du Figaro paru fin décembre 2017. Mais pour le moment le gouvernement Macron n’entend pas appliquer ces sanctions. Selon la Ministre de la Santé Agnès Buzyn qui s’exprimait en août 2017 sur la chaîne de TV CNews, 15% des enfants en France ne sont actuellement pas correctement vaccinés.
Lire notre dossier complet sur la vaccination

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Crédits photos : Fotolia.com, Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)

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Informations sur la rédaction de cet article et la date de la dernière modification: 15.03.2023
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